Publié le 26 Octobre 2009

Voici ce que nous écrivions dans la Raison de décembre 2007 : « Dans son édition du 19 avril 2005, le quotidien du capital financier, « La Tribune » nous alertait sur l’essor de « mutual funds » intégrant dans leurs critères d’investissement des notions «éthiques», voire très clairement religieuses. Après un fonds islamique en mai 2007, Crédit Suisse, deuxième banque helvétique, vient de lancer un fonds basé sur les principes du christianisme. Près de 700 sociétés dans le monde sont exclues d'investissement « car contraires à la morale ».

 

Le fonds chrétien est une première en Suisse : lancé en 2007, il est baptisé Christian Values Fund. C'est une personnalité du Vatican, le prince de Windisch Graetz, qui a le titre de «gentilhomme du pape», qui en a soumis l'idée à Crédit Suisse. Basé au Luxembourg, ce produit d'épargne s'adresse à tous les investisseurs, institutionnels ou privés. Avec «100 euros, on peut déjà y participer», affirme un porte-parole de la banque qui reconnait que le rendement visé est plutôt «conservateur». Soit 5% en brut pour la première année, ce qui correspond à 3% net environ, une fois les frais déduits. Selon Philipp Röh, le manager du fonds, quelque 45 millions d'euros y ont déjà été investis.

 

Les valeurs éligibles doivent être conformes aux valeurs du christianisme, qu'elles soient catholiques ou protestantes. Ce qui implique que près de 700 actions sur les 2 700 recensées dans l'indice mondial MSCI sont rejetées. Deux fois par an, la composition du portefeuille doit recevoir le feu vert d'une université italienne, agréée par le Vatican, la «Pontifical Athenaeum Regina Apostolorum». «C'est la première fois dans l'histoire de l'Église catholique qu'un fonds de placement public reçoit un tel certificat, j'imagine qu'il y en aura d'autres», indique le manager.

 

Valeurs chrétiennes et «commerce équitable»

 

Le Christian Values Fund défend «les valeurs de la famille, de la protection de l'environnement et de la défense des droits des petits producteurs». Il «recommande» ainsi des valeurs comme ABB, connue en Suisse «pour sa politique favorable à la famille, grâce à des horaires souples et adaptés», ou Max Havelaar, véritable tête de pont du «commerce équitable» et du non moins célèbre «développement durable» qui «défend les petits producteurs de bananes ou de cacao».

 

Le fonds soutient aussi des valeurs comme Nokia, ou Citigroup, «pour leur engagement pour la défense de l'environnement». Il est composé de 30% d'actions, de 65% d'obligations et de 5% d'actifs monétaires. Aucun titre de l'industrie des armes, de l'alcool, des jeux de hasard et de la pornographie ne peut être retenu. Tout comme Novartis, en raison de ses recherches sur les cellules souches humaines. Les obligations du Trésor américain sont elles aussi exclues «car elles pourraient servir à financer la guerre».

 

D'après un article du quotidien suisse «Le Temps», les portefeuilles chrétiens n'auraient toutefois pas encore convaincu. Et de citer deux exemples de fonds obligataires qui «dépassent à peine les 100 millions d'euros», deux ans après leur lancement.

 

 

Banque islamique et Gouvernement français

 

Le marché de la banque islamique est en revanche plus conséquent. Ses actifs représenteraient 500 milliards de dollars dans le monde, et en hausse de 10% par an, selon une étude de Standard & Poor's publiée en avril. Le premier fonds religieux lancé par Crédit Suisse a d'ailleurs été le fonds Al-Buraq, proposé aux investisseurs depuis fin mai 2007. Basé sur les principes de la Charia, la loi islamique, il a récolté 42,2 millions de dollars. Il vise un rendement moyen annuel de 8% et est constitué uniquement d'actions. »

 

Depuis, ce texte daté de décembre 2007, il s’est passé des choses nouvelles.  « Il n’y a rien de  décidément nouveau sous le soleil », comme il est écrit dans l’Ecclésiaste. Le 18 septembre 2009, l’Assemblée nationale a adopté un amendement autorisant les « sukuks », les fonds éthiques conformes à la Charia. L’objectif clairement affiché du gouvernement est de capter 120 milliards d’euros en 10 ans.

Cet amendement, intégré à une loi destiné à favoriser l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises, a été censuré par le Conseil constitutionnel. Dans son communiqué, le Conseil constitutionnel souligne « que les requérants ont contesté ces dispositions non sur le fond, mais en raison de la procédure suivie au Parlement". En clair, la disposition sera reprise plus tard et autrement.

« La burqa n’est pas la bienvenue en France » a dit le Président de la République. Mais les fonds financiers de ceux qui imposent la burqa en Arabie Saoudite et en France, eux, le sont. On voit bien ainsi toute l’hypocrisie des uns et des autres.

 

 

 Paris, le 14 octobre 2009

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #economie et religion

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Publié le 26 Octobre 2009

Depuis longtemps, l’école catholique fait sa publicité en proposant des écoles protégées contre les turbulences sociales, mais financées par les fonds publics. Année après année les lois anti-laïques mettent en danger l’Ecole laïque. De l’extérieur par les largesses financières accordées, de l’intérieur en proposant les « projets éducatifs » de l’école privée comme modèles. L’adoption par l’Assemblée Nationale, le 28 septembre 2009, de la proposition  de  Jean-Claude Carle, sénateur de Haute-Savoie (UMP) est présentée comme un compromis. Il est vrai que la résistance des maires et des laïques avait souvent réussi, en pratique, à mettre en échec la loi du 13 août 2004 en son article 89.

 

MAIS DE QUOI S’AGIT-IL ?

 

Le réseau des écoles catholiques obéit à une sociologie très particulière : communes riches, îlots préservés, régions « à forte densité spirituelle » (JPII). La loi de 2004 voulait forcer les communes à financer la fuite des enfants vers ces écoles où « coulent le lait et le miel », organisant la ségrégation scolaire ; les medias faisant le reste par la diabolisation de l’Ecole publique. Les maires attachés à l’Ecole de la République et déjà écrasés de transferts de charges ne l’ont pas entendu ainsi. Un tollé s’en est suivi, jusqu’au sein de la majorité présidentielle. La Fédération Nationale de la Libre Pensée est fière d’avoir nourri cette mobilisation, notamment en dressant les inventaires laïques de 2006 et en publiant en 2007 le « Livre Noir des atteintes à la laïcité ».

 

Les aménagements apportés aux principes posés en 2004 par la loi Carle ne gênent guère le lobby de l’école catholique qui dit avoir obtenu l’essentiel : les salaires et la formation des enseignants du privé sont déjà financés  par les impôts et c’est maintenant un pas vers le chèque éducation, payé sur le budget communal. Les sacro-saintes familles iront, en procession, payer l’OGEC (Organisme de Gestion de l’Ecole Catholique) avec des fonds publics. Les quatre critères retenus (1. Quand la commune de résidence n’a pas d’école 2. Absence de garderie ou de cantine 3. Fratries 4. Soins) feront, n’en doutons pas, l’objet de formations chez les directeurs d’écoles privées !

 

Le principe est acquis : les familles décident, les communes paient pour leur permettre d’inscrire leurs enfants dans des communes voisines ou plus éloignées. La loi Carle ne peut que précipiter la disparition de l’Ecole publique dans les communes rurales.

 

Une commune dont l’école publique a fermé risque de ne plus jamais pouvoir la rouvrir MAIS DEVRA QUAND MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE !

 

Une commune qui n’arrive plus à assurer un service de cantine risque de voir son école publique fermer MAIS DEVRA QUAND MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE !

 

Une commune qui n’assure pas la garde des enfants en sus du temps scolaire pourra voir son école publique fermer MAIS DEVRA QUAND MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE !

 

Une commune de banlieue va voir se multiplier les certificats médicaux et ses classes se fermer MAIS DEVRA QUAND MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE  DE LA VILLE VOISINE !

 

La Libre Pensée assure de son soutien les maires et les militants laïques qui résistent à l’application de cette nouvelle forfaiture anti-laïque. Elle continue d’exiger :

Une école publique et laïque dans chaque commune !

Abrogation de l’article 89 de la loi du 13 août 2004 !

Abrogation de la Loi Carle !

 

A école privée fonds privés !

Fonds publics à la seule Ecole publique.

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

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Publié le 10 Octobre 2009

Camarades et amis,


cette année encore la Libre Pensée est présente à la 25ème heure du livre.
Vous êtes cordialement invités à venir nous rendre visite et à consulter nos publications.
Cette année, nous accueillons sur notre stand, deux auteurs ; Eric viot et Daniel Jouteux.
Le premier est l'auteur des blessures de l'âme (voir son site dans nos liens) et le second de cahiers de la révolution française.


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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72

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Publié le 28 Septembre 2009

Le 13 octobre 1909, Francisco Ferrer, pédagogue anarchiste et libre penseur, était fusillé malgré une extraordinaire mobilisation internationale.

En décembre 1940, le gouvernement de Vichy ordonne à la municipalité du Mans de débaptiser la rue Francisco ferrer (actuelle rue Montesquieu).

Qui était Francisco ferrer ?
Quel était son combat ?
Pourquoi a-t-il été assassiné ?
Pourquoi sa mémoire a-t-elle été effacée?



Nous vous invitons à une réunion-débat animée par Michel Sans, professeur au lycée Montesquieu,


jeudi 15 octobre 2009 à 20h00
au lycée Montesquieu, salle 711/712
(Entrée 26, rue Lionel Royer, 1er étage)


Sous l’égide de la Libre Pensée et du Cercle Montesquieu

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Publié dans #annonces et infos lp 72

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Publié le 13 Septembre 2009

La Libre Pensée s'est adressée à Mr. Boulard, maire du Mans

 

Le 30 juin 2009, la Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée écrit:

 

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux

 

            En octobre 2009 sera célébré le centenaire de la mort de Francisco Ferrer, fondateur de l'Ecole moderne de Barcelone, fusillé après une parodie de procès.

En 1925, le conseil municipal du Mans décidait que la rue Saint-Ouen deviendrait rue Francisco Ferrer. Ce fut la cas jusqu'en décembre 1940 où, sous la pression du préfet du gouvernement de Vichy, elle avait du être renommée. C'est depuis cette date la rue Montesquieu.
C'est pourquoi la Libre Pensée vous demande de rendre hommage à cette personnalité en lui redonnant le nom d'une rue nouvelle.

Veuillez agréer…





.

 

 

Le 7 juillet, Monsieur le Maire du Mans répond:

 

Monsieur le Président

Par courrier du 30 juin 2009, vous me faites part de votre souhait de voir baptiser du nom de Francisco Ferrer une des rues du Mans.

Votre courrier est transmis à mes services, pour examen des possibilités données à la Collectivité de prendre en compte votre demande.

Je vous prie de croire….

 


Le 31 août, Madame Karamanli, Députée, Adjointe au Maire du Mans transmet à la Libre Pensée la copie de la lettre qu'elle a envoyé à Monsieur le maire du Mans le 31 août:

 

Monsieur le Maire

 

Je me permets d'attirer votre attention sur la demande de la Libre Pensée pour que le nom de Francisco ferrer puisse être donné à une rue.

En 1925, le conseil municipal avait donné le nom de la rue St Ouen à cette personnalité, fondateur de l'Ecole moderne de Barcelone. Or sous la pression du gouvernement de Vichy, cette rue s'était vu attribuer le nom de Montesquieu.
Au regard de ces éléments, je souhaiterais qu'il vous soit possible de faire procéder à un examen bienveillant de cette demande.

Vous remerciant par avance de l'attention que vous voudrez bien porter à ce dossier, je vous prie de croire….

 


Des initiatives sont en préparation  nos lecteurs seront informés en temps utile.

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #histoire locale

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Publié le 7 Septembre 2009

Une vidéo du président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée qui fait le bilan du congrès national de Peizey-Nancroix 73.



Voici le lien vers les textes et résolutions adoptés : cliquez ici

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqués nationaux

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Publié le 21 Août 2009

Qui d’autres que les militants de la Fédération Nationale de la Libre Pensée pouvaient, utilement et efficacement, entreprendre la rédaction d’un livre de présentation de la Libre Pensée ?

Etre libre penseur, c’est avant tout la liaison entre liberté et rébellion. Etre libre penseur, c’est refuser la vérité révélée, c’est être conscient que la vérité progresse en fonction des connaissances, de l’évolution de la société et donc de revendiquer et privilégier la connaissance. Bien entendu, et chacun l’aura compris, c’est refuser l’obscurantisme, le dogme et ce qui en découle, l’intolérance.

La Libre Pensée n’est pas une structure fixe, c’est une méthode, un moyen de réflexion, un comportement. Le lecteur de ce livre, en prenant connaissance de l’histoire de la Libre Pensée, de ses fondements, de ses précurseurs, aura conscience qu’il s’inscrit dans une longue et vaste histoire, celle de la civilisation. Il pourra constater que la pratique du libre examen, même si elle rencontre des obstructions, dépasse nos frontières, en quelque sorte tend à l’universalité.


Marc Blondel

 

SOMMAIRE

- Préface
- Histoire de la Libre Pensée
- La Libre Pensée et la laïcité
- La loi de 1905, de l’origine à nos jours
- Raison et science : la méthode de la Libre Pensée
- La Libre Pensée et l’exégèse rationaliste
- La Libre Pensée combat l’oppression sociale
- Le pacifisme antimilitariste et internationaliste de la Libre Pensée
- La Libre Pensée et le droit
- Les élus libres penseurs et la République
- La Libre Pensée et le planning familial
- La Libre Pensée, un outil pour la jeunesse
- L’Eglise catholique sous Vichy
- La Libre Pensée et la franc-maçonnerie
- L’activité internationale de la Libre Pensée
- La Belgique et la France : « Comparaison n’est pas raison »
- L’Union européenne contre la laïcité
- Contre toutes les soutanes, même celle du Dalaï-Lama
- Et l’islam ?
- L’utilité des banquets dans l’histoire de la République et de la Libre Pensée
- L’Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre Pensée (IRELP)
- Entraide et Solidarité des Libres Penseurs de France
- Structures et fonctionnement de la Libre Pensée
- La Raison
- L’Idée Libre
- Les sites internet
- Pour contacter la Libre Pensée
- Orientations bibliographiques


10€ + 3,02€ de frais de port.

A commander à la Librairie de la Libre Pensée

10/12 rue des Fossés saint-Jacques 75005 Paris.

Tel : 01 46 34 21 50

et prochainement directement en ligne sur le site de la librairie.



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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72

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Publié le 12 Juillet 2009


Le journal Le Monde du mercredi 8 juillet nous informe que l’Allemagne s’apprête à réhabiliter les « traîtres à la guerre », c’est-à-dire les soldats sous uniforme de la Wehrmacht qui ont été surpris par la police militaire et/ou la Gestapo pendant la deuxième guerre mondiale à avoir osé faire preuve d’humanité vis-à-vis de celles et ceux que le régime nazi considérait comme des gens de race inférieure, voire, dans le cas des juifs, russes, roms etc. comme des sous-hommes.

Il a pu s’agir aussi de soldats allemands ayant échappé aux mesures de déportation prises dès l’origine du pouvoir hitlérien à l’encontre de leurs semblables et qui ont pu, de l’intérieur de l’armée, se manifester, quelque peu pour les uns, plus significativement pour quelques autres, en tant qu’opposants politiques, socialistes, communistes, trotskystes, anarchistes etc. On sait par exemple que bravant la terreur national-socialiste, des soldats allemands, à Brest, opérèrent leur jonction avec des militants de la IVème Internationale et réussirent à publier quelques numéros d’un journal internationaliste Arbeiter und Soldat. Dénoncés par un indicateur glissé dans leurs rangs, ils furent immédiatement fusillés.

Ce que le gouvernement allemand s’apprête à faire pour ces hommes héroïques qui osèrent résister au cœur du plus terrifiant système politique et de la plus terrifiante machine de guerre exterminatrice que l’humanité ait connus, ne serait-il pas à faire d’urgence dans notre pays pour les « fusillés pour l’exemple » de la guerre de 1914-1918 ?

Il ne s’agit certes pas de comparer les mérites des uns et des autres. Ce serait à la fois absurde, indécent et outrecuidant. Mais n’est-on pas en droit de s’interroger ? Depuis maintenant 5 ans, les fusillés pour l’exemple britanniques de la guerre de 1914-1918 ont été réhabilités (sous la forme d’un « pardon » général). Aujourd’hui l’Allemagne s’apprête à réhabiliter les « traîtres à la guerre ».

Que fait le président de la République française ? Qu’attend-il pour prononcer un mot, un seul, qui est attendu par l’immense majorité du peuple français, car, par delà les clivages des convictions politiques ou philosophiques, il correspond à des aspirations pacifistes quasi unanimes ? Quel est ce mot que le Président de la République doit prononcer ?

C’est : réhabilitation !

Oui, il est temps, plus que temps, qu’aux promesses et aux propos de bienveillance sans lendemain succède une parole forte mettant un terme définitif à un contentieux judiciaire de près d’un siècle. Il appartient au Président de la République française de le faire. Il en a le pouvoir.

La Libre Pensée n’a qu’un vœu, c’est qu’en ce domaine de mémoire et de justice tout à la fois, il exerce ce pouvoir pleinement. Qu’il prononce enfin la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de 1914-1918.


Paris, le 9 juillet 2009


FEDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSEE 10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #anti militarisme

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Publié le 14 Juin 2009

Groupe Louis crétois de la LIbre pensée

Maison des associations– Place d’Arcole- 72000 Le Mans

http://librepensee72.over-blog.com

 

 

 

 

Les libertés individuelles contre le retour des obscurantismes : La capote ou la calotte ?

 

Une soirée discussion organisée  par le groupe Louis Crétois de La Libre Pensée

Introduction de Brigitte Debont et Hansi Brémond

La soirée se terminera autour d’un buffet

 

 

 

 

Vendredi 19 juin à 19h00

au Mans


Pour s'inscrire ; nous écrire à l'adresse suivante  : librepensee72@hotmail.fr

 

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72

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Publié le 13 Juin 2009

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Illustrations

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Publié le 13 Juin 2009

A l’heure où se multiplient les prises de positions les plus diverses, la Libre Pensée tient à rappeler l’action incessante qu’elle mène pour la défense de la laïcité de l’Ecole publique et de l’Etat. La Fédération nationale de la Libre Pensée s’honore d’avoir été parmi les premiers à alerter l’opinion publique sur la question des accords diplomatiques conclus entre la France et le Vatican et avoir mobilisé contre cette destruction de l’Ecole républicaine.

  
 Le 25 janvier 2008, la Libre Pensée était reçue à Matignon par le Directeur de Cabinet du Premier Ministre. Notre délégation soulevait ce problème. Matignon nous répondait que la loi de 1880 ne serait pas modifiée.

 
 Le 29 avril 2008, la Libre Pensée était reçue au Ministère de l’Education nationale pour soulever à nouveau ce point. Les mêmes assurances qu’à Matignon nous étaient données et on nous demandait de voir avec Valérie Pécresse. Celle-ci n’a jamais donné suite.

  
 Le 22 décembre 2008, en réaction à l’annonce de l’accord diplomatique, la Libre Pensée publiait un communiqué dénonçant la volonté présidentielle de remettre en cause le monopole de la collation des Grades.

 
 le 28 avril 2009, la Libre Pensée publiait un communiqué exigeant l’annulation du décret transposant l’accord diplomatique et annonçant qu’elle déposait un recours au Conseil d’Etat.

  
 Le 4 mai 2009, la Libre Pensée déposait officiellement son recours au Conseil d’Etat pour l’annulation du décret. Le recours était officiellement enregistré sous le numéro 327663 en date du 12 mai 2009.

 

Le 15 juin 2009, une proposition de loi dite «  Carle », votée par le Sénat, sera soumise à la délibération des députés. Ce texte est dans la droite ligne de l’article 89 de la loi d’août 2004 visant à imposer des dépenses exorbitantes aux communes pour financer l’école privée. Loin de remettre en cause l’ancien article 89, la proposition de loi va renforcer encore la fuite des fonds publics vers l’enseignement privé à 95% catholique.

 

Contre la liberté des communes de décider de son budget, la proposition de loi va créer de toutes pièces des dépenses imposées importantes et obligatoires aux municipalités. C’est un véritable racket financier qui va voir le jour si l’Assemblée nationale adopte cette proposition.

 

La Fédération nationale de la Libre Pensée rappelle que, chaque année, ce sont 10 milliards d’euros de fonds publics qui sont détournés de leurs missions républicaines pour financer l’Eglise catholique et ses œuvres. Cela représente l’équivalent de 20% de la collecte de l’impôt sur le revenu.

 

La laïcité bafouée, les communes étranglées, C’est la République que l’on assassine !

La Libre Pensée appelle l’opinion publique, les Elus nationaux, locaux, les associations laïques à se mobiliser ensemble contre ces nouvelles atteintes à la laïcité républicaine.

 

Paris, le 5 juin 2009

 

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

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Publié le 13 Juin 2009

La fédérarion de la Sarthe de la LIbre Pensée remercie les cinémas de Mamers et de la Ferté Bernard pour nous avoir invité à discuter avec leur public lors de la projection du film Religolo.
Ces deux soirées nous ont permis d'avoir une discussion riche avec des spectateurs interessants, ce fut également l'occasion de rappeler nos principes et de prendre quelques contacts.


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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72

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Publié le 25 Mai 2009

Le 29 mai doit s’ouvrir à Moscou le procès de Iouri Samodourov, ancien directeur du Musée Sakharov et d’Andrei Erofeiev, ancien responsable du département d’art contemporain de la galerie d’Etat Tretiakov à Moscou et licencié de cet emploi.

 

Les deux hommes risquent cinq ans de prison pour « incitation à la haine et dénigrement ».pour            avoir organisé en mars 2007 une exposition d’  « art interdit » à Moscou exposant des œuvres jugées iconoclastes.

 

 L’archiprêtre Vsevolod Chapline, adjoint en 2008 de l’évêque Cyrille, devenu en janvier 2009 patriarche sous le nom de Cyrille Ier et le président de l’Union des fraternités orthodoxes, Léonide Simonovitch-Nikchitch, antisémite débridé et admirateur fanatique d’Hitler, décoré en son temps par feu le patriarche Alexis II ont incité les fidèles à écrire au parquet pour réclamer le châtiment des deux hommes.

 

Le procureur Taganski qui a engagé les poursuites, affirme que l’exposition  l’art interdit « témoigne de manière tangible d’une attitude dégradante et insultante vis-à-vis de la religion chrétienne et plus spécifiquement de l’Eglise orthodoxe. » Les deux hommes sont donc poursuivis pour un délit de blasphème inconnu du code pénal russe et contraire à la constitution qui reconnaît officiellement la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

 

 La Libre Pensée constate que Iouri Samoudourov et Andrei Erofeiev sont donc poursuivis pour un délit imaginaire, de blasphème contraire à la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, au mépris des exigences les plus élémentaires de la démocratie et de la liberté d’expression. Elle invite tous les démocrates à protester auprès de l’ambassade de Russie (40 Bd Lannes 75016 Paris) contre ce procès inique et à réclamer l’acquittement de Iouri Samodourov et d’Andrei Erofeiev.
Paris, le 25 mai 2009

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Publié dans #appel

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Publié le 12 Mai 2009

Colloque 220e anniversaire de 1789,

« Pour la défense de la Révolution française »

« La Libre Pensée est, sans ambiguïté, avec la Révolution française non seulement contre ses adversaires, passés et présents, mais aussi contre les oublieux.

En conséquence, en relation avec la Fédération nationale de la Libre Pensée, l’Institut de Recherches et d’Etude de la Libre Pensée organisera un colloque de haut niveau en juin 2009 pour le 220e anniversaire de la proclamation de l’Assemblée nationale le 17 juin 1789, acte fondateur de la Nation souveraine. » (Extrait d’une motion votée au congrès de 2008)

Ce colloque aura lieu les 27 et 28 juin 2009, à Paris, au Lycée Henri IV.

Programme

Samedi matin 10h-12h

Pourquoi la Libre Pensée a-t-elle pris l’initiative de ce colloque en défense de la Révolution française ? (Marc Blondel, président de la Fédération nationale de la Libre Pensée)

Autour des attaques récentes contre la Révolution française (Michel Biard, professeur d’université )

La souveraineté nationale, unité et indivisibilité, unité des lois, contre le corporatisme  (André Bellon, ancien député)

Samedi après midi 14h-17h

La Révolution française, le droit et la justice  (Dominique Goussot, responsable de la Commission « Droit et Laïcité » de la Libre Pensée)

L’individualisme révolutionnaire (un individu s’appartient-il ou appartient-il à une communauté ?) (Pascal Clesse, professeur de philosophie)

La première abolition de l’esclavage (Florence Gauthier, professeur d’université)

Dimanche matin 10h-12h

La Terreur, l’exemple de la Vendée (Nicole Bossut-Perron, historienne)

Robespierre (Michel Vovelle, professeur d’Université émérite)

La Religion et la Révolution française (Jean-Marc Schiappa, président de l’IRELP)

Dimanche après-midi 14h-16h

Constitution(s) et Révolution de 1793, les débats de l’An III (Françoise Brunel, Maitre de Conférences Univ. Paris I)

De l’égalité à l’Egalité (de l’égalité des droits à l’Egalité de fait) (Claude Mazauric, professeur d’Université émérite)

Problèmes de la démocratie politique en 2009 (David Gozlan, secrétaire général adjoint de la Libre Pensée)

Clôture du colloque.

«1789-2009» 220e anniversaire de la Révolution française

27 et 28 juin de 9 h 30 à 17 heures - Lycée Henri IV - Paris

Nom :                                                                         Prénom :

Adresse :

o Je participe au colloque de l’IRELP et je souscris au financement de ce colloque

Je verse ....  euros (chèque à l’ordre de l’IRELP) - IRELP - 70 rue des Panoyaux - 75020 Paris

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Publié le 3 Mai 2009

Au Mans, une rue, une place, une école portent le nom d'Edouard de la Boussinière.

 

Qui était-il ?

 

Il naît au Mans le 25 mars 1811 dans une famille dont ses ancêtres les Prudhomme se sont parés du titre de sieur de la Boussinière en 1722 puis anoblis en achetant une charge honorifique de Secrétaire du Roi. Il passe par le Prytanée de la Flèche et entre à l'école Saint-Cyr.

Promu lieutenant en 1830, il démissionnera de l'armée pour se consacrer à la politique.

 

En 1848, il est du côté de ceux qui acclament la République. Bourgeois voltairien, attaché aux valeurs de liberté et de progrès, il souhaitait que les ouvriers et paysans prennent conscience de leurs droits politiques dans la République, le régime idéal à ses yeux. Ami de Ledru Rollin fondateur de "la Solidarité républicaine", association pour le développement des droits et des intérêts de la démocratie. Il est le trésorier du Comité sarthois, directeur du "cercle de lecture des ouvriers". Cofondateur du "Bonhomme manceau", journal à prix modique accessible aux travailleurs peu fortunés.

 

1851: coup d'état du prince Louis Napoléon Bonaparte : la répression s'abat en Sarthe : 256 personnes sont arrêtées, 25 parviennent à s'enfuir dont Edouard de la Boussinière qui gagne Genève…. à pied. Il y restera quarante ans.

 

1890: il est de retour au Mans où son frère a testé en sa faveur lui léguant une immense fortune qu'il finira par abandonner pour se consacrer au service des idées démocratiques. C'est ainsi qu'il participe aux réunions de quartier organisées par La Libre Pensée du Mans (crée le 25 septembre 1883) aux côtés de Louis Crétois et Anselme Rubillard.

 

20 août 1893 : campagne des législatives : une réunion publique se tient dans la halle aux toiles (place d'Alger aujourd'hui); Rubillard se présente contre Vilfeu, député sortant, (destitué de son poste de substitut de l'empire par le régime républicain). C'est un  jeune avocat de talent, talentueux orateur. La salle comble est composée de monarchistes nostalgiques et de  radicaux, et de républicains. Ces derniers ont amené Edouard de la Boussinière, doyen de la Libre Pensée (il a 82 ans). Il prend alors la parole :

"Citoyens, par ma naissance, j'appartiens à la noblesse, mais je ne fais plus partie que d'une grande famille, la famille républicaine. Je ne suis pas connu de beaucoup d'entre vous car j'ai longtemps été en exil. Vous permettrez de prendre la parole à un ancien proscrit qui a sacrifié à la République sa fortune et sa liberté. Citoyen Vilfeu, vous  avez dit aux républicains : il n'y a rien qui nous sépare. Si, il y a un abîme entre nous, cet abîme, c'est votre cléricalisme. Citoyen Vilfeu, je vais vous poser trois questions, répondez-y franchement : Voulez-vous l'instruction laïque par l'état ? Voulez-vous la suppression des congrégations ? Si un coup d'état était tenté, jurez-vous à la face des électeurs de descendre dans la rue, ceint de votre écharpe, un fusil à la main, pour défendre la République ?

Désarçonné, empêtré par ses réponses approximatives, Vilfeu perdit ce jour les élections au profit de Rubillard.

 

Septembre 1900: à 89 ans, il accepte la présidence d'honneur de l'Université populaire. Il meurt le 14 décembre 1902.  Ses obsèques civiles sont célébrées en présence d'une foule nombreuse et de personnalités : Paul d'Estournelle de Constant, député, futur sénateur et prix Nobel de la paix prononce l'éloge funèbre, entouré du maire Paul Ligneul, des conseillers généraux Bouttié, Rubillard, Tironneau, du sénateur Cordelet, du receveur municipal Louis Crétois.

 

1902: la municipalité décide de donner le nom d'Edouard de la Boussinière à la place et à la rue Saint Germain.

 

En 1909, une souscription publique est lancée pour ériger un monument à sa mémoire avec son buste (qui fut enlevé par les Allemands en 1942). La stèle comportait l'inscription suivante, devise d'Edouard de la Boussinière : "Nous devons tout sacrifier à la République, la République ne nous doit rien".

 

Pour conclure, je citerai la dernière phrase de l'article d'Yves Demas*car elle interpelle en quelque sorte la Libre Pensée qui se fixe entre autre de réhabiliter publiquement la mémoire et le combat de nos républicains locaux : "Aucune des municipalités successives depuis la Libération n'a cru devoir restituer cette fière devise".

 

N'y a-t-il pas une initiative à prendre en ce sens auprès de la municipalité du Mans ?

 

Gérard Désiles


 

 

Sources:

*article  d'Yves DEMAS dans le bulletin de l'Amicale des Anciens élèves des Ecoles Normales, avril 2008. Merci à Jack Loiseau de l'avoir porté à ma connaissance.

*article  de la Vie Mancelle et sarthoise, n° 39. 2008.

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #histoire locale

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Publié le 3 Mai 2009

né le 10 juin 1819 à Ornans dans le Doubs,

décédé le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse

Une exposition vient de se tenir au Grand Palais à Paris. Ce fut l’occasion d’admirer l’œuvre considérable de ce peintre considéré comme le chef de file du courant réaliste.

Mon  propos a pour objet de vous faire découvrir la place et le rôle qu’il a tenus à partir de 1870. Jusqu’à cette date, il s’était exclusivement consacré à sa carrière de peintre. Il se définissait comme un « républicain de naissance », proche des idées utopistes de Fourier et Proudhon. En juin 1870, il refusa la Légion d’honneur proposée par Napoléon III.

Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, il est nommé président de la commission des musées chargés de la préservation et de la protection du patrimoine parisien. En septembre 1870, il proposa au gouvernement de la Défense nationale, que la colonne Vendôme, symbole des guerres napoléoniennes, soit « déboulonnée » et que son bronze soit fondu en monnaie. Cette proposition sera plus tard lourde de conséquences pour Courbet.

En avril 1871, il devient Président de la Fédération des Artistes et s’investie dans la vie politique : il est élu au conseil de la Commune comme délégué du Vième arrondissement. Il y siègera jusqu’au 22 mai. Fidèle à ses convictions pacifistes, il ne prit pas part aux combats du siège de Paris et s’opposa à l’instauration du Comité de salut public.

Pendant la semaine sanglante, il se réfugia chez un ami où il fut arrêté le 7 juin 1871. C’est à partir de ce moment que va commencer pour lui un calvaire juridique qui ne s’achèvera qu’à sa mort. Il est condamné le 2 septembre 1871 par le Conseil de guerre à six mois de prison et à une amende de cinq cent francs pour sa participation à la destruction de la colonne Vendôme (16 mai 1871).

Il est d’abord emprisonné à la prison de Sainte-Pélagie à Paris, certains de ses tableaux portent la mention Sainte Pélagie en rouge à côté de sa signature, puis pour des raisons de santé il est transféré à la clinique du Docteur Duval.

Mais la réaction lui en veut toujours : de 1871 à 1873, Courbet est la cible des caricaturistes où sa figure de « colonnard » et de peintre sont mêlés ; ses tableaux sont « refusés » aux expositions.

En 1873, l’assemblée conservatrice décide de rétablir la colonne Vendôme : de nouvelles poursuites sont engagées contre Gustave Courbet. Tous ses biens sur le territoire français sont séquestrés ! Craignant d’être à nouveau arrêté, il se réfugie à La Tour-de-Peilz en Suisse.

En juin 1874, il est condamné à payer tous les frais de reconstruction de la colonne. Il fait appel. C’est en mai 1877 qu’il est condamné à payer 323 091 F en 33 annuités de » 10 000 F à compter du 1er janvier 1878* ! ! C’est pour moi l’ « hallali du peintre » (en référence au tableau « l’hallali du cerf » de 5m sur 3m qu’il a peint en 1867).

Cet acharnement à faire payer le communard pour son engagement républicain aura des répercussions sur l’œuvre de l’artiste : il composera ainsi des natures mortes (séries de pommes et poires) pour culminer dans une série de trois tableaux d’un réalisme sombre et inattendu mais qui traduisent sa condition d’artiste survivant : « Les truites de La Loue ».



Gérard Désiles

* Gustave Courbet mourra la veille, le 31 décembre 1877.

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 2 Mai 2009

Immédiatement, après avoir épuré de sa composante cléricale, le conseil supérieur de l’Instruction publique en votant la loi du 27 février 1880, la majorité républicaine issue des élections des 14 et 28 octobre 1877 et le ministre Jules Ferry portaient un nouveau coup à la loi Falloux du 15 mars 1850 modifiée par celle du 12 juillet 1875, adoptées l’une et l’autre par des assemblées monarchistes. Confiée depuis cinq ans à des jurys mixtes comprenant des membres du clergé, la collation des grades universitaires revenait désormais à l’Etat et à lui seul, conformément à la loi du 18 mars 1880. Jules Ferry avait raison de dire, lors la première séance du conseil supérieur laïcisé, que l’Université devenait « un corps vivant, organisé et libre. » Ce principe éminemment républicain a été sans cesse réaffirmé depuis. L’alinéa premier de l’article L. 613-1 du code de l’éducation, dans sa version issue de la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 actuellement en vigueur, dispose que « L’Etat a le monopole de la collation des grades et titres universitaires. »

 

Après d’autres, ce pilier de la République vient d’être abattu, au moment même où une série de « contre-réformes », également adoptées par décret, contre l’avis de l’ensemble de la communauté universitaire, menacent de destruction l’université française publique et laïque et tout son système de formation non marchand. Par l’effet d’un décret simple, la loi Falloux est partiellement rétablie. Après en avoir été privée pendant cent vingt-neuf ans, la secte romaine retrouve le pouvoir d’intervenir dans la collation des grades universitaires. C’est intolérable.  

 

Par un décret du 16 avril 2009, le président de la République vient, en effet, de publier l’accord de Paris du 18 décembre 2008 par lequel la France et le Saint-Siège ont entendu décliner au plan bilatéral le processus de Bologne initié par la convention du 11 avril 1997 sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur dans la région « Europe », ratifiée le 18 septembre 2000. L’une et l’autre acceptent de reconnaître mutuellement « des périodes d’études, des grades et des diplômes de lenseignement supérieur délivrés sous lautorité compétente de lune des Parties ».

 

Pour la République française, il s’agit bien sûr des « grades et diplômes délivrés sous lautorité de lEtat par les établissements denseignement supérieur ». Pour le Saint-Siège sont concernés ceux attribués par « les Universités catholiques, les Facultés ecclésiastiques et les établissements denseignement supérieur dûment habilités par le Saint Siège » Le protocole additionnel à l’accord de Paris précise qu’entrent en particulier dans le champ d’application de ce dernier les diplômes ecclésiastiques de doctorat (niveau doctorat), de licence (niveau « master ») et de baccalauréat (niveau licence) obtenus dans les facultés ecclésiastiques qui, selon la constitution apostolique Sapiensa christiana de 1979, ont notamment pour objet de former des chercheurs, des professeurs d'universités et de séminaires, des chanceliers, des membres de tribunaux ecclésiastiques et d'autres titulaires d'offices, des conseillers d'évêques et de supérieurs religieux.

 

La ratification, par décret de l’accord du 18 décembre 2008, constitue au surplus un coup de force juridique inacceptable. Il ne s’agit pas de la simple reconnaissance mutuelle des diplômes délivrés par les systèmes légaux d’enseignement supérieur de deux États liés par une convention internationale. Au mépris de la laïcité, l’accord de Paris conduit, en effet, la République française à légitimer des titres universitaires attribués par des établissements d’enseignement supérieur catholiques sur son territoire, ou sur le territoire d’autres États ne les reconnaissant pas nécessairement. Il ouvre ainsi une brèche dans le monopole de la collation par l’Etat, des grades universitaires, instituée par la loi du 18 mars 1880.

 

Dans ces conditions, il appartenait au gouvernement de saisir le Parlement d’un projet de loi de ratification de l’accord de Paris en application de l’article 53 de la Constitution du 4 octobre 1958 et non au président de la République de prendre un décret pour le faire entrer en vigueur. En l’espèce, l’accord de Paris modifie bien implicitement mais nécessairement « des dispositions de nature législative ». La voie suivie évitait la discussion du rétablissement partiel de la loi Falloux devant la représentation nationale.

 

 

Face à cette atteinte à la République et à la laïcité, la Libre Pensée exige l’abrogation du décret du 16 avril 2009 et la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican. En conséquence, la Libre Pensée informe qu’elle dépose immédiatement un recours pour excès de pouvoir auprès du Conseil d'État pour demander l’annulation de ce coup de force contre la laïcité républicaine.

 


Paris, le 28 avril 2009

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

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Publié le 2 Mai 2009

Un pasteur vole l'argent de la paroisse pour du Botox

Zigonet.fr, le10.04.09

Staten Island, États-Unis - Un ancien pasteur est accusé d'avoir volé des milliers de dollars à sa paroisse pour se payer une opération de chirurgie esthé-tique, des médicaments et des injections de Botox. Le révérend Will Blasingame a démissionné de son poste de pasteur en janvier pour des raisons qu'il disait médicales. Il est accusé d'avoir volé plus de 63.000 euros sur trois ans. Cet argent était destiné aux parois-siens dans le besoin et à l'entretien de l'église.L'ancien révérend s'en serait lui servi pour payer, entre autres, ses injections de Botox. Jugé le 15 mai prochain, il risque jusqu'à 15 ans de prison pour le vol de l'argent.


 

 

 

Après le Christ sur une chaise électrique, voici Jésus en Lego

LePost.fr, le 09.04.09

Suède - La statue de Jésus, entièrement réalisée en Légos, offerte par les paroissiens, se trouve dans la petite ville suédoise de Vaesteras à environ 100 Km de Stockholm rapporte Le Télégraph.

Ce Christ de 1, 80 mètre réalisé à partir d'un modèle exposé à Copenhague  a été dévoilé le jour de Pâques. Il a fallu trente milles pièces et un an et demi pour la réaliser grandeur nature. ¨Pour le moment, elle doit rester dans l'église d’Oensta Gryta pour une durée indéterminée. (elle est faite d'après la statue de Thorvalsdsens).

Moins controversée que la statue du Christ sur une chaise électrique dans la Cathédrale de Gap, c'est tout de même une drôle d'idée...

 

 

 

Italie/Vatican. Quand Benoît XVI écrivait dans une revue facho

rue89.com, le 08.04.09 Par Blaise Gauquelin

 

Un député autrichien a déterré un vieux texte de 1998 signé du cardinal Ratzinger dans une publication pangermaniste.

Janvier 2009. Karl Öllinger, un député écologiste autrichien qui s'est spécialisé dans le combat contre l'extrême droite florissante dans son pays, tombe sur un hors-série de la revue Die Aula, paru à l'occasion du 150e anniversaire de la révolution allemande de 1848.

Au milieu des affabulations de négationnistes de députés d'extrême droite et de membres du parti néonazi allemand NDP, il tombe - éberlué - sur un texte signé du cardinal Ratzinger et intitulé « Freiheit und Wahrheit » (« Liberté et Vérité »).

En fait, une charge virulente contre les libertés individuelles et le système démocratique, qui aujourd'hui encore, peut être consultée à Vienne, au Centre de documentation et d'archives sur la résistance (DÖW), un organisme chargé de surveiller les mouvements extrémistes.

Embarras de l'Eglise

Dans un premier temps, le diocèse de Vienne a affirmé que le cardinal Ratzinger n'a jamais donné son feu vert pour une publication dans Die Aula : « Liberté et Vérité » était en fait un vieux texte datant de 1995, publié pour la première fois dans une revue chrétienne conservatrice.

Pas de bol, celui qui avait à l'époque négocié la publication avec le secrétaire du cardinal a gardé tous les échanges de leurs lettres : le cardinal a bel et bien, à l'époque, donné son accord par écrit pour une reproduction.

Aujourd'hui encore, les milieux extrémistes germaniques considèrent Benoît XVI comme l'un des leurs et se flattent que le souverain ait publié dans leur revue. Le hors-série est d'ailleurs en vente sur Internet !

Die Aula défend les négationnistes

Cette information éclaire d'un jour nouveau le tournant idéologique du Vatican depuis que Benoît XVI a été nommé pape. L'homme, bavarois de naissance, peut en effet difficilement expliquer aujourd'hui n'avoir pas su ce qu'était Die Aula en 1998, la revue étant publiée en langue allemande. Elle soutenait alors clairement l'ascension de Jörg Haider et sa triste notoriété dépassait les frontières de la petite Autriche.

Die Aula défend les négationnistes et ceux qu'elle nomme les « victimes de la liberté d'expression », à savoir les hommes politiques d'extrême droite qui sont condamnés pour offense à l'islam. Elle critique les lois qui répriment les propos révisionnistes, flirte très souvent avec l'antisémitisme et tente de réécrire l'histoire récente de l'Autriche. Lors de la nomination de Benoît XVI, elle avait bruyamment fait part de sa joie.

 

 

 

France. Quand Boutin botte en touche

desourcesure.com, le 08.04.09 Par Laurent Macabies

 

Ainsi donc, Christine Boutin a "essayé le préservatif" et sait de quoi elle parle. Du moins l'a-t-elle prétendue sur le plateau de l'émission "Questions de génération", diffusée mardi 7 février sur France 4. Que l'on puisse douter que la présidente du Forum des républicains sociaux ait laissé un stylo sans capuchon lui compter fleurette au cours de ses 42 ans de mariage (avec son cousin germain) n'a que très peu d'importance. Non, cette dernière "révélation" illustre l'incapacité récurrente de la ministre du Logement et de la Ville à maintenir ses prises de position très tranchées. Lorsqu'elle parle d'homosexualité, d'avortement, d'euthanasie, de pornographie ou de capote, les propos de Christine Boutin, guidés par sa ferveur catholique, scandalisent souvent. Située tantôt à droite de Nicolas Sarkozy, tantôt à sa gauche, la ministre oscille entre idées impopulaires et besoin de considération. Bakchich.tv vous propose un retour sur les prises de positions les plus controversées et voltes-face de Christine Boutin.

 

Voir les vidéos à l'adresse suivante :

http://desourcesure.com/politiqueaffaires/2009/04/quand_boutin_botte_en_touche_1.php

 


 

 

Espagne. L'Église enrôle des clandestins

lefigaro.fr, le 08.04.09 Par Diane Cambon

Dans l'enclave de Melilla, les autorités religieuses, en panne de bras, ont fait appel aux immigrés en situation irrégulière pour porter les autels pendant les processions.

Des pénitents clandestins pour porter les statues de Jesus Cautivo (Jésus le Captif) et de la Vierge du Rocio, la nouvelle a surpris plus d'un fidèle dans la ville de Melilla. Pour célébrer sa Semana Santa (Pâques), les autorités religieuses de cette enclave espagnole située sur la côte nord du Maroc, ont fait appel aux immigrés illégaux, hébergés dans le centre de séjour temporaire de la ville. Une tren­taine de sans-papiers, la plupart originaire d'Afrique noire mais aussi d'Inde ou du Pakistan, animeront ainsi les processions du Jeudi saint et du dimanche de Pâques. À l'instar des Espagnols, ils devront revêtir la tenue des nazarinos avec la cagoule pointue de rigueur.

Le recours aux immigrants pour célébrer une des fêtes religieuses les plus populaires d'Espagne a permis de combler le manque de fidèles disposés à porter les tronos, ces «autels mobiles» pesant plus de 300 kg. L'an dernier, la Vierge Marie Sanctissime avait bien failli ne pas sortir faute de porteurs. Il avait fallu demander l'aide au dernier moment d'un groupe de policiers, parmi lesquels figuraient des musulmans.

L'espoir secret d'une «grâce»

Cette année, les confréries ont pris les devants en passant une annonce au Ceti, le centre de réfugiés situé à l'extrémité du territoire. Dans ce centre cohabitent environ mille clandestins qui ont réussi à rejoindre ce bout de terre espa­gnole par mer ou en sautant par-dessus la grille de barbelés qui sépare le Maroc de l'Europe. Certains d'entre eux vivent depuis près de trois ans dans ce centre, dans l'attente d'une régularisation ou d'un rapatriement. Lorsque l'Église espagnole a sollicité leur aide, près de 70 clandestins se sont portés volontaires. Trente d'entre eux ont été sélectionnés. Ils sont originaires du Rwanda, du Niger ou du Tchad et se disent de confession catholique, mais on trouve aussi des Indiens hindouistes. «Qu'importe leur religion, Dieu n'est-il pas le même pour tout le monde», s'exclame Gregorio Castillo, responsable de la confrérie Jesus Cautivo. «C'est une façon pour eux d'exprimer leur ferveur religieuse et de mieux s'intégrer.»

Tous les pénitents clandestins espèrent secrètement une «grâce» de la Confrérie. Traditionnellement, celle-ci obtient des autorités civiles à chaque Jeudi saint, la libération d'un prisonnier, qui figure parmi les pénitents de la procession. Cette fois, la «grâce» pourrait prendre la forme d'une régularisation pour l'un des clandestins.

 

 

 

Egypte. L'échangisme considéré comme "un des pires crimes"

rtbf.be, le 06.04.09

 

Un Egyptien et sa femme, accusés d'être les initiateurs d'un réseau libertin au Caire, ont été condamnés respectivement à sept ans et trois ans de prison ferme, a indiqué dimanche leur avocat. Tolba Abdel Hafez, un fonctionnaire de 48 ans, et Salwa Higazi, enseignante de 37 ans, ont été jugés samedi par la cour criminelle d'Agouza, a déclaré à l'AFP Me Ayman al-Saadi, confirmant une information parue dans le quotidien officiel Al-Gomhuria de dimanche.

Selon ce journal, au moment d'énoncer le verdict, le président de la Cour a évoqué "un des pires crimes jamais commis" dans le pays.

"Le verdict est très sévère, même les accusés poursuivis pour apostasie n'écopent pas de jugement aussi rude", a réagi de son côté Me Saadi, affirmant que ses clients étaient "innocents". "Qui offrirait sa femme, la mère de ses enfants, à un autre homme à moins d'être fou? Même les animaux ne le (font) pas", a fait valoir l'avocat.

Les relations extraconjugales sont interdites en Egypte, où la religion est omniprésente y compris en matière de justice. Selon Al-Gomhuria, le couple avait été arrêté en octobre dernier pour "prostitution". Sous les pseudonymes "Magdy" et "Samira", il organisait des rencontres libertines par l'intermédiaire d'un site internet et de courriels. Après leur arrestation, le couple a reconnu trois cas d'échangisme, tandis qu'au moins 44 couples s'étaient inscrits via internet, d'après la même source. Le journal ne précise pas le sort réservé aux enfants du couple condamné.

 

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Le petit coin de l'absurde

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Publié le 2 Mai 2009

Nous avons pris connaissance, par nos Fédérations départementales de la Région Rhône-Alpes, d’une atteinte très grave à la laïcité. Pour la première fois, le Rectorat de Grenoble a décidé qu’un grand nombre de lycées privés seront centres d’examen pour le baccalauréat 2009. La Fédération Nationale de la Libre Pensée ne peut accepter que les élèves passent les épreuves du Baccalauréat, diplôme national et républicain, avec un crucifix au dessus de leur tête ou qu’un employé de l’évêché du diocèse soit le maître à bord lors des examens et donne des ordres aux enseignants fonctionnaires.

 

L’État français possède le monopole national de la collation des grades. Le baccalauréat est un diplôme d’état, et le principe républicain établit que seuls les établissements laïques qui accueillent tous les élèves sans exception sont habilités pour être les centres d’examens et concours d’État. Selon la Loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l’enseignement supérieur (Art. 1er) : « Les examens et épreuves pratiques qui déterminent la collation des grades ne peuvent être subis que devant les facultés de l’État ».

 

Notre organisation défend la Loi de Séparation des Églises et de l’État et, à ce titre, demande l’abrogation de toutes les lois antilaïques, en particulier de la loi Debré qui, la première, a permis de considérer de fait les établissements confessionnels comme participant au service public. Elle considère que cette mesure est une atteinte supplémentaire à la laïcité de l’École.

 

C'est pourquoi la Libre Pensée s’est adressé à Monsieur le Recteur, Madame et Monsieur les Inspecteurs d’Académie de l’Ardèche et de la Drôme, pour qu’ils reviennent sur cette décision. En tout état de cause, il leur appartient d'assurer la neutralité des centres d'examen et l'égalité des candidats, quelles que soient leurs convictions, pour éviter tout préjudice susceptible de faire grief, ou, ce qui est tout aussi grave, d'affecter la liberté de conscience des élèves ou des surveillants des épreuves.

 

Enfin, il ne saurait être question que les employés des associations confessionnelles qui dirigent les établissements privés, soient subrogés dans les attributions hiérarchiques des proviseurs et puissent convoquer les fonctionnaires de la République ou leur donner des ordres.

 

Après la signature, le 18 décembre 2008 d’un accord diplomatique sur la reconnaissance des diplômes de « l’enseignement supérieur » catholique, au nom du processus de Bologne, initié par l’Union européenne, un pas de plus est franchi.

 

La France n’est pas l’Italie : nous ne voulons pas d’affaire Franco Coppoli en France (professeur sanctionné pour avoir refusé la présence d’un signe religieux dans une salle de classe). C’est aussi pourquoi, la Libre Pensée a fait interdire, par le Tribunal administratif, la présence d’un crucifix dans la cantine municipale de la commune de Wandignies-Hamage dans le département du Nord. La Libre Pensée s’est adressé officiellement à madame Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, pour qu’elle ordonne au Préfet de faire exécution du jugement. En effet, Madame le Ministre semble plus prompte à faire expulser les travailleurs immigrés qu’à faire appliquer la loi laïque et républicaine dans nos institutions.

 

 

La Libre Pensée n’acceptera jamais ce qu’elle a combattu hier

 

Depuis l’avènement de la Loi Debré, la Libre Pensée a toujours refusé les lois antilaïques. Elle est toujours restée fidèle au mot d’ordre républicain « Fonds publics à l’École publique, fonds privés à l’école privée ». C’est pourquoi, dès 1983, elle a manifesté publiquement sa totale opposition au projet du « Grand Service public unifié » dit projet « Savary » qui visait à unifier l’enseignement public et l’enseignement privé sur le mode de fonctionnement des écoles catholiques.

 

La loi Jospin de 1989, les Accords Lang-Cloupet, les concours publics passés dans les écoles privées, les crucifix dans les locaux scolaires, la reconnaissance des diplômes catholiques, tout cela participe de l’unification de l’enseignement public avec les écoles catholiques. C’est une nouvelle offensive contre la laïcité de l’École publique et de l’État.

 

À l’heure où d’aucuns en appellent à nouveau à un « grand service public d’éducation, unifié et laïque, national et rénové », la Libre Pensée indique clairement qu’elle ne sera pas partie prenante de cette nouvelle trahison.

 

Elle appelle tous les laïques et leurs associations à se mobiliser pour la défense du principe de Séparation des Églises et de l’État, tel qu’il est institutionnalisé par la loi du 9 décembre 1905 !

 

 

Pas de patrons, pas de curés à l’École laïque !

Pas d'examens publics, pas de "collation des grades" par et dans les écoles des curés !

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

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Publié le 1 Mai 2009

 

Le Conseil général de l’Allier a adopté, à l’unanimité dans sa séance du 26 mars 2009, une motion qui invite  la « République française à prendre, dans la générosité qu’elle doit à tous ses enfants, la décision de reconnaître les soldats condamnés pour l’exemple comme des soldats de la Grande Guerre à part entière, comme des Poilus comme les autres  et de soutenir les démarches leur permettant d’être reconnus « Morts pour la France », de façon à permettre que leurs noms puissent être légitimement inscrits sur les monuments aux morts  des communes de France, à la demande de leurs familles ou des associations et collectivités concernées ».

 

La motion adoptée commence ainsi : « Considérant que tout au long des quatre années de guerre de 1914 à 1918, des combattants français ont été condamnés pour l’exemple et exécutés ».

 

La Libre Pensée se félicite de cette prise de position qui va dans le sens de la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple.

 

La Libre Pensée a combattu inlassablement depuis des années et des années pour que cette réhabilitation  soit prononcée : lettre aux plus hautes autorités élues de la République (Premier Ministre, Président de l’Assemblée Nationale, Président du Sénat) et, en ce moment même,  lettre ouverte au Président de la République.

 

Tous les ans, depuis des années et des années, lors des rassemblements qu’elle organise autour des monuments aux morts de caractère pacifiste, la Libre Pensée et les associations qu’elle a créées ont répété cette exigence : « Réhabilitation des fusillés pour l’exemple »

 

La Libre Pensée a considéré les propos, tenus par le Président de la République le 11 novembre dernier,  comme étant un pas en avant significatif dans ce sens.

 

Cependant la réhabilitation reste à terminer

 

Une nouvelle fois, la Libre Pensée demande aux autorités de la République la finalisation solennelle de la réhabilitation des Fusillés pour l‘exemple.

 

En 2008 dans l’Aisne, le Conseil Général avait adopté une motion dans ce sens. Aujourd’hui, c’est le Conseil Général de l’Allier qui va dans le même sens. Ce sont des instances départementales élues qui disent en substance : « REHABILITATION ».

 

Le peuple français ne comprendrait pas que l’on tergiverse davantage.

 

Le Président de la République doit prononcer les mots d’apaisement et de justice que tout le peuple français attend :

 

 

RÉHABILITATION DES FUSILLÉS POUR L’EXEMPLE

DE LA GUERRE DE 1914-1918 !


 

 

Paris, le 17 avril 2009

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #anti militarisme

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Publié le 22 Avril 2009

La Libre Pensée de l'Orne vous invite à assister à la conférence débat :


Science et religion - L'effet Darwin
Par Bruno Alexandre
Pr Agrégé de l'Université
Sciences de la vie et de la terre


Jeudi 23 avril 2009 - 20h30- Alençon - Salle Beaudelaire
(derrière la Halle aux Toiles) - Entrée gratuite



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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Science

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Publié le 14 Avril 2009

Les religions ont toujours voulu dominer les corps et les consciences !

Nous ne l’acceptons pas !

 

Aujourd’hui, on entend souvent dire dans les médias que les religions n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles étaient par le passé quand elles dominaient les corps et les consciences, qu’elles brûlaient les hérétiques, qu’elles soutenaient tous les régimes les plus autoritaires. Selon ces mêmes média et selon certains hommes politiques comme le président Sarkozy, les religions seraient des partenaires privilégiés aux quels il faudrait accorder « toute leur place dans la société ».

Aussi en France, pays où la laïcité (séparation de l’Etat et des religions) est théoriquement la règle, on peut voir des comités d’éthique composés en partie de religieux donnant leur avis sur des questions de santé publique, ou de recherche scientifique.

En France ou en Italie, les malades en fin de vie, souhaitant choisir leur mort pour mourir dans la dignité, ne le peuvent toujours pas à cause des pressions religieuses et de leurs relais dans les assemblées politiques. Partout dans le monde les droits élémentaires des homosexuels sont bafoués parce que les religions monothéistes considèrent l’homosexualité comme une déviance voire un crime parfois puni de mort. En Pologne, l’avortement est de nouveau interdit depuis la signature du concordat.

 

A bas la calotte, vive la capote !

 

L’Eglise catholique, par exemple, nous montre que nous avons raison de  nous opposer à l’influence grandissante des religions dans les médias, dans la société, dans les écoles…

 

Récemment, le pape benoit XVI a réintégré au sein de l’Eglise catholique des évêques et des prêtres dont l’évêque Richard Williamson qui nie le génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale.

 

« Le 5 mars dernier, Monseigneur José Cardoso Sobrinho, archevêque de Recife, dans le nord-est du Brésil, excommuniait la mère d'une gamine de 9 ans. Le "crime" de cette femme? Avoir fait avorter sa petite fille, enceinte de jumeaux, fruit du viol de son beau-père, coutumier du fait. » (L’express du 9 mars dernier). Avec le soutien du Vatican, il a aussi excommunié les personnels de santé, la fillette, tous, sauf le beau-père qui lui est pourtant coupable du viol d’une enfant !

 

Donc pour l’Eglise l’avortement est condamnable parce qu’il tue, le viol ne l’est pas parce qu’il peut donner la vie ? L’horreur !

 

Le 8 mars dernier, journée de la femme, on pouvait lire dans l’Osservatore Romano, journal officiel du Vatican en Italie, un article intitulé « La machine à laver et l'émancipation de la femme - Mets la lessive, ferme le couvercle et détends-toi ». où était fait l’éloge de la machine à laver, considérée par ces bien- pensants comme  ce « qui a le plus participé à l'émancipation des femmes occidentales »  au 20ème siècle ! La machine à laver une conquête féminine ? Avant la contraception, le droit de vote, le droit de travailler ou d’ouvrir un compte ?

 

Le 17 mars, alors qu'il entame un voyage en Afrique, le Pape Benoit XVI, comme l'avait déjà fait son prédécesseur Jean Paul II, a tenu des propos d'une portée gravissime en Afrique en déclarant notamment que le problème du SIDA ne «peut pas être réglé» par la «distribution de préservatifs». «Au contraire, leur utilisation aggrave le problème».  

 

 

Répétons-le, à l’heure actuelle, le seul moyen de lutter contre la propagation du SIDA, c’est le préservatif !

 

On le voit, les religions n’ont en rien changé sur leur prétention à décider à notre place de ce que nous devons faire et penser. En cherchant à nous imposer des vues réactionnaires et dangereuses, elles nous montrent régulièrement leur vrai visage.

 

Ainsi, les religions cherchent-elles à s’imposer de manière grandissante dans nos écoles par le biais de l’enseignement du « fait religieux ». Le Gouvernement Sarkozy vient même, contre toute la tradition laïque et républicaine, de reconnaître les diplômes catholiques.

 

Dans son manifeste à la jeunesse la Libre Pensée explique : «  Les prêtres, les rabbins, les imams et les pasteurs entendent régenter notre vie privée, notamment dans le domaine de la sexualité. C’est pourquoi la Libre Pensée a été le fer de lance de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, qui a fait des religions et de leurs dogmes une stricte affaire privée. Libre à chacun de suivre les interdits de sa religion, mais pourquoi, nous faudrait-il les subir si on les refuse ?

 

  De quel droit les religions peuvent-elles faire pression sur les gouvernements pour interdire ou limiter l’usage des préservatifs ? Surtout lorsque l’on sait que c’est le seul moyen d’éviter la mort sur plusieurs continents livrés à la misère et à l’exploitation. Combattre avec la Libre Pensée c’est défendre ses propres libertés individuelles ! »

 

« Parce qu’il nous faut  agir par nous-mêmes, prendre notre avenir en main, reconquérir de meilleures conditions de vie, combattre les idées reçues, la pensée unique et les dogmes religieux, agissez avec la Libre Pensée. »

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqués nationaux

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Publié le 11 Mars 2009

LIBRE PENSEE DE LA SARTHE

Maison des associations– Place d’Arcole- 72000 Le Mans

http://librepensee72.over-blog.com



Suppression de postes, LMD, autonomie des universités, masterisation de la formation des enseignants, casse des statuts, reconnaissances des diplômes religieux, suppression des RASED…

Quelles sont les mesures qui détruisent et privatisent l’enseignement de l’école maternelle à l’enseignement supérieur ? Quelles sont leurs origines, leurs logiques, leur finalité ?

 

Colloque

«  En Défense de l’enseignement »

Le Samedi 28 mars 2009 à 14h30

Amphi  3 de l'UFR Sciences et Techniques, Université du Maine
Avenue Olivier Messiaen, 72085 Le Mans

 

 

·  « Les attaques contre  l’enseignement supérieur et la recherche ; l’exemple de l’Université du Maine » par Dominique Benard, enseignant-chercheur, faculté des sciences de l’université du Maine

 

· « L’enseignement de l'histoire à l'école primaire. Progrès de l'esprit critique ou nouvel obscurantisme? » ParRemy Janneau, ancien Professeur d’Histoire  de l’IUFM de Basse-Normandie et co-auteur de l’ouvrageL’enseignement de l’histoire géographie de l’école élémentaire au lycée, vecteur de propagande ou fondement de l’esprit critique ?

 

· « Les contres réformes de l’enseignement ; quelles origines ? Quelles conséquences ? » Par Alain Jouannet, enseignant du second degré et membre de la direction nationale de la Libre Pensée



 


 

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Ecole

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Publié le 11 Mars 2009

La Libre Pensée française adresse ses meilleurs vœux à Benoît XVI :
HAPPY BIRTHDAY, MISTER VATICAN !
Non, il ne s’agit pas d’un lapsus de Marilyn Monroe ! L’« État » du Vatican a bel et bien atteint l’âge canonique de 80 ans, le 11 février dernier. Son papa (pape en italien) s’appelle Pie XI (pseudonyme hérité de quelques croisades assassines), et sa maman se prénomme du doux nom de Benito Mussolini, surnommé « le Duce » entre deux massacres d’antifascistes.

On regrette qu’un tel anniversaire n’ait pas donné lieu à une grande fête ou, plus culturel, à un grand colloque international sur l’histoire du Vatican, qu’aurait pu diriger l’historien intègre qu’est Mgr Richard Williamson, récemment mis en vedette sur la scène médiatique par une lecture singulière de la disparition (on n’oserait dire un génocide) de six millions de Juifs. Cela aurait eu de l’allure et n’aurait pas manqué de passionner les foules.

Dans une brève allocution, le Pape a souligné que « L’État du Vatican renferme des trésors de foi, d’histoire, d’art, et conserve un patrimoine précieux pour l’humanité entière ». Par contre, nos recherches, « pointues », n’ont trouvé aucune trace de la plus petite ratification de la moindre Déclaration des Droits de l’Homme, voire d’une condamnation « du bout des lèvres » d’un quelconque régime fasciste ou corporatiste. Quant à dire que « L’État » du Vatican ait ratifié la moindre directive du Bureau International du Travail, protégeant les droits des travailleurs, on reste stupéfié devant son silence, digne de Pie XII.

Benoît XVI n’a, et c’est bien compréhensible, aucunement évoqué les « petites histoires » du Vatican, qui sont aussi un patrimoine précieux en ce sens qu’elles nous apportent un enseignement inégalable sur les turpitudes, la lubricité, la cruauté, l’avidité et la rapacité de nombre de ses prédécesseurs.

Le Pape a adressé ses remerciements à « tous ceux qui ont été dans le passé et qui sont aujourd’hui protagonistes de la vie de l’État de la Cité du Vatican ». On sent l’émotion et l’amour, mais c’est bien naturel quand on sait que le premier « protagoniste » fut Benito Mussolini, signataire des accords du Latran avec les représentants du Pape Pie XI. C’était le bon temps !

C’est vrai, quand on est jeune et que l’on passe, sur la place Saint-Pierre, la ligne pavée qui marque la « frontière » du Vatican, on peut être ému et émerveillé de cette ligne magique qui nous fait passer d’un monde dans un autre. Plus vieux, le côté artificiel de la chose devient évident, et l’on songerait plutôt à un Disneyland romain, fort bien construit.

De fait, le prétendu « État » du Vatican n’est que la créature de Mussolini. Il n’existe d’ailleurs pas de nationalité vaticane. Il y aurait plus de fonctionnaires travaillant au Vatican que de « citoyens du Vatican ». Cette notion « citoyenne vaticanesque » a d’ailleurs surtout été utile pour exfiltrer des nazis de l’Europe en 1945 par le réseau des « ratslines  » (Filières des rats).

Si l’on en croit les derniers « canons du libéralisme », cela voudrait dire que le Vatican est le dernier État communiste ! Le taux de fonctionnaires, par rapport au taux d’habitants étant le critère du « collectivisme ». De plus, tout est propriété d’État au Vatican !

Cette « principauté » théocratique, dirigée par un chef absolu, sans partis politiques, sans syndicats libres, sans aucune forme (même la plus élémentaire) de démocratie, notamment électorale, a pourtant été pérennisée par le gouvernement italien, en 1984, par un accord entraînant quelques modifications du Concordat de 1929. C’est d’ailleurs sur ce dernier texte que s’appuie aujourd’hui Silvio Berlusconi dans son offensive cléricale.

La Fédération Nationale de la Libre Pensée ne pourrait se réjouir d’un tel anniversaire que si c’était le dernier. Elle continue son combat contre tous les obscurantismes, pour la liberté de l’esprit, pour la dignité de l’Humanité.

Avec l’Union Internationale Humaniste et Laïque (IHEU) , elle poursuit son combat pour la totale et effective Séparation de toutes les Églises et de tous les États et pour la disparition des « États » théocratiques.

Paris, le 2 mars 2009

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Christianisme

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Publié le 14 Février 2009

Eric Viot, historien sarthois et auteur du livre les blessure de l'ame, vient d'ouvrir un blog pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple.

nous vous invitons à le visiter.
http://les-blessures-de-l-ame.over-blog.com/

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #anti militarisme

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