Le blog de la Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée.
Nos actions, nos articles, nos positions
Pour toute question, n'hésitez pas à nous écrire.
librepensee72@hotmail.fr
Bonne visite !!
Voici ce que nous écrivions dans la Raison de décembre 2007: « Dans
son édition du 19 avril 2005, le quotidien du capital financier, « La Tribune » nous alertait sur l’essor de « mutual funds » intégrant dans leurs critères
d’investissement des notions «éthiques», voire très clairement religieuses. Après un fonds islamique en mai 2007, Crédit Suisse, deuxième banque helvétique, vient de
lancer un fonds basé sur les principes du christianisme. Près de 700 sociétés dans le monde sont exclues d'investissement « car contraires à la morale ».
Le fonds chrétien est une première en Suisse : lancé en 2007, il est baptisé Christian Values
Fund. C'est une personnalité du Vatican, le prince de Windisch Graetz, qui a le titre de «gentilhomme du pape», qui en a soumis l'idée à Crédit Suisse.
Basé au Luxembourg, ce produit d'épargne s'adresse à tous les investisseurs, institutionnels ou privés. Avec «100 euros, on peut déjà y participer», affirme un porte-parole de la banque
qui reconnait que le rendement visé est plutôt «conservateur». Soit 5% en brut pour la première année, ce qui correspond à 3% net environ, une fois les frais déduits. Selon Philipp Röh,
le manager du fonds, quelque 45 millions d'euros y ont déjà été investis.
Les valeurs éligibles doivent être conformes aux valeurs du christianisme, qu'elles soient catholiques ou
protestantes. Ce qui implique que près de 700 actions sur les 2 700 recensées dans l'indice mondial MSCI sont rejetées. Deux fois par an, la composition du portefeuille doit recevoir le feu vert
d'une université italienne, agréée par le Vatican, la «Pontifical Athenaeum Regina Apostolorum».«C'est la première fois dans l'histoire de l'Église catholique qu'un fonds de
placement public reçoit un tel certificat, j'imagine qu'il y en aura d'autres», indique le manager.
Valeurs chrétiennes et «commerce équitable»
Le Christian Values Fund défend «les valeurs de la famille, de la protection de
l'environnement et de la défense des droits des petits producteurs». Il «recommande» ainsi des valeurs comme ABB, connue en Suisse «pour sa politique favorable à la famille,
grâce à des horaires souples et adaptés», ou Max Havelaar, véritable tête de pont du «commerce équitable» et du non moins célèbre «développement durable» qui «défend
les petits producteurs de bananes ou de cacao».
Le fonds soutient aussi des valeurs comme Nokia, ou Citigroup, «pour leur
engagement pour la défense de l'environnement». Il est composé de 30% d'actions, de 65% d'obligations et de 5% d'actifs monétaires. Aucun titre de l'industrie des armes, de l'alcool, des
jeux de hasard et de la pornographie ne peut être retenu. Tout comme Novartis, en raison de ses recherches sur les cellules souches humaines. Les obligations du Trésor américain
sont elles aussi exclues «car elles pourraient servir à financer la guerre».
D'après un article du quotidien suisse «Le Temps», les portefeuilles chrétiens n'auraient toutefois
pas encore convaincu. Et de citer deux exemples de fonds obligataires qui «dépassent à peine les 100 millions d'euros», deux ans après leur lancement.
Banque islamique et Gouvernement français
Le marché de la banque islamique est en revanche plus conséquent. Ses actifs représenteraient 500 milliards
de dollars dans le monde, et en hausse de 10% par an, selon une étude de Standard & Poor's publiée en avril. Le premier fonds religieux lancé par Crédit Suisse a d'ailleurs été le fonds Al-Buraq, proposé aux investisseurs depuis
fin mai 2007. Basé sur les principes de la Charia, la loi islamique, il a récolté 42,2 millions de dollars. Il vise un rendement moyen annuel de 8% et est constitué uniquement
d'actions. »
Depuis, ce texte daté de décembre 2007, il s’est passé des choses nouvelles. « Il n’y a rien
de décidément nouveau sous le soleil », comme il est écrit dans l’Ecclésiaste. Le 18 septembre 2009, l’Assemblée nationale a adopté un amendement autorisant les
« sukuks », les fonds éthiques conformes à la Charia. L’objectif clairement affiché du gouvernement est de capter 120 milliards d’euros en 10 ans.
Cet amendement, intégré à une loi destiné à favoriser l’accès au crédit des petites et moyennes entreprises,
a été censuré par le Conseil constitutionnel. Dans son communiqué, le Conseil constitutionnel souligne « que les requérants ont contesté ces dispositions non sur le fond, mais en
raison de la procédure suivie au Parlement". En clair, la disposition sera reprise plus tard et autrement.
« La burqa n’est pas la bienvenue en France » a dit le Président de la République. Mais
les fonds financiers de ceux qui imposent la burqa en Arabie Saoudite et en France, eux, le sont. On voit bien ainsi toute l’hypocrisie des uns et des autres.
Depuis longtemps, l’école catholique fait sa publicité en proposant des écoles protégées contre les
turbulences sociales, mais financées par les fonds publics. Année après année les lois anti-laïques mettent en danger l’Ecole laïque. De l’extérieur par les largesses financières accordées, de
l’intérieur en proposant les « projets éducatifs » de l’école privée comme modèles. L’adoption par l’Assemblée Nationale, le 28 septembre 2009, de la
proposition de Jean-Claude Carle, sénateur de Haute-Savoie (UMP) est présentée comme un compromis. Il est vrai que la résistance des maires et des laïques
avait souvent réussi, en pratique, à mettre en échec la loi du 13 août 2004 en son article 89.
MAIS DE QUOI S’AGIT-IL ?
Le réseau des écoles catholiques obéit à une sociologie très particulière : communes riches, îlots
préservés, régions « à forte densité spirituelle » (JPII). La loi de 2004 voulait
forcer les communes à financer la fuite des enfants vers ces écoles où « coulent le
lait et lemiel », organisant la ségrégation scolaire ; les medias faisant le reste par la diabolisation
de l’Ecole publique. Les maires attachés à l’Ecole de la République et déjà écrasés de transferts de
charges ne l’ont pas entendu ainsi. Un tollé s’en est suivi, jusqu’au sein de la majorité présidentielle. La Fédération Nationale de la Libre Pensée est fière d’avoir nourri cette mobilisation,
notamment en dressant les inventaires laïques de 2006 et en publiant en 2007 le « Livre Noir des atteintes à la laïcité ».
Les aménagements apportés aux principes posés en 2004 par la loi Carle ne gênent guère le lobby de l’école
catholique qui dit avoir obtenu l’essentiel : les salaires et la formation des enseignants du privé sont déjà financés par les impôts et c’est maintenant un pas vers le
chèque éducation, payé sur le budget communal. Les sacro-saintes familles iront, en procession, payer l’OGEC (Organisme de Gestion de l’Ecole Catholique) avec des fonds publics. Les quatre
critères retenus (1. Quand la commune de résidence n’a pas d’école 2. Absence de garderie ou de cantine 3. Fratries 4. Soins) feront, n’en doutons pas, l’objet de formations chez les directeurs
d’écoles privées !
Le principe est acquis : les familles décident, les communes paient pour leur permettre d’inscrire leurs enfants dans des communes voisines ou plus éloignées. La loi Carle ne peut que
précipiter la disparition de l’Ecole publique dans les communes rurales.
Une commune dont l’école publique a fermé risque de ne plus jamais pouvoir la rouvrir MAIS DEVRA QUAND
MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE !
Une commune qui n’arrive plus à assurer un service de cantine risque de voir son école publique fermer
MAIS DEVRA QUAND MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE !
Une commune qui n’assure pas la garde des enfants en sus du temps scolaire pourra voir son école publique
fermer MAIS DEVRA QUAND MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE !
Une commune de banlieue va voir se multiplier les certificats médicaux et ses classes se fermer MAIS DEVRA
QUAND MÊME PAYER L’ECOLE PRIVEE DE LA VILLE VOISINE !
La Libre Pensée assure de son soutien les maires et les militants laïques qui résistent à l’application de
cette nouvelle forfaiture anti-laïque. Elle continue d’exiger :
Une école publique et laïque dans chaque commune !
Abrogation de l’article 89 de la loi du 13 août 2004 !
cette année encore la Libre Pensée est présente à la 25ème heure du livre. Vous êtes cordialement invités à venir nous rendre visite et à consulter nos publications. Cette année, nous accueillons sur notre stand, deux auteurs ; Eric viot et Daniel Jouteux. Le premier est l'auteur des blessures de l'âme (voir son site dans nos liens) et le second de cahiers de la
révolution française.
La Libre Pensée s'est adressée à Mr. Boulard, maire du Mans
Le 30 juin 2009, la Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée écrit:
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux
En octobre 2009 sera célébré le centenaire
de la mort de Francisco Ferrer, fondateur de l'Ecole moderne de Barcelone, fusillé après une parodie de procès.
En 1925, le conseil municipal du Mans décidait que la rue Saint-Ouen deviendrait rue Francisco Ferrer. Ce fut
la cas jusqu'en décembre 1940 où, sous la pression du préfet du gouvernement de Vichy, elle avait du être renommée. C'est depuis cette date la rue Montesquieu.
C'est pourquoi la Libre Pensée vous demande de rendre hommage à cette personnalité en lui redonnant le nom d'une rue nouvelle.
Veuillez agréer…
.
Le 7 juillet, Monsieur le Maire du Mans répond:
Monsieur le Président
Par courrier du 30 juin 2009, vous me faites part de votre souhait de voir baptiser du nom de Francisco
Ferrer une des rues du Mans.
Votre courrier est transmis à mes services, pour examen des possibilités données à la Collectivité de prendre
en compte votre demande.
Je vous prie de croire….
Le 31 août, Madame Karamanli, Députée, Adjointe au Maire du Mans transmet à la Libre Pensée la copie de la
lettre qu'elle a envoyé à Monsieur le maire du Mans le 31 août:
Monsieur le Maire
Je me permets d'attirer votre attention sur la demande de la Libre Pensée pour que le nom de Francisco ferrer
puisse être donné à une rue.
En 1925, le conseil municipal avait donné le nom de la rue St Ouen à cette personnalité, fondateur de l'Ecole
moderne de Barcelone. Or sous la pression du gouvernement de Vichy, cette rue s'était vu attribuer le nom de Montesquieu.
Au regard de ces éléments, je souhaiterais qu'il vous soit possible de faire procéder à un examen bienveillant de cette demande.
Vous remerciant par avance de l'attention que vous voudrez bien porter à ce dossier, je vous prie de
croire….
Des initiatives sont en préparation nos lecteurs seront informés en
temps utile.
Qui d’autres que les militants de la Fédération Nationale de la Libre Pensée pouvaient, utilement et
efficacement, entreprendre la rédaction d’un livre de présentation de la Libre Pensée ?
Etre libre penseur, c’est avant tout la liaison entre liberté et rébellion. Etre libre penseur, c’est refuser
la vérité révélée, c’est être conscient que la vérité progresse en fonction des connaissances, de l’évolution de la société et donc de revendiquer et privilégier la connaissance. Bien entendu, et
chacun l’aura compris, c’est refuser l’obscurantisme, le dogme et ce qui en découle, l’intolérance.
La Libre Pensée n’est pas une structure fixe, c’est une méthode, un moyen de réflexion, un comportement. Le
lecteur de ce livre, en prenant connaissance de l’histoire de la Libre Pensée, de ses fondements, de ses précurseurs, aura conscience qu’il s’inscrit dans une longue et vaste histoire, celle de
la civilisation. Il pourra constater que la pratique du libre examen, même si elle rencontre des obstructions, dépasse nos frontières, en quelque sorte tend à l’universalité.
Marc Blondel
SOMMAIRE
Préface
Histoire de la Libre Pensée
La Libre Pensée et la laïcité
La loi de 1905, de l’origine à nos jours
Raison et science : la méthode de la Libre
Pensée
La Libre Pensée et l’exégèse rationaliste
La Libre Pensée combat l’oppression sociale
Le pacifisme antimilitariste et internationaliste
de la Libre Pensée
La Libre Pensée et le droit
Les élus libres penseurs et la République
La Libre Pensée et le planning familial
La Libre Pensée, un outil pour la jeunesse
L’Eglise catholique sous Vichy
La Libre Pensée et la franc-maçonnerie
L’activité internationale de la Libre Pensée
La Belgique et la France :
« Comparaison n’est pas raison »
L’Union européenne contre la laïcité
Contre toutes les soutanes, même celle du
Dalaï-Lama
Et l’islam ?
L’utilité des banquets dans l’histoire de la
République et de la Libre Pensée
L’Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre
Pensée (IRELP)
Entraide et Solidarité des Libres Penseurs de
France
Structures et fonctionnement de la Libre
Pensée
La Raison
L’Idée Libre
Les sites internet
Pour contacter la Libre Pensée
Orientations bibliographiques
10€ + 3,02€ de frais de port.
A commander à la Librairie de la Libre Pensée
10/12 rue des Fossés saint-Jacques 75005 Paris.
Tel : 01 46 34 21 50
et prochainement directement en ligne sur le site de la librairie.
Le journal Le Monde du mercredi 8 juillet nous informe que
l’Allemagne s’apprête à réhabiliter les « traîtres à la guerre », c’est-à-dire les soldats sous uniforme de la Wehrmacht qui ont été surpris par la police
militaire et/ou la Gestapo pendant la deuxième guerre mondiale à avoir osé faire preuve d’humanité vis-à-vis de celles et ceux que le régime nazi considérait comme des gens de race inférieure,
voire, dans le cas des juifs, russes, roms etc. comme des sous-hommes.
Il
a pu s’agir aussi de soldats allemands ayant échappé aux mesures de déportation prises dès l’origine du pouvoir hitlérien à l’encontre de leurs semblables et qui ont pu, de l’intérieur de
l’armée, se manifester, quelque peu pour les uns, plus significativement pour quelques autres, en tant qu’opposants politiques, socialistes, communistes, trotskystes, anarchistes etc. On sait
par exemple que bravant la terreur national-socialiste, des soldats allemands, à Brest, opérèrent leur jonction avec des militants de la IVème Internationale et réussirent à publier quelques
numéros d’un journal internationaliste Arbeiter und Soldat. Dénoncés par un indicateur glissé dans leurs rangs, ils furent immédiatement fusillés.
Ce que le gouvernement allemand s’apprête à faire pour ces hommes héroïques qui osèrent résister au cœur du
plus terrifiant système politique et de la plus terrifiante machine de guerre exterminatrice que l’humanité ait connus, ne serait-il pas à faire d’urgence dans notre pays pour les « fusillés pour l’exemple » de la guerre de 1914-1918 ?
Il ne s’agit certes pas de comparer les mérites des uns et des autres. Ce serait à la fois absurde,
indécent et outrecuidant. Mais n’est-on pas en droit de s’interroger ? Depuis maintenant 5 ans, les fusillés pour l’exemple britanniques de la guerre de 1914-1918 ont été réhabilités (sous
la forme d’un « pardon » général). Aujourd’hui l’Allemagne s’apprête à réhabiliter les « traîtres à la guerre ».
Que fait le président de la République française ? Qu’attend-il pour prononcer un mot, un seul, qui
est attendu par l’immense majorité du peuple français, car, par delà les clivages des convictions politiques ou philosophiques, il correspond à des aspirations pacifistes quasi unanimes ?
Quel est ce mot que le Président de la République doit prononcer ?
C’est : réhabilitation !
Oui, il est temps, plus que temps, qu’aux promesses et aux propos de bienveillance sans
lendemain succède une parole forte mettant un terme définitif à un contentieux judiciaire de près d’un siècle. Il appartient au Président de la République française de le faire. Il en a le
pouvoir.
La Libre Pensée n’a qu’un vœu, c’est qu’en ce domaine de mémoire et de justice tout à la fois, il exerce ce
pouvoir pleinement. Qu’il prononce enfin la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de 1914-1918.
A
l’heure où se multiplient les prises de positions les plus diverses, la Libre Pensée tient à rappeler l’action incessante qu’elle mène pour la défense de la laïcité de l’Ecole publique et de
l’Etat. La Fédération nationale de la Libre Pensée s’honore d’avoir été parmi les premiers à alerter l’opinion publique sur la question des accords diplomatiques conclus entre la France et
le Vatican et avoir mobilisé contre cette destruction de l’Ecole républicaine.
Le 25 janvier 2008, la Libre Pensée était reçue à Matignon par le Directeur de Cabinet du Premier Ministre. Notre délégation soulevait ce problème. Matignon nous répondait que la loi
de 1880 ne serait pas modifiée.
Le 29 avril 2008, la Libre Pensée était reçue au Ministère de l’Education nationale pour soulever à nouveau ce point. Les mêmes assurances qu’à Matignon nous étaient données et on
nous demandait de voir avec Valérie Pécresse. Celle-ci n’a jamais donné suite.
Le 22 décembre 2008, en réaction à l’annonce de l’accord diplomatique, la Libre Pensée publiait un communiqué dénonçant la volonté présidentielle de remettre en cause le monopole de
la collation des Grades.
le 28 avril 2009, la Libre Pensée publiait un communiqué exigeant l’annulation du décret transposant l’accord diplomatique et annonçant qu’elle déposait un recours au Conseil
d’Etat.
Le 4 mai 2009, la Libre Pensée déposait officiellement son recours au Conseil d’Etat pour l’annulation du décret. Le recours était officiellement enregistré sous le numéro 327663 en
date du 12 mai 2009.
Le 15 juin 2009, une proposition de loi dite « Carle », votée par le Sénat, sera soumise à la
délibération des députés. Ce texte est dans la droite ligne de l’article 89 de la loi d’août 2004 visant à imposer des dépenses exorbitantes aux communes pour financer l’école privée. Loin de
remettre en cause l’ancien article 89, la proposition de loi va renforcer encore la fuite des fonds publics vers l’enseignement privé à 95% catholique.
Contre la liberté des communes de décider de son budget, la proposition de loi va créer de toutes pièces des
dépenses imposées importantes et obligatoires aux municipalités. C’est un véritable racket financier qui va voir le jour si l’Assemblée nationale adopte cette proposition.
La Fédération nationale de la Libre Pensée rappelle que, chaque année, ce sont 10 milliards d’euros de fonds
publics qui sont détournés de leurs missions républicaines pour financer l’Eglise catholique et ses œuvres. Cela représente l’équivalent de 20% de la collecte de l’impôt sur le revenu.
La laïcité bafouée, les communes étranglées, C’est la République que l’on assassine !
La Libre Pensée appelle l’opinion publique, les Elus nationaux, locaux, les associations laïques à se
mobiliser ensemble contre ces nouvelles atteintes à la laïcité républicaine.
La fédérarion de la Sarthe de la LIbre Pensée remercie les cinémas de Mamers et de la Ferté Bernard pour nous avoir invité à discuter avec leur public lors de la
projection du film Religolo. Ces deux soirées nous ont permis d'avoir une discussion riche avec des spectateurs interessants, ce fut également l'occasion de rappeler nos principes et de prendre
quelques contacts.
Le 29 mai doit s’ouvrir à Moscou le procès de Iouri Samodourov, ancien
directeur du Musée Sakharov et d’Andrei Erofeiev, ancien responsable du département d’art contemporain de la galerie d’Etat Tretiakov à Moscou et licencié de cet emploi.
Les deux hommes risquent cinq ans de prison pour « incitation à la haine et dénigrement ».pour
avoir organisé en mars 2007 une exposition d’ « art interdit » à Moscou exposant des œuvres jugées
iconoclastes.
L’archiprêtre Vsevolod Chapline, adjoint en 2008 de l’évêque Cyrille, devenu en janvier 2009 patriarche sous le nom de Cyrille Ier et le président de
l’Union des fraternités orthodoxes, Léonide Simonovitch-Nikchitch, antisémite débridé et admirateur fanatique d’Hitler, décoré en son temps par feu le patriarche Alexis II ont incité les
fidèles à écrire au parquet pour réclamer le châtiment des deux hommes.
Le procureur Taganski qui a engagé les poursuites, affirme que l’exposition l’art interdit « témoigne de manière tangible d’une attitude dégradante
et insultante vis-à-vis de la religion chrétienne et plus spécifiquement de l’Eglise orthodoxe. » Les deux hommes sont donc poursuivis pour un délit de blasphème inconnu du code pénal
russe et contraire à la constitution qui reconnaît officiellement la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
La Libre Pensée constate que Iouri Samoudourov et Andrei Erofeiev sont donc poursuivis pour un délit imaginaire, de
blasphème contraire à la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, au mépris des exigences les plus élémentaires de la démocratie et de la liberté d’expression. Elle invite tous les
démocrates à protester auprès de l’ambassade de Russie (40 Bd Lannes 75016 Paris) contre ce procès inique et à réclamer l’acquittement de Iouri Samodourov et d’Andrei Erofeiev.
« La Libre Pensée est, sans ambiguïté, avec la Révolution française non seulement contre ses adversaires, passés et présents, mais aussi contre les
oublieux.
En conséquence, en relation avec la Fédération nationale de la Libre Pensée, l’Institut de Recherches et d’Etude de la
Libre Pensée organisera un colloque de haut niveau en juin 2009 pour le 220e anniversaire de la proclamation de l’Assemblée nationale le 17 juin 1789, acte fondateur de la Nation
souveraine. » (Extrait d’une motion votée au congrès de 2008)
Ce colloque aura lieu les27 et 28 juin 2009, à Paris, au Lycée Henri IV.
Programme
Samedi matin 10h-12h
Pourquoi la Libre Pensée a-t-elle pris l’initiative de ce colloque en défense de la Révolution française ? (Marc Blondel, président de la Fédération
nationale de la Libre Pensée)
Autour des attaques récentes contre la Révolution française (Michel Biard, professeur d’université )
La souveraineté nationale, unité et indivisibilité, unité des lois, contre le corporatisme (André Bellon, ancien député)
Samedi après midi 14h-17h
La Révolution française, le droit et la justice (Dominique Goussot, responsable de la Commission « Droit et Laïcité » de la Libre Pensée)
L’individualisme révolutionnaire (un individu s’appartient-il ou appartient-il à une communauté ?) (Pascal Clesse, professeur de philosophie)
La première abolition de l’esclavage (Florence Gauthier, professeur d’université)
Dimanche matin 10h-12h
La Terreur, l’exemple de la Vendée (Nicole Bossut-Perron, historienne)
Au Mans, une rue, une place, une école portent le nom d'Edouard de la Boussinière.
Qui était-il ?
Il naît au Mans le 25 mars 1811 dans une famille dont ses ancêtres les Prudhomme se sont parés du titre de
sieur de la Boussinière en 1722 puis anoblis en achetant une charge honorifique de Secrétaire du Roi. Il passe par le Prytanée de la Flèche et entre à l'école Saint-Cyr.
Promu lieutenant en 1830, il démissionnera de l'armée pour se consacrer à la politique.
En 1848, il est du côté de ceux qui acclament la République. Bourgeois voltairien, attaché aux valeurs de
liberté et de progrès, il souhaitait que les ouvriers et paysans prennent conscience de leurs droits politiques dans la République, le régime idéal à ses yeux. Ami de Ledru Rollin fondateur
de "la Solidarité républicaine", association pour le développement des droits et des intérêts de la démocratie. Il est le trésorier du Comité sarthois, directeur du
"cercle de lecture des ouvriers". Cofondateur du "Bonhomme manceau", journal à prix modique accessible aux travailleurs peu fortunés.
1851: coup d'état du prince Louis Napoléon Bonaparte : la répression s'abat en Sarthe : 256 personnes sont
arrêtées, 25 parviennent à s'enfuir dont Edouard de la Boussinière qui gagne Genève…. à pied. Il y restera quarante ans.
1890: il est de retour au Mans où son frère a testé en sa faveur lui léguant une immense fortune qu'il
finira par abandonner pour se consacrer au service des idées démocratiques. C'est ainsi qu'il participe aux réunions de quartier organisées par La Libre Pensée du Mans (crée le 25 septembre
1883) aux côtés de Louis Crétois et Anselme Rubillard.
20 août 1893 : campagne des législatives : une réunion publique se tient dans la halle aux toiles (place
d'Alger aujourd'hui); Rubillard se présente contre Vilfeu, député sortant, (destitué de son poste de substitut de l'empire par le régime républicain). C'est un jeune avocat de talent,
talentueux orateur. La salle comble est composée de monarchistes nostalgiques et de radicaux, et de républicains. Ces derniers ont amené Edouard de la Boussinière, doyen de la Libre
Pensée (il a 82 ans). Il prend alors la parole :
"Citoyens, par ma naissance, j'appartiens à la noblesse, mais je ne fais plus partie que d'une
grande famille, la famille républicaine. Je ne suis pas connu de beaucoup d'entre vous car j'ai longtemps été en exil. Vous permettrez de prendre la parole à un ancien proscrit qui a sacrifié à
la République sa fortune et sa liberté. Citoyen Vilfeu, vous avez dit aux républicains : il n'y a rien qui nous sépare. Si, il y a un abîme entre nous, cet abîme, c'est votre
cléricalisme. Citoyen Vilfeu, je vais vous poser trois questions, répondez-y franchement : Voulez-vous l'instruction laïque par l'état ? Voulez-vous la suppression des congrégations ? Si un
coup d'état était tenté, jurez-vous à la face des électeurs de descendre dans la rue, ceint de votre écharpe, un fusil à la main, pour défendre la République ?
Désarçonné, empêtré par ses réponses approximatives, Vilfeu perdit ce jour les élections au profit de
Rubillard.
Septembre 1900: à 89 ans, il accepte la présidence d'honneur de l'Université populaire. Il meurt le 14
décembre 1902. Ses obsèques civiles sont célébrées en présence d'une foule nombreuse et de personnalités : Paul d'Estournelle de Constant, député, futur sénateur et prix Nobel de la paix
prononce l'éloge funèbre, entouré du maire Paul Ligneul, des conseillers généraux Bouttié, Rubillard, Tironneau, du sénateur Cordelet, du receveur municipal Louis Crétois.
1902: la municipalité décide de donner le nom d'Edouard de la Boussinière à la place et à la rue Saint
Germain.
En 1909, une souscription publique est lancée pour ériger un monument à sa mémoire avec son buste (qui fut
enlevé par les Allemands en 1942). La stèle comportait l'inscription suivante, devise d'Edouard de la Boussinière : "Nous devons tout sacrifier à la République, la République ne nous
doit rien".
Pour conclure, je citerai la dernière phrase de l'article d'Yves Demas*car elle interpelle en quelque sorte
la Libre Pensée qui se fixe entre autre de réhabiliter publiquement la mémoire et le combat de nos républicains locaux : "Aucune des municipalités successives depuis la Libération n'a
cru devoir restituer cette fière devise".
N'y a-t-il pas une initiative à prendre en ce sens auprès de la municipalité du Mans ?
Gérard Désiles
Sources:
*article d'Yves DEMAS dans le bulletin de l'Amicale des Anciens élèves des Ecoles Normales, avril
2008. Merci à Jack Loiseau de l'avoir porté à ma connaissance.
*article de la Vie Mancelle et sarthoise, n° 39. 2008.
décédé le 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse
Une exposition vient de se tenir au Grand Palais à Paris. Ce fut l’occasion d’admirer l’œuvre considérable de
ce peintre considéré comme le chef de file du courant réaliste.
Mon propos a pour objet de vous faire découvrir la place et le rôle qu’il a tenus à partir de 1870.
Jusqu’à cette date, il s’était exclusivement consacré à sa carrière de peintre. Il se définissait comme un « républicain de naissance », proche des idées utopistes de Fourier et
Proudhon. En juin 1870, il refusa la Légion d’honneur proposée par Napoléon III.
Après la
proclamation de la République le 4 septembre 1870, il est nommé président de la commission des musées chargés de la préservation et de la protection du patrimoine parisien. En septembre 1870, il
proposa au gouvernement de la Défense nationale, que la colonne Vendôme, symbole des guerres napoléoniennes, soit « déboulonnée » et que son bronze soit fondu en monnaie. Cette
proposition sera plus tard lourde de conséquences pour Courbet.
En avril 1871, il devient Président de la Fédération des Artistes et s’investie dans la vie politique :
il est élu au conseil de la Commune comme délégué du Vième arrondissement. Il y siègera jusqu’au 22 mai. Fidèle à ses convictions pacifistes, il ne prit pas part aux combats du siège de Paris et
s’opposa à l’instauration du Comité de salut public.
Pendant la semaine sanglante, il se réfugia chez un ami où il fut arrêté le 7 juin 1871. C’est à partir de ce
moment que va commencer pour lui un calvaire juridique qui ne s’achèvera qu’à sa mort. Il est condamné le 2 septembre 1871 par le Conseil de guerre à six mois de prison et à une amende de cinq
cent francs pour sa participation à la destruction de la colonne Vendôme (16 mai 1871).
Il est d’abord emprisonné à la prison de Sainte-Pélagie à Paris, certains de ses tableaux portent la mention
Sainte Pélagie en rouge à côté de sa signature, puis pour des raisons de santé il est transféré à la clinique du Docteur Duval.
Mais la réaction lui en veut toujours : de 1871 à 1873, Courbet est la cible des caricaturistes où sa
figure de « colonnard » et de peintre sont mêlés ; ses tableaux sont « refusés » aux expositions.
En 1873, l’assemblée conservatrice décide de rétablir la colonne Vendôme : de nouvelles poursuites sont
engagées contre Gustave Courbet. Tous ses biens sur le territoire français sont séquestrés ! Craignant d’être à nouveau arrêté, il se réfugie à La Tour-de-Peilz en Suisse.
En juin 1874, il est condamné à payer tous les frais de reconstruction de la colonne. Il fait appel. C’est en
mai 1877 qu’il est condamné à payer 323 091 F en 33 annuités de » 10 000 F à compter du 1er janvier 1878* ! ! C’est pour moi l’ « hallali du peintre » (en
référence au tableau « l’hallali du cerf » de 5m sur 3m qu’il a peint en 1867).
Cet acharnement à faire payer le communard pour son engagement républicain aura des répercussions sur l’œuvre
de l’artiste : il composera ainsi des natures mortes (séries de pommes et poires) pour culminer dans une série de trois tableaux d’un réalisme sombre et inattendu mais qui traduisent sa
condition d’artiste survivant : « Les truites de La Loue ».
Gérard Désiles
* Gustave Courbet mourra la veille, le 31 décembre 1877.
Immédiatement, après avoir épuré de sa
composante cléricale, le conseil supérieur de l’Instruction publique en votant la loi du 27 février 1880, la majorité républicaine issue des élections des 14 et 28 octobre 1877 et le ministre
Jules Ferry portaient un nouveau coup à la loi Falloux du 15 mars 1850 modifiée par celle du 12 juillet 1875, adoptées l’une et l’autre par des assemblées monarchistes. Confiée depuis cinq ans à
des jurys mixtes comprenant des membres du clergé, la collation des grades universitaires revenait désormais à l’Etat et à lui seul, conformément à la loi du 18 mars 1880. Jules Ferry avait
raison de dire, lors la première séance du conseil supérieur laïcisé, que l’Université devenait « un corps vivant, organisé et libre. » Ce principe éminemment républicain a été
sans cesse réaffirmé depuis. L’alinéa premier de l’article L. 613-1 du code de l’éducation, dans sa version issue de la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 actuellement en vigueur,
dispose que « L’Etat a le monopole de la collation des grades et titres universitaires. »
Après d’autres, ce pilier de la République vient d’être abattu, au moment même
où une série de « contre-réformes », également adoptées par décret, contre l’avis de l’ensemble de la communauté universitaire, menacent de destruction
l’université française publique et laïque et tout son système de formation non marchand. Par l’effet d’un décret simple, la loi Falloux est partiellement rétablie. Après en avoir été privée
pendant cent vingt-neuf ans, la secte romaine retrouve le pouvoir d’intervenir dans la collation des grades universitaires. C’est intolérable.
Par un décret du 16 avril 2009, le président de la République vient, en effet,
de publier l’accord de Paris du 18 décembre 2008 par lequel la France et le Saint-Siège ont entendu décliner au plan bilatéral le processus de Bologne initié par la convention du 11 avril 1997
sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur dans la région « Europe », ratifiée le 18 septembre 2000. L’une et l’autre acceptent de
reconnaître mutuellement « des périodes d’études, des grades et des diplômes de l’enseignement
supérieur délivrés sous l’autoritécompétente de l’une des
Parties».
Pour la République
française, il s’agit bien sûr des « grades et diplômes délivrés sous l’autoritéde
l’Etat par lesétablissements d’enseignement supérieur». Pour le Saint-Siège sont concernés
ceux attribués par « les Universités catholiques, les Facultés ecclésiastiques et lesétablissements
d’enseignement supérieur dûment habilités par le Saint Siège» Le protocole
additionnel à l’accord de Paris précise qu’entrent en particulier dans le champ d’application de ce dernier les diplômes ecclésiastiques de doctorat (niveau doctorat), de licence (niveau
« master ») et de baccalauréat (niveau licence) obtenus dans les facultés ecclésiastiques qui, selon la constitution apostolique Sapiensa christiana de 1979, ont
notamment pour objet de former des chercheurs, des professeurs d'universités et de
séminaires, des chanceliers, des membres de tribunaux ecclésiastiques et d'autres titulaires d'offices, des conseillers d'évêques et de supérieurs religieux.
La ratification, par décret de l’accord du 18 décembre 2008, constitue au
surplus un coup de force juridique inacceptable. Il ne s’agit pas de la simple reconnaissance mutuelle des diplômes délivrés par les systèmes légaux d’enseignement supérieur de deux États liés
par une convention internationale. Au mépris de la laïcité, l’accord de Paris conduit, en effet, la République française à légitimer des titres universitaires attribués par des établissements
d’enseignement supérieur catholiques sur son territoire, ou sur le territoire d’autres États ne les reconnaissant pas nécessairement. Il ouvre ainsi une brèche dans le monopole de la collation
par l’Etat, des grades universitaires, instituée par la loi du 18 mars 1880.
Dans ces conditions, il appartenait au gouvernement de saisir le Parlement
d’un projet de loi de ratification de l’accord de Paris en application de l’article 53 de la Constitution du 4 octobre 1958 et non au président de la République de prendre un décret pour le faire
entrer en vigueur. En l’espèce, l’accord de Paris modifie bien implicitement mais nécessairement « des dispositions de nature législative ». La voie
suivie évitait la discussion du rétablissement partiel de la loi Falloux devant la représentation nationale.
Face à cette atteinte à la République et à la
laïcité, la Libre Pensée exige l’abrogation du décret du 16 avril 2009 et la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican. En conséquence, la Libre Pensée informe qu’elle dépose
immédiatement un recours pour excès de pouvoir auprès du Conseil d'État pour demander l’annulation de ce coup de force contre la laïcité républicaine.
Un pasteur vole l'argent de la paroisse pour du Botox
Zigonet.fr, le10.04.09
Staten Island, États-Unis - Un ancien pasteur est accusé d'avoir volé des milliers de dollars à sa paroisse
pour se payer une opération de chirurgie esthé-tique, des médicaments et des injections de Botox. Le révérend Will Blasingame a démissionné de son poste de pasteur en janvier pour des raisons
qu'il disait médicales. Il est accusé d'avoir volé plus de 63.000 euros sur trois ans. Cet argent était destiné aux parois-siens dans le besoin et à l'entretien de
l'église.L'ancien révérend s'en serait lui servi pour payer, entre autres, ses injections de Botox. Jugé le 15 mai prochain, il risque jusqu'à 15 ans de prison pour le vol de
l'argent.
Après le Christ sur une chaise électrique, voici Jésus en Lego
LePost.fr, le 09.04.09
Suède - La statue de Jésus, entièrement réalisée en Légos, offerte par les paroissiens, se trouve dans la
petite ville suédoise de Vaesteras à environ 100 Km de Stockholm rapporte Le Télégraph.
Ce Christ de 1, 80 mètre réalisé à partir d'un modèle exposé à Copenhague a été dévoilé le jour de
Pâques. Il a fallu trente milles pièces et un an et demi pour la réaliser grandeur nature. ¨Pour le moment, elle doit rester dans l'église d’Oensta Gryta pour une durée indéterminée. (elle
est faite d'après la statue de Thorvalsdsens).
Moins controversée que la statue du Christ sur une chaise électrique dans la Cathédrale de Gap, c'est tout de
même une drôle d'idée...
Italie/Vatican. Quand Benoît XVI écrivait dans une revue facho
rue89.com, le 08.04.09 Par Blaise Gauquelin
Un député autrichien a
déterré un vieux texte de 1998 signé du cardinal Ratzinger dans une publication pangermaniste.
Janvier 2009. Karl Öllinger, un
député écologiste autrichien qui s'est spécialisé dans le combat contre l'extrême droite florissante dans son pays, tombe sur un hors-série de la revue Die Aula, paru à l'occasion du 150e
anniversaire de la révolution allemande de 1848.
Au milieu des affabulations de négationnistes de députés d'extrême droite et de membres du parti néonazi
allemand NDP, il tombe - éberlué - sur un texte signé du cardinal Ratzinger et intitulé « Freiheit und Wahrheit » (« Liberté et Vérité »).
En fait, une charge virulente contre les libertés individuelles et le système démocratique, qui aujourd'hui
encore, peut être consultée à Vienne, au Centre de documentation et d'archives sur la résistance (DÖW), un organisme chargé de surveiller les mouvements extrémistes.
Embarras de l'Eglise
Dans un premier temps, le diocèse de Vienne a affirmé que le cardinal Ratzinger n'a jamais donné son feu vert
pour une publication dans Die Aula : « Liberté et Vérité » était en fait un vieux texte datant de 1995, publié pour la première fois dans une revue chrétienne conservatrice.
Pas de bol, celui qui avait à l'époque négocié la publication avec le secrétaire du cardinal a gardé tous les
échanges de leurs lettres : le cardinal a bel et bien, à l'époque, donné son accord par écrit pour une reproduction.
Aujourd'hui encore, les milieux extrémistes germaniques considèrent Benoît XVI comme l'un des leurs et se
flattent que le souverain ait publié dans leur revue. Le hors-série est d'ailleurs en vente sur Internet !
Die Aula défend les négationnistes
Cette information éclaire d'un jour nouveau le tournant idéologique du Vatican depuis que Benoît XVI a été
nommé pape. L'homme, bavarois de naissance, peut en effet difficilement expliquer aujourd'hui n'avoir pas su ce qu'était Die Aula en 1998, la revue étant publiée en langue allemande. Elle
soutenait alors clairement l'ascension de Jörg Haider et sa triste notoriété dépassait les frontières de la petite Autriche.
Die Aula défend les négationnistes et ceux qu'elle nomme les « victimes de la liberté
d'expression », à savoir les hommes politiques d'extrême droite qui sont condamnés pour offense à l'islam. Elle critique les lois qui répriment les propos révisionnistes, flirte très souvent
avec l'antisémitisme et tente de réécrire l'histoire récente de l'Autriche. Lors de la nomination de Benoît XVI, elle avait bruyamment fait part de sa joie.
France. Quand Boutin botte en touche
desourcesure.com, le 08.04.09 Par Laurent Macabies
Ainsi donc,
Christine Boutin a "essayé le préservatif" et sait de quoi elle parle. Du moins l'a-t-elle prétendue sur le plateau de l'émission "Questions de génération", diffusée mardi 7 février sur France 4.
Que l'on puisse douter que la présidente du Forum des républicains sociaux ait laissé un stylo sans capuchon lui compter fleurette au cours de ses 42 ans de mariage (avec son cousin germain) n'a
que très peu d'importance. Non, cette dernière "révélation" illustre l'incapacité récurrente de la ministre du Logement et de la Ville à maintenir ses prises de position très tranchées.
Lorsqu'elle parle d'homosexualité, d'avortement, d'euthanasie, de pornographie ou de capote, les propos de Christine Boutin, guidés par sa ferveur catholique, scandalisent souvent. Située tantôt
à droite de Nicolas Sarkozy, tantôt à sa gauche, la ministre oscille entre idées impopulaires et besoin de considération. Bakchich.tv vous propose un retour sur les prises de positions les plus
controversées et voltes-face de Christine Boutin.
Dans l'enclave de Melilla, les autorités religieuses, en panne de bras, ont fait appel aux immigrés en
situation irrégulière pour porter les autels pendant les processions.
Des pénitents clandestins pour porter les statues de Jesus Cautivo (Jésus le Captif) et de la Vierge du
Rocio, la nouvelle a surpris plus d'un fidèle dans la ville de Melilla. Pour célébrer sa Semana Santa (Pâques), les autorités religieuses de cette enclave espagnole située sur la côte nord du
Maroc, ont fait appel aux immigrés illégaux, hébergés dans le centre de séjour temporaire de la ville. Une trentaine de sans-papiers, la plupart originaire d'Afrique noire mais aussi d'Inde ou
du Pakistan, animeront ainsi les processions du Jeudi saint et du dimanche de Pâques. À l'instar des Espagnols, ils devront revêtir la tenue des nazarinos avec la cagoule pointue de
rigueur.
Le recours aux immigrants pour célébrer une des fêtes religieuses les plus populaires d'Espagne a permis de
combler le manque de fidèles disposés à porter les tronos, ces «autels mobiles» pesant plus de 300 kg. L'an dernier, la Vierge Marie Sanctissime avait bien failli ne pas sortir faute de
porteurs. Il avait fallu demander l'aide au dernier moment d'un groupe de policiers, parmi lesquels figuraient des musulmans.
L'espoir secret d'une «grâce»
Cette année, les confréries ont pris les devants en passant une annonce au Ceti, le centre de réfugiés situé
à l'extrémité du territoire. Dans ce centre cohabitent environ mille clandestins qui ont réussi à rejoindre ce bout de terre espagnole par mer ou en sautant par-dessus la grille de barbelés qui
sépare le Maroc de l'Europe. Certains d'entre eux vivent depuis près de trois ans dans ce centre, dans l'attente d'une régularisation ou d'un rapatriement. Lorsque l'Église espagnole a sollicité
leur aide, près de 70 clandestins se sont portés volontaires. Trente d'entre eux ont été sélectionnés. Ils sont originaires du Rwanda, du Niger ou du Tchad et se disent de confession catholique,
mais on trouve aussi des Indiens hindouistes. «Qu'importe leur religion, Dieu n'est-il pas le même pour tout le monde», s'exclame Gregorio Castillo, responsable de la confrérie Jesus Cautivo.
«C'est une façon pour eux d'exprimer leur ferveur religieuse et de mieux s'intégrer.»
Tous les pénitents clandestins espèrent secrètement une «grâce» de la Confrérie. Traditionnellement, celle-ci
obtient des autorités civiles à chaque Jeudi saint, la libération d'un prisonnier, qui figure parmi les pénitents de la procession. Cette fois, la «grâce» pourrait prendre la forme d'une
régularisation pour l'un des clandestins.
Egypte. L'échangisme considéré comme "un des pires crimes"
rtbf.be, le 06.04.09
Un Egyptien et sa femme, accusés d'être les initiateurs d'un réseau libertin au Caire, ont été condamnés
respectivement à sept ans et trois ans de prison ferme, a indiqué dimanche leur avocat. Tolba Abdel Hafez, un fonctionnaire de 48 ans, et Salwa Higazi, enseignante de 37 ans, ont été jugés samedi
par la cour criminelle d'Agouza, a déclaré à l'AFP Me Ayman al-Saadi, confirmant une information parue dans le quotidien officiel Al-Gomhuria de dimanche.
Selon ce journal, au moment d'énoncer le verdict, le président de la Cour a évoqué "un des pires crimes
jamais commis" dans le pays.
"Le verdict est très sévère, même les accusés poursuivis pour apostasie n'écopent pas de jugement aussi
rude", a réagi de son côté Me Saadi, affirmant que ses clients étaient "innocents". "Qui offrirait sa femme, la mère de ses enfants, à un autre homme à moins d'être fou? Même les animaux ne le
(font) pas", a fait valoir l'avocat.
Les relations
extraconjugales sont interdites en Egypte, où la religion est omniprésente y compris en matière de justice. Selon Al-Gomhuria, le couple avait été arrêté en octobre dernier pour "prostitution".
Sous les pseudonymes "Magdy" et "Samira", il organisait des rencontres libertines par l'intermédiaire d'un site internet et de courriels. Après leur arrestation, le couple a reconnu trois cas
d'échangisme, tandis qu'au moins 44 couples s'étaient inscrits via internet, d'après la même source. Le journal ne précise pas le sort réservé aux enfants du couple condamné.
Nous avons pris connaissance, par nos Fédérations départementales de la Région Rhône-Alpes, d’une atteinte
très grave à la laïcité. Pour la première fois, le Rectorat de Grenoble a décidé qu’un grand nombre de lycées privés seront centres d’examen pour le baccalauréat 2009. La Fédération Nationale de
la Libre Pensée ne peut accepter que les élèves passent les épreuves du Baccalauréat, diplôme national et républicain, avec un crucifix au dessus de leur tête ou qu’un employé de l’évêché du
diocèse soit le maître à bord lors des examens et donne des ordres aux enseignants fonctionnaires.
L’État français possède le monopole national de la collation des grades. Le baccalauréat est un diplôme
d’état, et le principe républicain établit que seuls les établissements laïques qui accueillent tous les élèves sans exception sont habilités pour être les centres d’examens et concours d’État.
Selon la Loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l’enseignement supérieur (Art. 1er) : « Les examens et épreuves pratiques qui déterminent la collation des
grades ne peuvent être subis que devant les facultés de l’État ».
Notre organisation défend la Loi de Séparation des Églises et de l’État et, à ce titre, demande l’abrogation
de toutes les lois antilaïques, en particulier de la loi Debré qui, la première, a permis de considérer de fait les établissements confessionnels comme participant au service public. Elle
considère que cette mesure est une atteinte supplémentaire à la laïcité de l’École.
C'est pourquoi la Libre Pensée s’est adressé à Monsieur le Recteur, Madame et Monsieur les Inspecteurs
d’Académie de l’Ardèche et de la Drôme, pour qu’ils reviennent sur cette décision. En tout état de cause, il leur appartient d'assurer la neutralité des
centres d'examen et l'égalité des candidats, quelles que soient leurs convictions, pour éviter tout préjudice susceptible de faire grief, ou, ce qui est tout aussi grave, d'affecter la liberté de
conscience des élèves ou des surveillants des épreuves.
Enfin, il ne saurait être question que les employés des associations
confessionnelles qui dirigent les établissements privés, soient subrogés dans les attributions hiérarchiques des proviseurs et puissent convoquer les fonctionnaires de la République ou leur
donner des ordres.
Après la signature, le 18 décembre 2008 d’un accord diplomatique sur la reconnaissance des diplômes de
« l’enseignement supérieur » catholique, au nom du processus de Bologne, initié par l’Union européenne, un pas de plus est franchi.
La France n’est pas l’Italie : nous ne voulons pas d’affaire Franco Coppoli en France (professeur
sanctionné pour avoir refusé la présence d’un signe religieux dans une salle de classe). C’est aussi pourquoi, la Libre Pensée a fait interdire, par le Tribunal administratif, la présence d’un
crucifix dans la cantine municipale de la commune de Wandignies-Hamage dans le département du Nord. La Libre Pensée s’est adressé officiellement à madame Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur,
pour qu’elle ordonne au Préfet de faire exécution du jugement. En effet, Madame le Ministre semble plus prompte à faire expulser les travailleurs immigrés qu’à faire appliquer la loi laïque et
républicaine dans nos institutions.
La Libre Pensée n’acceptera jamais ce qu’elle a combattu hier
Depuis l’avènement de la Loi Debré, la Libre Pensée a toujours refusé les lois antilaïques. Elle est toujours
restée fidèle au mot d’ordre républicain « Fonds publics à l’École publique, fonds privés à l’école privée ». C’est pourquoi, dès 1983, elle a manifesté publiquement sa totale
opposition au projet du « Grand Service public unifié » dit projet « Savary » qui visait à unifier l’enseignement public et l’enseignement privé sur le mode
de fonctionnement des écoles catholiques.
La loi Jospin de 1989, les Accords Lang-Cloupet, les concours publics passés dans les écoles privées, les
crucifix dans les locaux scolaires, la reconnaissance des diplômes catholiques, tout cela participe de l’unification de l’enseignement public avec les écoles catholiques. C’est une nouvelle
offensive contre la laïcité de l’École publique et de l’État.
À l’heure où d’aucuns en appellent à nouveau à un « grand service public d’éducation, unifié et
laïque, national et rénové », la Libre Pensée indique clairement qu’elle ne sera pas partie prenante de cette nouvelle trahison.
Elle appelle tous les laïques et leurs associations à se mobiliser pour la défense du principe de
Séparation des Églises et de l’État, tel qu’il est institutionnalisé par la loi du 9 décembre 1905 !
Pas de patrons, pas de curés à l’École
laïque !
Pas d'examens publics, pas de "collation des grades" par et dans les écoles des
curés !
Le Conseil général de l’Allier a adopté, à l’unanimité dans sa séance du 26 mars 2009, une motion qui
invite la « République française à prendre, dans la générosité qu’elle doit à tous ses enfants, la décision de reconnaître les soldats condamnés pour l’exemple comme des soldats de
la Grande Guerre à part entière, comme des Poilus comme les autres et de soutenir les démarches leur permettant d’être reconnus « Morts pour la France », de façon à permettre que
leurs noms puissent être légitimement inscrits sur les monuments aux morts des communes de France, à la demande de leurs familles ou des associations et collectivités
concernées ».
La motion adoptée commence ainsi : « Considérant que tout au long des quatre années de guerre
de 1914 à 1918, des combattants français ont été condamnés pour l’exemple et exécutés ».
La Libre Pensée se félicite de cette prise de position qui va dans le sens
de la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple.
La Libre Pensée a combattu inlassablement depuis des années et des années
pour que cette réhabilitation soit prononcée : lettre aux plus hautes autorités élues de la République (Premier Ministre, Président de l’Assemblée Nationale, Président du Sénat) et, en
ce moment même, lettre ouverte au Président de la République.
Tous les ans, depuis des années et des années, lors des rassemblements
qu’elle organise autour des monuments aux morts de caractère pacifiste, la Libre Pensée et les associations qu’elle a créées ont répété cette exigence : « Réhabilitation des
fusillés pour l’exemple »
La Libre Pensée a considéré les propos, tenus par le Président de la
République le 11 novembre dernier, comme étant un pas en avant significatif dans ce sens.
Cependant la réhabilitation reste à
terminer
Une nouvelle fois, la Libre Pensée demande aux autorités de la République
la finalisation solennelle de la réhabilitation des Fusillés pour l‘exemple.
En 2008 dans l’Aisne, le Conseil Général avait adopté une motion dans ce
sens. Aujourd’hui, c’est le Conseil Général de l’Allier qui va dans le même sens. Ce sont des instances départementales élues qui disent en substance :
« REHABILITATION ».
Le peuple français ne comprendrait pas que l’on tergiverse
davantage.
Le Président de la République doit prononcer les mots d’apaisement et de
justice que tout le peuple français attend :
Les religions ont toujours voulu dominer les corps et les
consciences !
Nous ne l’acceptons pas !
Aujourd’hui, on entend souvent dire dans les médias que les religions n’ont plus rien à voir
avec ce qu’elles étaient par le passé quand elles dominaient les corps et les consciences, qu’elles brûlaient les hérétiques, qu’elles soutenaient tous les régimes les plus autoritaires. Selon
ces mêmes média et selon certains hommes politiques comme le président Sarkozy, les religions seraient des partenaires privilégiés aux quels il faudrait accorder « toute leur place dans
la société ».
Aussi en France, pays où la laïcité (séparation de l’Etat et des religions) est théoriquement
la règle, on peut voir des comités d’éthique composés en partie de religieux donnant leur avis sur des questions de santé publique, ou de recherche scientifique.
En France ou en Italie, les malades en fin de vie, souhaitant choisir leur mort pour mourir
dans la dignité, ne le peuvent toujours pas à cause des pressions religieuses et de leurs relais dans les assemblées politiques. Partout dans le monde les droits élémentaires des homosexuels sont
bafoués parce que les religions monothéistes considèrent l’homosexualité comme une déviance voire un crime parfois puni de mort. En Pologne, l’avortement est de nouveau interdit depuis la
signature du concordat.
A bas la calotte, vive la capote !
L’Eglise catholique, par exemple, nous montre que nous avons raison de nous opposer à
l’influence grandissante des religions dans les médias, dans la société, dans les écoles…
Récemment, le pape benoit XVI a réintégré au sein de l’Eglise catholique des évêques et des prêtres dont l’évêque Richard Williamson qui nie le
génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale.
« Le 5 mars dernier, Monseigneur José Cardoso Sobrinho, archevêque de Recife, dans le
nord-est du Brésil, excommuniait la mère d'une gamine de 9 ans. Le "crime" de cette femme? Avoir fait avorter sa petite fille, enceinte de jumeaux, fruit du viol de son beau-père, coutumier du
fait. » (L’express du 9 mars dernier). Avec le soutien du Vatican, il a aussi excommunié les personnels de santé, la fillette, tous, sauf le beau-père qui lui est pourtant coupable du viol
d’une enfant !
Donc pour l’Eglise l’avortement est condamnable parce qu’il tue, le viol ne l’est pas parce
qu’il peut donner la vie ? L’horreur !
Le 8 mars dernier, journée de la femme, on pouvait lire dans l’Osservatore Romano, journal
officiel du Vatican en Italie, un article intitulé « La machine à laver et l'émancipation de la femme - Mets la
lessive, ferme le couvercle et détends-toi ».où était fait l’éloge de la machine à
laver, considérée par ces bien- pensants comme ce « qui a le plus participé à l'émancipation des
femmes occidentales » au 20ème siècle ! La machine à laver
une conquête féminine ? Avant la contraception, le droit de vote, le droit de travailler ou d’ouvrir un compte ?
Le 17 mars, alors qu'il entame un voyage en Afrique, le Pape Benoit XVI, comme l'avait déjà
fait son prédécesseur Jean Paul II, a tenu des propos d'une portée gravissime en Afrique en déclarant notamment que le problème du SIDA ne «peut pas être réglé» par la «distribution de
préservatifs». «Au contraire, leur utilisation aggrave le problème».
Répétons-le, à l’heure actuelle, le seul moyen de lutter contre la propagation du SIDA,
c’est le préservatif !
On le voit, les religions n’ont en rien changé sur leur prétention à décider à notre place de
ce que nous devons faire et penser. En cherchant à nous imposer des vues réactionnaires et dangereuses, elles nous montrent régulièrement leur vrai visage.
Ainsi, les religions cherchent-elles à s’imposer de manière grandissante dans nos écoles par le
biais de l’enseignement du « fait religieux ». Le Gouvernement Sarkozy vient même, contre toute la tradition laïque et républicaine, de reconnaître les diplômes
catholiques.
Dans son manifeste à la jeunesse la Libre Pensée explique : « Les prêtres,
les rabbins, les imams et les pasteurs entendent régenter notre vie privée, notamment dans le domaine de la sexualité. C’est pourquoi la Libre Pensée a été le fer de lance de la loi de 1905 de
séparation des Eglises et de l’Etat, qui a fait des religions et de leurs dogmes une stricte affaire privée. Libre à chacun de suivre les interdits de sa religion, mais pourquoi, nous faudrait-il
les subir si on les refuse ?
De quel droit les religions peuvent-elles faire pression sur les gouvernements pour interdire ou limiter l’usage des préservatifs ? Surtout
lorsque l’on sait que c’est le seul moyen d’éviter la mort sur plusieurs continents livrés à la misère et à l’exploitation. Combattre avec la Libre Pensée c’est défendre ses propres libertés
individuelles ! »
« Parce
qu’il nous faut agir par nous-mêmes, prendre notre avenir en main, reconquérir de meilleures conditions de vie, combattre les idées reçues, la pensée unique et les dogmes religieux, agissez
avec la Libre Pensée. »
Maison des associations– Place d’Arcole- 72000 Le Mans
http://librepensee72.over-blog.com
Suppression de postes, LMD, autonomie des universités, masterisation de la formation des
enseignants, casse des statuts, reconnaissances des diplômes religieux, suppression des RASED…
Quelles sont les mesures qui détruisent et privatisent l’enseignement de l’école maternelle à
l’enseignement supérieur ? Quelles sont leurs origines, leurs logiques, leur finalité ?
Colloque
« En Défense de l’enseignement »
Le Samedi 28 mars 2009 à 14h30
Amphi 3 de l'UFR Sciences et Techniques, Université du Maine
Avenue Olivier Messiaen, 72085 Le Mans
·« Les attaques contre l’enseignement supérieur et la recherche ; l’exemple de l’Université du Maine »
par Dominique Benard,
enseignant-chercheur, faculté des sciences de l’université du Maine
·« L’enseignement de l'histoire à l'école primaire. Progrès de l'esprit critique ou nouvel obscurantisme? » ParRemy Janneau, ancien Professeur d’Histoire de
l’IUFM de Basse-Normandie et co-auteur de l’ouvrageL’enseignement de l’histoire géographie de l’école
élémentaire au lycée, vecteur de propagande ou fondement de l’esprit critique ?
·« Les contres réformes de l’enseignement ; quelles origines ? Quelles conséquences ? » ParAlain Jouannet, enseignant du second degré et membre de
la direction nationale de la Libre Pensée
La Libre Pensée française adresse ses meilleurs vœux à Benoît XVI :
HAPPY BIRTHDAY, MISTER VATICAN !Non, il ne s’agit pas d’un lapsus de Marilyn Monroe !
L’« État » du Vatican a bel et bien atteint l’âge canonique de 80 ans, le 11 février dernier. Son papa (pape en italien) s’appelle Pie XI (pseudonyme hérité de quelques croisades
assassines), et sa maman se prénomme du doux nom de Benito Mussolini, surnommé « le Duce » entre deux massacres d’antifascistes.
On regrette qu’un tel anniversaire n’ait pas donné lieu à une grande fête ou, plus culturel, à un grand
colloque international sur l’histoire du Vatican, qu’aurait pu diriger l’historien intègre qu’est Mgr Richard Williamson, récemment mis en vedette sur la scène médiatique par une lecture
singulière de la disparition (on n’oserait dire un génocide) de six millions de Juifs. Cela aurait eu de l’allure et n’aurait pas manqué de passionner les foules.
Dans une brève allocution, le Pape a souligné que « L’État du Vatican renferme des
trésors de foi, d’histoire, d’art, et conserve un patrimoine précieux pour l’humanité entière ». Par contre, nos recherches, « pointues », n’ont trouvé aucune trace de la plus
petite ratification de la moindre Déclaration des Droits de l’Homme, voire d’une condamnation « du bout des lèvres » d’un quelconque régime fasciste ou
corporatiste. Quant à dire que « L’État » du Vatican ait ratifié la moindre directive du Bureau International du Travail, protégeant les droits des travailleurs,
on reste stupéfié devant son silence, digne de Pie XII.
Benoît XVI n’a, et c’est bien compréhensible, aucunement évoqué les « petites
histoires » du Vatican, qui sont aussi un patrimoine précieux en ce sens qu’elles nous apportent un enseignement inégalable sur les turpitudes, la lubricité, la cruauté, l’avidité et la
rapacité de nombre de ses prédécesseurs.
Le Pape a adressé ses remerciements à « tous ceux qui ont été dans le passé et qui sont
aujourd’hui protagonistes de la vie de l’État de la Cité du Vatican ». On sent l’émotion et l’amour, mais c’est bien naturel quand on sait que le premier « protagoniste » fut Benito Mussolini, signataire des accords du Latran avec les représentants du Pape Pie XI. C’était le bon temps !
C’est vrai, quand on est jeune et que l’on passe, sur la place Saint-Pierre, la ligne pavée qui marque la
« frontière » du Vatican, on peut être ému et émerveillé de cette ligne magique qui nous fait passer d’un monde dans un autre. Plus vieux, le côté artificiel de la chose devient
évident, et l’on songerait plutôt à un Disneyland romain, fort bien construit.
De fait, le prétendu « État » du Vatican n’est que la créature de Mussolini.
Il n’existe d’ailleurs pas de nationalité vaticane. Il y aurait plus de fonctionnaires travaillant au Vatican que de « citoyens du Vatican ». Cette notion
« citoyenne vaticanesque » a d’ailleurs surtout été utile pour exfiltrer des nazis de l’Europe en 1945 par le réseau des « ratslines » (Filières des rats).
Si l’on en croit les derniers « canons du libéralisme », cela voudrait dire
que le Vatican est le dernier État communiste ! Le taux de fonctionnaires, par rapport au taux d’habitants étant le critère du « collectivisme ». De plus,
tout est propriété d’État au Vatican !
Cette « principauté » théocratique, dirigée par un chef absolu, sans partis
politiques, sans syndicats libres, sans aucune forme (même la plus élémentaire) de démocratie, notamment électorale, a pourtant été pérennisée par le gouvernement italien, en 1984, par un accord
entraînant quelques modifications du Concordat de 1929. C’est d’ailleurs sur ce dernier texte que s’appuie aujourd’hui Silvio Berlusconi dans son offensive cléricale.
La Fédération Nationale de la Libre Pensée ne pourrait se réjouir d’un tel anniversaire que si c’était le
dernier. Elle continue son combat contre tous les obscurantismes, pour la liberté de l’esprit, pour la dignité de l’Humanité.
Avec l’Union Internationale Humaniste et Laïque (IHEU) , elle poursuit son combat
pour la totale et effective Séparation de toutes les Églises et de tous les États et pour la disparition des « États » théocratiques.