liberte d'expression

Publié le 28 Novembre 2023

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Publié le 4 Octobre 2021

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Publié le 1 Novembre 2020

 

« Il est plus facile de nous ôter la vie que de triompher de nos principes » Robespierre.

 

Suite à l’assassinat de Samuel Paty, voici le communiqué publié par notre Fédération Nationale suivi de quelques réflexions personnelles.

 

« La Libre Pensée est saisie d’effroi devant le crime barbare contre

l’enseignant Samuel Paty. Elle assure sa famille, ses proches, ses collègues,

ses amis de sa profonde empathie dans ce drame. La Libre Pensée leur témoigne sa profonde solidarité dans cette cruelle épreuve. La Libre Pensée condamne fermement et énergiquement cet acte odieux d’un fanatique religieux qui s‘ajoute à d’autres assassinats commis par des religieux épris de haine envers l’Humanité.

Le dimanche 18 octobre 2020, la Libre Pensée était présente dans les rassemblements qui ont eu lieu.

Nous y étions, car tuer un être humain, c’est assassiner l’Humanité toute entière.

Nous y étions, car chaque être humain porte l’entière condition humaine.

Nous y étions, sans ostentation ni publicité, simplement par respect et solidarité dans une discrétion assumée.

Nous y étions pour marquer notre refus absolu que la chaine d’union de l’Humanité soit séparée d’un de ses maillons

Nous y étions, parce que la Fraternité doit toujours être plus forte que le rejet de l’autre

Nous y étions, mais pas avec les porteurs de haine qui utilisent ce drame épouvantable pour marquer de leur xénophobie une partie de la population qu’ils vouent aux gémonies.

Nous y étions, pour rendre hommage à cet enseignant dévoué à son métier qui est d‘instruire, c’est-à-dire de construire des êtres humains conscients, libres d’assurer leurs destinées.

Nous y étions, mais pas avec ceux qui parlent des autres pour mieux parler d‘eux-mêmes et se faire de la publicité à bon compte.

Nous y étions, parce que nous voulons un monde meilleur où chacun peut avoir sa place dans l’égalité de tous.

Nous y étions, mais pas avec ces médias, tels des vautours, qui s‘abreuvent du sang des victimes pour accroitre leurs audiences et qui donnent un perchoir toujours plus grand aux corbeaux de mauvaise augure porteurs de haine et xénophobie croissante.

Nous y étions, car la liberté, en premier lieu, la liberté de conscience et d’expression est notre bien le plus précieux. 

Nous y étions, mais pas avec les croque-morts qui se drapent dans les linceuls des autres pour mieux s’auto-glorifier et pour mieux justifier leur politique réactionnaire.

Nous y étions, car le véritable tombeau de Samuel Paty sera toujours dans le cœur de celles et de ceux qui l’ont aimé et dans la mémoire de celles et de ceux qui se souviendront de lui. Les Egyptiens dans la Haute-Antiquité pensaient qu’il y avait deux morts, d’abord quand l’âme quittait le corps et quand mourait la dernière personne qui avait prononcé votre nom.

Nous y étions, pour que le nom de Samuel Paty ne s’efface jamais dans nos mémoires et dans nos cœurs.

Nous y étions…. Pour plus jamais cela.

Paris, entre peine et solidarité, le 18 octobre 2020 »

 

Tous républicains ?

Depuis les déclarations des uns et des autres s’enchaînent, de la gauche à l’extrême droite, tous, la main sur le cœur, s’empressent de saluer l’homme, le héros de la République, assassiné par la barbarie en défendant les valeurs de la République. Tous saluent le travail des enseignants. Nous sommes, nous aussi, devenus des héros qu’on applaudit comme les soignants. Celles et ceux qui détruisent nos écoles publiques, nos hôpitaux, nos statuts, nos retraites, qui gèlent nos salaires, qui orientent nos hiérarchies contre nous, celles et ceux qui nous raillent toute l’année, celles et ceux qui détruisent les services publics, la laïcité, et la République, s’empressent d’affirmer leur attachement à l’école, aux valeurs de la République et à la liberté d’expression. Certains LREM osent même affirmer que le gouvernement a « choyé » ses profs !

La macronie participait aux applaudissements des soignants au printemps dernier. Quand on sait que les fermetures de lits d’hôpitaux continuent, que les primes Covid ne sont pas versées à tous les soignants et que les conditions dans la santé continuent de se dégrader, on a de quoi prendre peur face à ces hommages aux enseignants…

D’ailleurs, plusieurs reportages et autres débats, diffusés ces derniers jours, ont de quoi inquiéter les enseignants. On affirme ainsi que des enseignants ne sont pas formés à la laïcité, que d’autres s’autocensurent… Deux jours après l’assassinat, j’entendais Natacha Polony déclarer qu’il fallait faire lire Rabelais aux élèves !

On sous entend ainsi que nous ne faisons pas correctement le boulot et qu’une partie de la responsabilité nous est imputable… et puis, qui peut croire, un instant que ce barbare de 18 ans nourri à la haine et à l’intégrisme islamiste ne serait que le produit d’une « mauvaise » éducation scolaire ? « Il n’a pas lu Rabelais ? Faites gaffe quand même ! »

Serait-ce encore aux enseignants de se remettre en cause ? Depuis des décennies le discours est toujours le même ; ce serait à l’école de gérer tous les maux de la société et d’assurer toutes les carences de la société.

Avec l’affaiblissement des services publics et la fermeture de nombreuses structures, les agents de l’Etat dont les profs sont devenus les derniers soldats d’une armée censée défendre une République, elle-même attaquée par son propre état-major, et ce, depuis des années.

Peut-être, est ce, en partie, ce qui explique pourquoi il y a, en moyenne, un suicide de prof par semaine ?

 

Tous pour la liberté d’expression et la liberté de conscience ?

Alors, souvent, les profs, manifestent, font grève, ils veulent être mieux considérés, mieux payés, ils veulent maintenir, leur statut, leurs acquis et améliorer un système scolaire en difficulté. Logique non ?

C’est pourquoi, nos dirigeants, ces grands défenseurs de la liberté d’expression, ont fait passer une loi « pour une école de la confiance » dont l’article premier limite la liberté d’expression des enseignants au nom de leur nécessaire exemplarité. On nous a  empêché de communiquer avec des parents d’élèves pour les informer du contenu de la réforme des lycées. La semaine même où notre collègue a été décapité, des profs syndicalistes passaient en conseil de discipline pour « contestation de la réforme des lycées entre 2018 et 2020 » !

                 La liberté d’expression, c’est aussi le droit de manifester ! Toutes ces manifs réprimées, interdites, tous ces manifestants tabassés depuis la contestation de la loi El Kohmri, en passant par les gilets jaunes et toutes les manifs depuis, est-ce le travail de gouvernements qui défendent la liberté d’expression ? Et ces lycéens matraqués, arrêtés, jugés et agenouillés par des CRS ? Est-ce une leçon d’éducation morale et civique sur la liberté d’expression ? ! Et ces épreuves anticipées du Bac qui ont eu lieu en janvier dernier sous contrôle de la police ?

La vérité, c’est qu’il y a des hommages à Samuel Paty parce qu’il a été assassiné par un islamiste ! Quand des profs se suicident, il n’y a ni hommage, ni reportage, ni débat. Un islamiste a tué un prof, les gouvernements successifs tuent l’école publique !

A droite et à l’extrême droite, on défend la liberté d’expression et l’esprit Charlie quand il s’agit de « casser de l’arabe », souvenons-nous que les mêmes soutenaient bien souvent l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française)  dans ses procès contre Charlie Hebdo dans les années 90 et 2000 quand les dessinateurs s’en prenaient au pape ou à l’Eglise. Ils ne lisaient pas Charlie Hebdo à cette époque !

Avant l’attentat de 2015, des politiques de gauche comme de droite s’en prenaient à Charlie Hebdo. Ce fut le cas de Rama Yade, Brice Hortefeux ou encore Laurent Fabius dans le début des années 2010 quand Charlie Hebdo relayait déjà des caricatures de Mahomet. Et aujourd’hui, ils sont tous Charlie…

Même son de cloche du côté de l’Eglise catholique. N’oublions pas les manifs de catholique contre la pièce de théâtre «  sur le concept du visage de Dieu » dans ces mêmes années. Dans notre bulletin de décembre 2011 j’écrivais ceci : « le 10 novembre dernier, le journal Ouest France publiait en édito un texte de Guy Coq qui commençant par dénoncer les agissements des fanatiques religieux, se concluait par des propos justifiant la censure (ou l’autocensure) des artistes pouvant choquer les croyants. Il écrivait alors « Quand j'essaie d'écouter le Seigneur dans ma prière, j'entends à peu près ceci : « N'oublie jamais que le pire qui puisse arriver à l'Evangile c'est de tomber dans l'indifférence. » Aussi longtemps que l'Evangile demeurera signe de contradiction et non d'approbation tiède, et sera jugé digne de susciter le blasphème, la violence même, il y aura de l'espérance pour le renouveau de la foi. Mais après, me tournant vers l'écrivain qui s'en prend au christ, je lui dirai : « Tu dis ne pas croire en Dieu, au Christ, alors que tu sais bien que tes agressions ne susciteront aucune réaction du côté de ce... néant ! Cependant, peux-tu imaginer qu'il y a des humains pour qui tes paroles sont une grande souffrance ? Je te crois capable de l'imaginer. Ces gens-là, tu ne les connais pas. Oh, ce sont pas ceux qui viennent bousculer son théâtre. Ce sont des consciences sincères qui ne comprennent pas qu'on puisse traiter le Christ de cette façon. Imagine ta réaction si un être très cher pour toi était publiquement traîné dans la boue, insulté, accablé de haine. Trouverais-tu cela supportable ? Au minimum, n'irais-tu pas trouver l'auteur des insultes pour lui demander un peu de respect et, avant tout, de s'excuser ? » Extrémistes ? Modérés ? Deux méthodes, un seul objectif ; reprendre le contrôle de nos corps et de nos consciences. »

Les libres penseurs le savent ; toutes les religions sont dangereuses, tous les livres sacrés contiennent une

idéologie sexiste, réactionnaire, dogmatique et totalitaire. Toutes méritent d’être combattues  à coup de dérision, d’argumentations, de progrès intellectuels, scientifiques et sociaux ! Tout cela dans le respect de la liberté de conscience de chacun. Il s’agit d’un combat. Quant aux règles de la République dont la laïcité, elles doivent être appliquées à tous et toutes à égalité sans principe à géométrie variable qui s’appliquerait pour les uns et non les autres !

Les pseudos laïques dénoncent le « séparatisme » des musulmans  qui ont leurs propres associations, leurs propres écoles, leurs propres publications, qui prient en langue étrangère, où qui ne partagent pas les valeurs de la république… ces laïques voudraient plus de « laïcité » en interdisant les voiles, en interdisant les écoles coraniques…

Etrangement, ils n’ont rien à redire sur ces écoles privés chrétiennes qui nous coûtent 10 milliards d’euros par an, qui diffusent des brochures anti IVG, qui amènent des gosses dans des manifs contre les droits des homos ? Qu’ont-ils à déclarer au sujet de ces départements concordataires où la laïcité ne s’applique pas du tout ?

Où étaient-ils pour dénoncer le saccage du centre-ville du Mans en décembre 2019 par des jeunes de l’Action Française ? Ont-ils dénoncé les agissements des 10 étudiants de l’Institut Catholiques d’Etudes Supérieures qui ont attaqué le village associatif LGBT à la Roche-sur-Yon le 18 mai 2019 ?

Pour lutter contre l’islam, le gouvernement instaure une loi qui affaiblit les libertés républicaines. Avec la loi sur le séparatisme on parle d’interdire tout discours, toute association contraire à la République…

On ne pourra plus contester l’Etat ?  Une forme d’Etat ? Des valeurs républicaines ? Lesquelles ? Et puis quelle république ? Ma conception de la République ? Celle de nos dirigeants ? Sont-ce des républicains ? Ne confondent-ils pas nationalisme et République ? Sommes-nous encore dans la liberté de conscience ?

Nous affirmons, avec Rosa Luxembourg « La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement ».

Zemmour est bien libre de vomir sa haine et de mentir chaque jour sur C news !

 

« Il est plus facile de nous ôter la vie que de triompher de nos principes »

Robespierre…

 

Dans une fuite en avant délirante, faite de surenchères sécuritaires, réactionnaires voire totalitaires, nos dirigeants, ex dirigeants et nombre de ceux qui prétendent nous diriger un jour, nous sortent des affirmations plus dangereuses et tordues les unes que les autres !

Il est ainsi question de virer Nicolas Cadène, rapporteur général de l’observatoire de la laïcité. Sa conception de la laïcité s’appuie sur la loi de 1905, elle ne correspond donc pas à la « laïcité » du gouvernement.

Darmanin, de son côté, annonce son opposition aux rayons « communautaristes » ! C’est bien connu, les terroristes se sont radicalisés en achetant du couscous chez Carrefour !

Fillon affirme de son côté « une partie significative de la communauté musulmane refuse de s'intégrer, d'accepter les règles de la République et de la vie en commun. » Pas mal pour un condamné qui a confondu servir et se servir !

Fillon fustige également l’enseignement de l’arabe... Expression hallucinante d’associations d’idées plus saugrenues les unes que les autres … Arabes = musulmans=islamistes=attentats… Interdisons également les cours d’anglais dont on sait qu’ils obligent chaque jeune français à prêter allégeance à la reine d’Angleterre !

Le même Fillon déclare dans l’express « Il faut nommer les choses et avoir le courage de dire qu'il y a un problème avec la religion musulmane, et non avec les autres »… Qu’un catholique fonce, le 15 septembre dernier, sur une terrasse de café à Besançon en affirmant qu’une voix lui parle, et lui dit que c’est impossible de boire « comme ça à proximité d’un édifice religieux »… n’a rien à voir avec la folie de certains musulmans… Quasiment aucun traitement médiatique ou presque1 puisque le fou n’est pas musulman.

Blanquer dénonce les « islamo-gauchiste » qui seraient responsables de la situation. Un mois avant, le même combattait les mini jupes et des crop top dans les lycées, comme autant de menaces à la République !

D’autres souhaitent l’application immédiate de la loi Avia ; les réseaux sociaux seraient responsables de la mort de Samuel Paty puisque le parent d’élève qui attaquait samuel Paty a utilisé ceux-ci pour protester. Faut-il interdire toute parole, toute publication qui pourrait inciter un fou à passer à l’acte ? Dans ce cas, pourrons-nous demain, au nom de ce principe de précaution, encore diffuser des dénonciations de politiques corrompus ? De scandales financiers ? De scandales politiques en France ou à l’étranger ? Allons-nous confier les limites de la liberté d’expression à facebook et tweeter ?

Quand à Valls, le social-franquiste, il affirme qu’il faut « changer la constitution » pour « éradiquer l’islamisme ». Il avait moins de réticence à serrer la main des saoudiens en 2015 pour leur vendre des contrats à 10 milliards.

C’est tout le paradoxe de nos dirigeants. Ils sont pour la liberté d’expression en contraignant les manifestations, ils sont contre l’islamisme en France mais vendent des armes aux plus grandes théocraties islamistes du monde, ils luttent contre le voile en France (comme Elisabeth Badinterou le Rassemblement National3) tout en  acceptant les sous des Emirats et des Saoudiens, ils dénoncent les « islamo-gauchistes » qui manifestent quand une mosquée reçoit des coups de feu mais sont étrangement silencieux sur les agissement du cimentier Lafarge en Syrie…

 Pourquoi cette tentative de redéfinition-destruction de la laïcité ?

-Certains se situent sur le même terrain que les islamistes mais dans un autre camp. Ils veulent une guerre des civilisations ? D’où ce détournement de la laïcité qui deviendrait un instrument chrétien anti musulman…Les extrêmes s’opposent et s’alimentent les uns les autres. Qui profitent des attentats pour se refaire politiquement ?

 -Pour diviser la nation en communautés et ainsi « mieux régner »… Il ne faudra tout de même pas que le peuple s’unisse pour satisfaire ses intérêts !

-Pour des raisons électorales, il vaut mieux parler sécurité, immigration, islam… que travail, économie, retraite, aides aux plus pauvres… surtout quand on est responsable du désastre social !

- Pour transformer la République, et ses principes en autre chose… Si la République, même bourgeoise, ne permet plus la domination des salariés par la bourgeoisie, celle-ci laissera tomber ce régime. C’est déjà ce qu’il s’est passé dans la décennie qui a suivi la crise de 1929.

 

Aussi, pour vaincre le terrorisme islamiste, ne faudrait-il pas des politiques que nos élus ne veulent pas mettre en place ? Rétablir les services publics, engager un réel travail pour « détruire » les ghettos, permettre à tout le monde d’accéder à un vrai logement, de gagner sa vie avec un vrai salaire et un vrai travail, arracher les jeunes aux extrémistes qui les engrainent, embaucher plus de travailleurs sociaux, de profs, créer des services publics aider les populations marginales ou marginalisables, aider à sortir les jeunes de leur milieu… etc...

Pour que les profs soient réellement « choyés » ne faudrait-il pas commencer à dégeler le point d’indice, autrement dit, les augmenter et embaucher plus de personnels ? Même chose pour les soignants ! La République pour se renforcer a besoin d’une armada de profs, d’agents de la fonction publique, de psychologues, de travailleurs sociaux, de policiers de proximité (et pas des cow-boys chargés de taper du manifestant), de services de renseignement efficaces (affaiblis sous Sarkozy4) de juges, d’assistantes sociales, d’infirmiers, de médecins, de services publics… et surtout pas d’être dirigée par des maurassiens qui portent la cocarde tricolore pour mieux détruire la République de l’intérieur !

Les terroristes s’attaquent aux démocraties, aux libertés, à la liberté de conscience, au droit qu’à chacun de vivre en société à égalité avec les autres quels que soient son sexe, ses origines, sa religion ou ses options philosophiques. Vu les réactions du gouvernement et d’une bonne part des politiciens de ce pays on a l’impression que les terroristes gagnent la partie. Plus on attaque nos libertés, plus nos dirigeants les limitent !

On ne combat pas les ennemis de la démocratie en se torchant le derrière avec les principes fondamentaux de la démocratie. On n’impose pas la République et la liberté par la force !

« Personne n'aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c'est de les repousser comme des ennemis. » Robespierre

 

Hansi Brémond

 

1 https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/besancon-voiture-percute-terrasse-bar-faire-blesse-1873422.html

2 https://www.challenges.fr/media/ces-communicants-que-l-arabie-saoudite-paie-a-prix-d-or_624298

3 https://www.marianne.net/politique/comptes-de-campagne-ces-8-millions-venus-des-emirats-qui-ont-sauve-le-fn-en-2017

4 https://www.courrierinternational.com/article/terrorisme-comment-la-reforme-de-sarkozy-affaibli-les-renseignements-francais

 

 

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Islam, #anticapitalisme, #laïcité, #religion, #lutte des classes, #liberté d'expression

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Publié le 9 Septembre 2019

Appel solennel du Congrès national de la Libre Pensée d’Alizay (Eure)

Sommes-nous libres ?

 

La liberté de conscience, la simple expression d’une opinion, est menacée.

Elle est menacée sur tous les plans, sur tous les terrains.

Elle est malmenée, brutalisée.

 

Pas de bruits de bottes et pourtant …

 

Tout le monde a vu ou a vécu la violence de la répression des manifestations : les Gilets jaunes mutilés,  les tabassages réguliers, les « nassages », l’utilisation d’armes considérées comme armes de guerre, les lycéens à genoux les mains sur la tête, les jugements expéditifs, les emprisonnements, les contrôles préventifs… Si de telles images avaient concerné le Vénézuela, la Russie, la Turquie, que n’aurions-nous pas entendu ?

 

Mais, en cas de plainte suite à des violences policières, alors qu’Emmanuel Macron avait refusé le 7 mars l’expression « violences policières », ces plaintes sont systématiquement classées sans suite. La justice étant déclarée indépendante. Il n’y a donc aucune violence policière. Devant le tollé, « critiqué pour la timidité présumée de son parquet à poursuivre les auteurs de violences policières, le procureur [de Paris] assure que personne ne bénéficiera d’une quelconque impunité. Et annonce pour la première fois les suites données aux enquêtes visant les forces de l’ordre. » (Le Parisien du 30 mai 2019).

 

Car la France est une démocratie ! Parait-il …

 

D’ailleurs, M. Castaner rend hommage à la police d’avant la Libération, dont le sens républicain ne s’était guère manifesté et décore les chefs cogneurs.

 

Sur réquisition du Préfet, à Lons-le-Saulnier, le 29 mai 2019, pour briser la grève des personnels des urgences, « Les forces de l'ordre ont sonné chez des médecins et soignants en pleine nuit, vers 1h du matin, pour leur ordonner d'être aux urgences, en poste, à 7h. Un soignant raconte qu'une infirmière, seule avec ses enfants, a passé sa nuit à s'organiser pour les faire garder. Contacté par France Bleu Besançon, le Dr Eric Loupiac, médecin urgentiste à Lons dénonce la méthode : « Ce sont des méthodes dignes du régime de Vichy, qui rappellent une autre époque ».

Tout le monde a été révolté par la mort du jeune Steve suite à une agression policière lors d’une manifestation festive et par la mort de Zineb Redouane lors d’une manifestation à Marseille en décembre 2018.

 

Tout le monde a été écœuré par le comportement gouvernemental et celui de l’IGPN, IGPN chargée en théorie de veiller au respect de la « déontologie policière »…

 

 

Pas de Ministre de l’Information et de la Propagande 

et pourtant …

 

Lors d’une interview sur CNEWS, le 6 mai 2019, une journaliste, Elisabeth Levy, a été traitée de « dingue » et ses propos qualifiés de « criminels » pour avoir affirmé que le scepticisme en science est une bonne chose. Elle est incrédule ; est-ce un crime ? Dans la foulée, une campagne a exigé du CSA qu’il censure toute critique des thèses « officielles » à propos du climat.

 

Nous ne parlons pas du contenu du débat ; nous parlons de la criminalisation du débat : « Tu n’es pas d’accord avec moi, donc tu es un(e) criminel(le) ». Les chercheurs peuvent-ils chercher sans contrôle ? Y a-t-il une science officielle comme en URSS sous Staline avec Lyssenko ? Va-t-on révoquer un scientifique pour ses opinions, comme on le fit avec Joliot-Curie en 1950 ?

 

La liberté individuelle est remplacée

par la responsabilité collective

 

Emmanuel Macron, en Corse, le 4 avril 2019, affirmait « ceux qui veulent aujourd'hui défendre l'identité corse, doivent aussi faire ce travail mémoriel et savoir dire les choses. Autant la page a été tournée sur Aléria, autant je n'ai pas entendu les mêmes regrets sur l'assassinat du préfet Érignac » ; il met en avant la notion de responsabilité collective et stigmatise toute une population. Qui peut croire qu’il ne s’agit que de la Corse ? C’est donc le chef de l’Etat qui met en avant la notion de responsabilité collective. Comme on le sait, celle-ci a existé dans l’Histoire, dramatiquement ! Associer cet assassinat et « l’identité corse » stigmatise toute une population. Qui pourrait l’accepter ?

 

La Libre Pensée n’accepte pas cette stigmatisation. Cette stigmatisation prépare la violence politique. La Libre Pensée se prononce clairement contre les condamnations à double peine. Tous les prisonniers concernés, quel que soit leur statut, doivent être rapatriés en Corse. Les familles n’ont pas à subir les frais considérables que leur occasionnent les déplacements sur le Continent.

 

On stigmatise la population supposée « musulmane », comme est stigmatisée la population qui a le vocabulaire d’un « boxeur gitan ». Encore un exemple : alors que la laïcité, c’est la liberté de conscience pleine et entière pour tous et pour toutes, certains utilisent le terme en détournant le sens pour viser ceux et celles qui seraient « en trop ». Quand certains disent « laïcité », l’écho hurle « xénophobie » et exclut l’étranger, le « migrant », l’immigré, le descendant d’immigrés, celui qui ne pense pas comme il faut. Tous coupables.

 

Les journalistes sont-ils mieux lotis ? Le Monde du 30 mai 2019 écrit « Affaire Benalla : notre journaliste Ariane Chemin et Louis Dreyfus, directeur de la publication, ont été interrogés par la DGSI » Sur la question de la vente d’armes françaises au Yemen, un autre journaliste Michel Despratx a été également interrogé par la DGSI. Le journal conclut : « À ce jour, huit journalistes ont été auditionnés en quelques semaines par les renseignements français, provoquant l’inquiétude de la profession. »

 

Une actrice, Corinne Masiero, donne son point de vue de citoyenne et refuse d’aller à l’Elysée, elle est publiquement rabrouée et des menaces de sanction à peine voilées sur sa carrière sont proférées. Blacklist pas morte. A l’initiative de libres penseurs et d ‘artistes, une pétition est lancée, elle recueille un grand nombre de signatures. Elle indique : «  La fonction sociale des artistes, acteurs, comédiens, auteurs, réalisateurs est la liberté de comportement pleine et entière et d’avoir le pouvoir de dire Oui et le droit de dire Non. Par cet appel, nous voulons soutenir la liberté de Corinne Masiero de dire ce qu’elle pense, de défendre la liberté de conscience et de tous, et de manifester notre refus des interdits professionnels pour cause de « blasphème » vis-à-vis de l’Elysée et des cercles décideurs, politiques, financiers et économiques. »

 

Pas de police politique et pourtant …

 

Les lanceurs d’alerte sont réduits au silence. Les manifestants hospitalisés sont fichés. Un médecin est sommé de devenir un auxiliaire de police. Faut-il réécrire le Serment d’Hippocrate ?

 

De plus en plus, des enseignant(e)s qui parlent publiquement de la politique gouvernementale dans l’enseignement sont convoqué(e)s et sanctionné(e)s (parce qu’un(e) enseignant(e), convoqué(e) par la haute hiérarchie, aura obligatoirement une conséquence sur sa carrière et sa fonction, ce qui constitue une sanction).

 

L'argument est important : le gouvernement invoque le devoir de réserve des fonctionnaires, dont la portée varie d'ailleurs en fonction de la place occupée par les intéressés dans la hiérarchie administrative, mais oublie de souligner que cette obligation, fixée essentiellement par la jurisprudence, est subordonnée au principe fondamental de libertés d'opinion des agents publics posé par l'article 6 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

 

Ce devoir de réserve s’applique surtout aux fonctionnaires d’autorité comme les préfets et autres dignitaires en uniforme. Mais quand ceux-ci participent à des cérémonies religieuses, comme pour la « sainte-Geneviève, patron des gendarmes », le gouvernement n’a rien à y redire. En utilisant cet argument, le gouvernement avoue le rôle qu’il veut confier aux enseignant(e)s et rendre obligatoire le port de l’uniforme moral. En 1961, au moment du Manifeste des 121 contre la guerre coloniale en Algérie, Pierre Vidal-Naquet avait été suspendu et Laurent Schwartz révoqué. Qui va être suspendu ? Qui va être révoqué ?

 

Clarisse Taron, au nom du Syndicat de la Magistrature, résume le texte de loi voté contre le droit à manifester, loi visant essentiellement les salarié-e-s et leurs organisations : « Certaines mesures sont prises sans l'intervention d'un juge, et certaines restrictions sont prises à l'encontre de personnes en raison de supposées pensées qu'elles auraient, ce qui me paraît dangereux ». Cette loi cible ceux dont le visage sera « partiellement masqué ». Des lunettes teintées ? Un chapeau ? Un pansement sur la joue en sortant de chez le dentiste ? Une perruque trop longue ?

 

La liberté est entière et pour tous, ou elle n’est pas

 

La liste est obligatoirement incomplète ? mais elle suffit déjà. Chaque menace en elle-même ou chaque fait en lui-même peut sembler grave ou secondaire, mais, assemblés, ils ressemblent à des liens multiples et entrecroisés avec lesquels on attrape les animaux sauvages pour les dompter. Répétons-le, la liste est incomplète et chacun la complètera à son gré.

 

La question est : sommes-nous libres ?

 

Si vous ne marchez pas dans le rang, si vous ne courbez pas l’échine, vous êtes « complotiste », « communautariste », « climato-sceptique », « populiste », « poujadiste », « révisionniste », « chemises brunes », « munichois » et, bien évidemment, même si cela n’a aucun rapport avec le sujet, surtout si cela n’a aucun rapport avec le sujet, « antisémite ».

 

L’essentiel n’est pas d’argumenter mais de stigmatiser, de condamner et, pour être sûr que le condamné ne puisse parler, de le réduire au silence, de le noyer sous un déluge d’accusations. Pour faire croire à une « opinion publique », le gouvernement utilise par milliers et milliers les faux comptes sur les réseaux sociaux. Et, « en même temps », il condamne les pratiques qu’il met en œuvre. En un mot, une camisole de force est passée sur la pensée, c’est-à-dire sur le droit de réfléchir par soi-même, de ne pas être d’accord, de le dire, de le faire savoir, de dialoguer, d’écouter, d’argumenter.

 

 

Dans cette logique, le Congrès national de la Libre Pensée se prononce pour l’abrogation des lois liberticides, notamment celle sur l’Etat d’urgence et celle contre le droit de manifester  qui alimentent ce climat général.

 

Le Congrès national de la Libre Pensée s’adresse solennellement à toutes celles et à tous ceux pour qui la liberté n’est pas un vain mot, aux associations, aux syndicats, aux partis :

 

Il faut défendre la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté d’organisation,

la liberté de manifestation !

 

La Libre Pensée prendra toute sa place dans ce combat. Il doit être le combat de toutes et de tous.

 

Adopté à l’unanimité

 

 

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Publié le 9 Septembre 2019

Appel solennel du Congrès national de la Libre Pensée d’Alizay (Eure)

Sommes-nous libres ?

 

La liberté de conscience, la simple expression d’une opinion, est menacée.

Elle est menacée sur tous les plans, sur tous les terrains.

Elle est malmenée, brutalisée.

 

Pas de bruits de bottes et pourtant …

 

Tout le monde a vu ou a vécu la violence de la répression des manifestations : les Gilets jaunes mutilés,  les tabassages réguliers, les « nassages », l’utilisation d’armes considérées comme armes de guerre, les lycéens à genoux les mains sur la tête, les jugements expéditifs, les emprisonnements, les contrôles préventifs… Si de telles images avaient concerné le Vénézuela, la Russie, la Turquie, que n’aurions-nous pas entendu ?

 

Mais, en cas de plainte suite à des violences policières, alors qu’Emmanuel Macron avait refusé le 7 mars l’expression « violences policières », ces plaintes sont systématiquement classées sans suite. La justice étant déclarée indépendante. Il n’y a donc aucune violence policière. Devant le tollé, « critiqué pour la timidité présumée de son parquet à poursuivre les auteurs de violences policières, le procureur [de Paris] assure que personne ne bénéficiera d’une quelconque impunité. Et annonce pour la première fois les suites données aux enquêtes visant les forces de l’ordre. » (Le Parisien du 30 mai 2019).

 

Car la France est une démocratie ! Parait-il …

 

D’ailleurs, M. Castaner rend hommage à la police d’avant la Libération, dont le sens républicain ne s’était guère manifesté et décore les chefs cogneurs.

 

Sur réquisition du Préfet, à Lons-le-Saulnier, le 29 mai 2019, pour briser la grève des personnels des urgences, « Les forces de l'ordre ont sonné chez des médecins et soignants en pleine nuit, vers 1h du matin, pour leur ordonner d'être aux urgences, en poste, à 7h. Un soignant raconte qu'une infirmière, seule avec ses enfants, a passé sa nuit à s'organiser pour les faire garder. Contacté par France Bleu Besançon, le Dr Eric Loupiac, médecin urgentiste à Lons dénonce la méthode : « Ce sont des méthodes dignes du régime de Vichy, qui rappellent une autre époque ».

Tout le monde a été révolté par la mort du jeune Steve suite à une agression policière lors d’une manifestation festive et par la mort de Zineb Redouane lors d’une manifestation à Marseille en décembre 2018.

 

Tout le monde a été écœuré par le comportement gouvernemental et celui de l’IGPN, IGPN chargée en théorie de veiller au respect de la « déontologie policière »…

 

 

Pas de Ministre de l’Information et de la Propagande 

et pourtant …

 

Lors d’une interview sur CNEWS, le 6 mai 2019, une journaliste, Elisabeth Levy, a été traitée de « dingue » et ses propos qualifiés de « criminels » pour avoir affirmé que le scepticisme en science est une bonne chose. Elle est incrédule ; est-ce un crime ? Dans la foulée, une campagne a exigé du CSA qu’il censure toute critique des thèses « officielles » à propos du climat.

 

Nous ne parlons pas du contenu du débat ; nous parlons de la criminalisation du débat : « Tu n’es pas d’accord avec moi, donc tu es un(e) criminel(le) ». Les chercheurs peuvent-ils chercher sans contrôle ? Y a-t-il une science officielle comme en URSS sous Staline avec Lyssenko ? Va-t-on révoquer un scientifique pour ses opinions, comme on le fit avec Joliot-Curie en 1950 ?

 

La liberté individuelle est remplacée

par la responsabilité collective

 

Emmanuel Macron, en Corse, le 4 avril 2019, affirmait « ceux qui veulent aujourd'hui défendre l'identité corse, doivent aussi faire ce travail mémoriel et savoir dire les choses. Autant la page a été tournée sur Aléria, autant je n'ai pas entendu les mêmes regrets sur l'assassinat du préfet Érignac » ; il met en avant la notion de responsabilité collective et stigmatise toute une population. Qui peut croire qu’il ne s’agit que de la Corse ? C’est donc le chef de l’Etat qui met en avant la notion de responsabilité collective. Comme on le sait, celle-ci a existé dans l’Histoire, dramatiquement ! Associer cet assassinat et « l’identité corse » stigmatise toute une population. Qui pourrait l’accepter ?

 

La Libre Pensée n’accepte pas cette stigmatisation. Cette stigmatisation prépare la violence politique. La Libre Pensée se prononce clairement contre les condamnations à double peine. Tous les prisonniers concernés, quel que soit leur statut, doivent être rapatriés en Corse. Les familles n’ont pas à subir les frais considérables que leur occasionnent les déplacements sur le Continent.

 

On stigmatise la population supposée « musulmane », comme est stigmatisée la population qui a le vocabulaire d’un « boxeur gitan ». Encore un exemple : alors que la laïcité, c’est la liberté de conscience pleine et entière pour tous et pour toutes, certains utilisent le terme en détournant le sens pour viser ceux et celles qui seraient « en trop ». Quand certains disent « laïcité », l’écho hurle « xénophobie » et exclut l’étranger, le « migrant », l’immigré, le descendant d’immigrés, celui qui ne pense pas comme il faut. Tous coupables.

 

Les journalistes sont-ils mieux lotis ? Le Monde du 30 mai 2019 écrit « Affaire Benalla : notre journaliste Ariane Chemin et Louis Dreyfus, directeur de la publication, ont été interrogés par la DGSI » Sur la question de la vente d’armes françaises au Yemen, un autre journaliste Michel Despratx a été également interrogé par la DGSI. Le journal conclut : « À ce jour, huit journalistes ont été auditionnés en quelques semaines par les renseignements français, provoquant l’inquiétude de la profession. »

 

Une actrice, Corinne Masiero, donne son point de vue de citoyenne et refuse d’aller à l’Elysée, elle est publiquement rabrouée et des menaces de sanction à peine voilées sur sa carrière sont proférées. Blacklist pas morte. A l’initiative de libres penseurs et d ‘artistes, une pétition est lancée, elle recueille un grand nombre de signatures. Elle indique : «  La fonction sociale des artistes, acteurs, comédiens, auteurs, réalisateurs est la liberté de comportement pleine et entière et d’avoir le pouvoir de dire Oui et le droit de dire Non. Par cet appel, nous voulons soutenir la liberté de Corinne Masiero de dire ce qu’elle pense, de défendre la liberté de conscience et de tous, et de manifester notre refus des interdits professionnels pour cause de « blasphème » vis-à-vis de l’Elysée et des cercles décideurs, politiques, financiers et économiques. »

 

Pas de police politique et pourtant …

 

Les lanceurs d’alerte sont réduits au silence. Les manifestants hospitalisés sont fichés. Un médecin est sommé de devenir un auxiliaire de police. Faut-il réécrire le Serment d’Hippocrate ?

 

De plus en plus, des enseignant(e)s qui parlent publiquement de la politique gouvernementale dans l’enseignement sont convoqué(e)s et sanctionné(e)s (parce qu’un(e) enseignant(e), convoqué(e) par la haute hiérarchie, aura obligatoirement une conséquence sur sa carrière et sa fonction, ce qui constitue une sanction).

 

L'argument est important : le gouvernement invoque le devoir de réserve des fonctionnaires, dont la portée varie d'ailleurs en fonction de la place occupée par les intéressés dans la hiérarchie administrative, mais oublie de souligner que cette obligation, fixée essentiellement par la jurisprudence, est subordonnée au principe fondamental de libertés d'opinion des agents publics posé par l'article 6 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

 

Ce devoir de réserve s’applique surtout aux fonctionnaires d’autorité comme les préfets et autres dignitaires en uniforme. Mais quand ceux-ci participent à des cérémonies religieuses, comme pour la « sainte-Geneviève, patron des gendarmes », le gouvernement n’a rien à y redire. En utilisant cet argument, le gouvernement avoue le rôle qu’il veut confier aux enseignant(e)s et rendre obligatoire le port de l’uniforme moral. En 1961, au moment du Manifeste des 121 contre la guerre coloniale en Algérie, Pierre Vidal-Naquet avait été suspendu et Laurent Schwartz révoqué. Qui va être suspendu ? Qui va être révoqué ?

 

Clarisse Taron, au nom du Syndicat de la Magistrature, résume le texte de loi voté contre le droit à manifester, loi visant essentiellement les salarié-e-s et leurs organisations : « Certaines mesures sont prises sans l'intervention d'un juge, et certaines restrictions sont prises à l'encontre de personnes en raison de supposées pensées qu'elles auraient, ce qui me paraît dangereux ». Cette loi cible ceux dont le visage sera « partiellement masqué ». Des lunettes teintées ? Un chapeau ? Un pansement sur la joue en sortant de chez le dentiste ? Une perruque trop longue ?

 

La liberté est entière et pour tous, ou elle n’est pas

 

La liste est obligatoirement incomplète ? mais elle suffit déjà. Chaque menace en elle-même ou chaque fait en lui-même peut sembler grave ou secondaire, mais, assemblés, ils ressemblent à des liens multiples et entrecroisés avec lesquels on attrape les animaux sauvages pour les dompter. Répétons-le, la liste est incomplète et chacun la complètera à son gré.

 

La question est : sommes-nous libres ?

 

Si vous ne marchez pas dans le rang, si vous ne courbez pas l’échine, vous êtes « complotiste », « communautariste », « climato-sceptique », « populiste », « poujadiste », « révisionniste », « chemises brunes », « munichois » et, bien évidemment, même si cela n’a aucun rapport avec le sujet, surtout si cela n’a aucun rapport avec le sujet, « antisémite ».

 

L’essentiel n’est pas d’argumenter mais de stigmatiser, de condamner et, pour être sûr que le condamné ne puisse parler, de le réduire au silence, de le noyer sous un déluge d’accusations. Pour faire croire à une « opinion publique », le gouvernement utilise par milliers et milliers les faux comptes sur les réseaux sociaux. Et, « en même temps », il condamne les pratiques qu’il met en œuvre. En un mot, une camisole de force est passée sur la pensée, c’est-à-dire sur le droit de réfléchir par soi-même, de ne pas être d’accord, de le dire, de le faire savoir, de dialoguer, d’écouter, d’argumenter.

 

 

Dans cette logique, le Congrès national de la Libre Pensée se prononce pour l’abrogation des lois liberticides, notamment celle sur l’Etat d’urgence et celle contre le droit de manifester  qui alimentent ce climat général.

 

Le Congrès national de la Libre Pensée s’adresse solennellement à toutes celles et à tous ceux pour qui la liberté n’est pas un vain mot, aux associations, aux syndicats, aux partis :

 

Il faut défendre la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté d’organisation,

la liberté de manifestation !

 

La Libre Pensée prendra toute sa place dans ce combat. Il doit être le combat de toutes et de tous.

 

Adopté à l’unanimité

 

 

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Publié le 11 Novembre 2018

Nous avons appris par des amis, militants des droits de l’homme marocains vivants dans notre département, la situation dramatique dans laquelle sont placées les populations du Rif au Maroc.

Depuis l’assassinat de Mohcine Fikri, un marchand de poisson broyé par un camion-benne à ordures, la population dans le Rif mène une résistance pacifique contre ce qu’ils appellent la Hogra (le mépris de l’Etat), l’exclusion sociale et pour la liberté, la dignité et la justice sociale.

Seulement le régime marocain ne répond à ces manifestations que par la répression, l’intimidation et les arrestations massives de militants du mouvement social confirmant ainsi la nature répressive et despotique de cette monarchie.

La Libre Pensée rappelle son attachement à la liberté de conscience et de ce fait à la liberté d’expression. Elle condamne avec fermeté la répression et l’arrestation de militants dont le seul crime est de se battre pour leurs droits. Nous nous associons aux démocrates et à nos amis de la Ligue des Droits de l’Homme pour demander la libération des prisonniers d’opinion du Hirak du Rif et de tous les prisonniers politiques au Maroc.

La Libre Pensée apporte son soutien à celles et ceux qui se battent partout dans le monde pour obtenir plus de démocratie et de justice sociale.

https://www.rifonline.net/Soutien-au-Hirak-du-Rif-Reportage-sur-la-manifestation-de-Geneve-Videos-et-Photos_a1842.html

https://www.rifonline.net/Soutien-au-Hirak-du-Rif-Reportage-sur-la-manifestation-de-Geneve-Videos-et-Photos_a1842.html

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqué LP 72, #liberté d'expression, #liberté, #lutte des classes

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Publié le 11 Avril 2018

Mardi 10 avril 2018, à l’occasion de la représentation de la pièce “Sur le concept du visage du fils de Dieu“, au théâtre des Quinconces au Mans, des membres de l’Action française et du Front National ont manifesté leur hostilité contre cette œuvre qu’ils jugent blasphématoire. On apprend, par ailleurs, dans la presse que des actes de vandalisme ont été commis contre le théâtre dans la nuit du 9 au 10 avril.

Ces militants ont porté une banderole « stop à la christianophobie » et scandé des slogans tel que « ni laïque, ni maçonnique, la France est catholique ». Cherchant certainement à intimider les spectateurs se rendant au théâtre.

 

Dans ce contexte, comment comprendre l'interdiction faite par la Préfecture aux producteurs du spectacle d'employer des acteurs mineurs, conduisant de fait à amputer le spectacle d'une scène entière ?

Doit-on y voir une tentative de censure déguisée, alors que la pièce est jouée en intégralité sans aucun problème dans l'immense majorité des villes où elle est proposée ?

 

La Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée dénonce et condamne les actions de ces militants. Le délit de blasphème a été aboli en France en 1791 et la République garantit la liberté de conscience à tous ses citoyens grâce à la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’Etat.

 

La liberté d’expression ne peut souffrir aucune limitation. La limitation à la liberté d’expression s’appelle la censure.

 

La Libre Pensée appelle tous les laïques authentiques à se regrouper et à s’organiser pour faire barrage aux tentatives de tous les cultes de réinvestir la sphère publique et ce, avec la complicité de nombreux élus, quelle que soit leur appartenance politique. Sur ce point la rencontre entre l’Eglise catholique et le président de la République a de quoi inquiéter les laïques.

Quand des élus versent des subventions importantes à des cultes sous prétexte qu’ils s’occupent de services publics (crèches ou enseignement privé religieux par exemple), il ne faut pas s’étonner que les mêmes cultes estiment avoir leur mot à dire dans tous les aspects de la vie publique, création artistique comprise.

 

La fédération de la Sarthe de la Libre Pensée rappelle que la République française est laïque. Comme le dit l’article 2 de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte

 

Pour ce qui est de l’action française et de ses amis, est-il nécessaire de rappeler l’engagement de nombre d’entre eux, derrière Charles Maurras, dès 1940 au côté du Maréchal Pétain et de son régime de collaboration avec l’Allemagne nazie?

Comme le disait le milicien, Paul Touvier, lors de son procès « l'Eglise suivait le Maréchal, je suivais l'Eglise. Mon devoir était tout tracé »

 

Fort heureusement, d’autres français catholiques, protestants, juifs, musulmans, libres penseurs ou francs-maçons, vivant dans la métropole ou venant des colonies, avec l’aide d’alliés du monde entier, nous ont libéré du nazisme et de ses collaborateurs.

 

Pour finir la Libre Pensée rappelle que la France n’est ni catholique, ni juive, ni protestante, ni musulmane, ni franc-maçonne, ni libres penseuse, ni athée, elle est laïque, diverse et c’est une République qui s’est donnée pour devise « Liberté, Egalité, Fraternité » !

 

 

Le Mans, le 11 avril 2018

Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée.

La manifestation de l’Action Française et du Front National. Le 10 avril 2018, au Mans. Image de France Bleu Maine.

La manifestation de l’Action Française et du Front National. Le 10 avril 2018, au Mans. Image de France Bleu Maine.

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #liberté d'expression, #laïcité, #communiqué LP 72, #liberté

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Publié le 18 Juin 2016

Isolé, battu, rejeté, méprisé, le pouvoir est à l’agonie. Son projet de loi « Travail » le mal-nommé - il devrait s’appeler « Le Capital » tant il est au service du patronat et de la Finance - est rejeté par les organisations syndicales ouvrières et par l’immense majorité de la population.

 

Depuis plusieurs mois, le bloc inébranlable de la CGT, de la CGT-FO, de la FSU, de Solidaires, de l’UNEF, de la FIDL, de l’UNL rassemble des millions de manifestants et de grévistes contre cette tentative de destruction du Code du Travail.

 

Quelle impudence et impudeur d’oser se réclamer de 1936 pour messieurs Hollande, Valls, Berger. Voici ce que disait Edouard Daladier (l’homme qui voulait en finir avec « la semaine des deux dimanches (les 40 Heures) » dans son discours du 21 août 1938 : « Il faut que, sans formalités inutiles, ni discussions interminables, toute entreprise qui en a le besoin puisse disposer des heures nécessaires à son activité et non à un taux prohibitif. » C’est-à-dire le contenu exact de la loi El Khomri. Quoiqu’on puisse penser de lui, Léon Blum n’a rien à faire dans cette galère.

 

C’est Edouard Daladier, l’homme de Munich, de toutes les trahisons, de tous les reniements, de la remise en cause des acquis sociaux de la grève générale de 1936, qui est le véritable mentor de messieurs Hollande, Valls, Berger. Sous Daladier perçait déjà le régime de Vichy du Maréchal Pétain. On a les parrains qu’on mérite.

 

Allant encore plus loin dans l’ignominie, Messieurs Hollande et Valls prétendent interdire aux organisations syndicales de manifester. Coup de menton, déclarations martiales, le gouvernement emprunte à l’arsenal répressif et antidémocratique des régimes les plus autoritaires des menaces attentatoires à la démocratie. Ce gouvernement est à la dérive.

 

Avec l’état d’urgence, sans cesse renouvelé, le droit de manifester a été refusé à la Libre Pensée le 5 décembre 2015. Le gouvernement s’enfonce dans la répression. Il ne contrôle plus rien, sa seule réponse est l’autoritarisme arbitraire. Jusqu’où ira-t-il ?

 

Il faut stopper ce gouvernement dans sa dérive autoritaire !

Il s’agit de la défense de nos libertés démocratiques !

 

Le droit d’expression, de réunion, d’association, de manifestation sont des droits fondamentaux dans une démocratie. Les remettre en cause qualifie à eux- seuls la véritable nature du régime qui agonise un peu plus chaque jour.

 

La Fédération nationale de la Libre Pensée appelle à l’union la plus large pour défendre les libertés démocratiques.

 

Paris, le 18 juin 2016

Interdiction des manifestations syndicales :  La dérive autoritaire d’un régime à l’agonie

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #liberté d'expression

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Publié le 21 Janvier 2015

Dès le jour même du barbare et odieux attentat contre les journalistes de Charlie-Hebdo, l’Association internationale de la Libre Pensée publiait le communiqué suivant :

« L’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP), dont la Fédération nationale de la Libre Pensée française est membre, se déclare horrifiée de l’attentat meurtrier commis au siège de Charlie-Hebdo, journal satirique français.

C’est un acte barbare qui ne peut que révulser tout démocrate, partisan de la liberté de conscience et de la liberté d’expression.

L’AILP assure les journalistes et le personnel de Charlie-Hebdo de toute sa solidarité. Elle en informe toutes les associations de la Libre Pensée sur les différents continents »

Bien entendu, l’AILP rendait ainsi hommage à toutes les victimes des meurtres qui ont été perpétrés ensuite et qui ont fait 17 victimes.

Dans les heures et les jours qui ont suivi, l’appel à la solidarité de l’Association internationale de la Libre Pensée a été largement entendu par les associations de Libre Pensée dans le monde.

Nous sont parvenus des messages et des prises de position des pays suivants : Irlande, Pologne, Italie, Portugal, USA, Angleterre, Irlande du Nord, Canada, Uruguay, France, Allemagne, Australie, Norvège, Autriche, Turquie, Liban, Argentine, Espagne, Belgique, Québec, Ecosse.

Fidèles à leur tradition historique, les libres penseurs du monde entier, en toute indépendance, ont marqué leur solidarité aux victimes de la barbarie.

Paris, le 12 janvier 2015

Une véritable solidarité internationale de la Libre Pensée
Une véritable solidarité internationale de la Libre Pensée
Une véritable solidarité internationale de la Libre Pensée
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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 6 Octobre 2012

 Associations signataires :

- Fédération nationale de la Libre Pensée française (FNLP)
- Ligue de l’Enseignement
- Ligue des Droits de l’Homme (LDH)

- Union Rationaliste
- National Secular Society (Royaume-Uni)
- Libre Pensée du Luxembourg
- Association Nationale de la Libre Pensée Italienne « Giordano Bruno »
- La Libre Pensée de Grèce "Les amis d'Hypatie"
- Association Belge des Athées
- Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL)
- Mouvement « Europe et Laïcité » (CAEDEL)
- Union des Athées
- Association « Laïcité-Liberté »
- Centre pour la liberté de recherche ONLUS (Italie)

Par ailleurs, a aussi contresigné cette Déclaration : Pascal-Eric Lalmy, secrétaire national du PRG à la laïcité

 


Déclaration commune des Associations Laïques, Humanistes, Athées et de Libre Pensée. Non au rétablissement du "délit de blasphème"! Oui à son abrogation, là où il subsiste !


Depuis 1999,  l'Organisation de la Conférence Islamique, dont le siège est à Djedda (Arabie saoudite) et  qui réunit  57 Etats, réclame la conclusion d'un Traité international  définissant  et  réprimant le « blasphème ». A la suite de l'affaire  de la bande-annonce provocatrice  d'un film, dont les véritables commanditaires ne sont pas encore connus, mais qui s’inscrit dans le prétendu « Choc des Civilisations » et de manifestations,  parfois meurtrières, mais toujours soigneusement coordonnées, l'Organisation de la Conférence Islamique a promu  à l'ONU un texte (repoussé in extremis)  invitant à réprimer : " Le fait de prendre pour cibles les symboles religieux et les personnes vénérées" Au même moment, en Grèce, pays où le délit de blasphème existe toujours, un jeune citoyen  a été incarcéré pour s'être moqué d'un  prétendu "saint"  du christianisme orthodoxe sur un site Internet. Le 27 septembre, la Douma russe, approuvée par les autorités orthodoxes et musulmanes,  a adopté un renforcement de la répression sur le même sujet. En Inde, les autorités catholiques viennent de reprocher,  à la censure, de ne pas sévir contre un film  de Bollywood "dénigrant le catholicisme". En France, des milieux catholiques réclament, à l’occasion de pièces de théâtre ou d’expositions jugées « blasphématoires », l’interdiction de leur diffusion.


Un peu partout en Europe, le « délit de blasphème » est toujours présent dans les législations, même si la force des opinions publiques attachées à la liberté de conscience, empêchent qu’il soit utilisé. En France même, en Alsace, il a été appliqué, il y a des années, contre des militants d’Act-Up, en vertu du Code pénal allemand qui continue de s’appliquer en Alsace-Moselle. Et, c'est  dans cette période, où  l'Union Européenne, représentée par sa  Haute  représentante  pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Ashton, décide de  signer un communiqué avec l'Organisation de  la Conférence Islamique, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes et le Président de la Commission de l'Union africaine, un communiqué qui dit : "Nous croyons en l'importance de respecter tous les prophètes, quelle que soit la religion à laquelle ils appartiennent."


Cette position  ne peut que faciliter les atteintes à la liberté d'expression et  le renforcement de la répression,  elle met en danger, et pas seulement en Europe, toutes les législations séculières ou laïques,  organisant ou protégeant la liberté  de conscience, de  presse et   création. Elle constitue un danger pour les libertés et la sécurité physique  de tout un chacun, car c'est la porte ouverte à un arbitraire total. Les organisations,  soussignées, demandent le retrait de cette déclaration, elles exigent la cessation des poursuites  contre toutes  les personnes inquiétées au titre du très réactionnaire « délit de blasphème ».

Cette déclaration est signée par la Fédération Nationale de la Libre Pensée, la Ligue de l'enseignement...

 

charia hebdo

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #liberté d'expression

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Publié le 1 Septembre 2012

Le Congrès national de la FNLP condamne le procès tenu contre les Pussy Riots (« anarcho-féministes » punks), musiciennes russes, accusées de « hooliganisme » et de « haine religieuse ». Elles ont été condamnées à deux ans de camp. Le Congrès demande leur libération immédiate.

 

Le Congrès rappelle que, en suite d'une conférence tenue à Paris, le 20 avril 2012, avec la camarade Julia Gousseva du centre Praxis de Moscou, dans les locaux de la Libre Pensée, nous avons exigé, avec l’AILP, la libération des Pussy Riots. La FNLP s’est adressée par lettre à l’ambassade de Russie le 15 mai 2012. Nous n’avons attendu personne pour agir.

 

Le Congrès juge scandaleuse la déclaration du ministère français des Affaires étrangères reprenant celle de Catherine Ashton, Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, estimant que « la sentence est disproportionnée ». De la sorte est justifié le principe même d’une sentence.

Pour la Libre Pensée, les libertés ne se divisent pas.

 

La FNLP défend la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté d’association, notamment syndicale, et rappelle que le syndicaliste russe Valentin Ouroussov a été, pour sa part, condamné à cinq ans de camp.

 

Les Pussy Riots et Valentin Ouroussov doivent être libérés immédiatement !

 

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Publié le 7 Novembre 2011

Pour la défense de la liberté d’expression

 

 

La liberté d’expression constitue, pour les libres penseurs, la base de la démocratie.

Elle est la partie visible de la liberté de conscience et le droit dont doit bénéficier tout citoyen à manifester son opinion.

Les Libres Penseurs considèrent donc que toute atteinte à celle-ci : interdiction de publier, destruction ou saisine des publications voire obstacle à leur diffusion, est par définition condamnable.

C’est la raison pour laquelle le Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée apporte son soutien à la direction et aux salariés de Charlie Hebdo, nonobstant le côté sélectif dont fait parfois preuve ce journal et qui pourrait prêter à discussion.

 

La liberté, la liberté pour tous.

 

 

Marc Blondel

Président de la Fédération nationale de la Libre Pensée

charia hebdo



 

 

 

La liberté d’expression ne peut souffrir aucune limitation. La limitation à la liberté d’expression s’appelle la censure.

 

La Fédération de Paris de la Libre Pensée dénonce et condamne les actions de l’Institut chrétien CIVITAS visant à empêcher la représentation de la pièce “Sur le concept du visage du fils de Dieu“, du metteur en scène italien Romeo Castelluci, au Théâtre de la Ville à Paris.

Le délit de blasphème a été aboli en France en 1791 et la République garantit la liberté de conscience à tous ses citoyens grâce à la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’Etat.


La liberté d’expression ne peut souffrir aucune limitation. La limitation à la liberté d’expression s’appelle la censure.


La Fédération de Paris de la Libre Pensée constate, sans surprise, la duplicité de la hiérarchie catholique sur les événements au Théâtre de la Ville qui ”condamne les violences perpétrées” mais demande “une liberté respectueuse du sacré”.

La Libre Pensée ne compte pas sur les Églises pour défendre la liberté contre l’obscurantisme et le dogmatisme, ce qui reviendrait à leur demander de s’autodétruire !

La Libre Pensée appelle en revanche tous les laïques authentiques à se regrouper et à s’organiser pour faire barrage aux tentatives de tous les cultes de réinvestir la sphère publique et ce, avec la complicité de la plupart des élus, quelle que soit leur appartenance politique.

Quand des élus versent des subventions importantes à des cultes sous prétexte qu’ils s’occupent de services publics (crèches, par exemple), il ne faut pas s’étonner que les mêmes cultes estiment avoir leur mot à dire dans tous les aspects de la sphère publique, création artistique comprise

 

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #liberté d'expression

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