laicite

Publié le 31 Janvier 2024

Nous publions aujourd'hui un communiqué de la Fédération d’Indre-et-Loire :

 

STANISLAS… UN CAS UNIQUE ?

Les médias font actuellement grand bruit à propos de l’établissement catholique parisien sous contrat.

Il y a de quoi ! Suite notamment aux déclarations mensongères répétées de la nouvelle ministre…

Il est vrai qu’il y a beaucoup à dire sur cet établissement aristocratique et sur ces ministres et personnalités politiques qui scolarisent leurs enfants dans des établissements privés et/ou confessionnels.

Madame Oudéa-Castera a les moyens.

Chez Carrefour, elle avait un salaire d’1,4 million d’euros par an. A la Fédération Française de Tennis, elle touchait 500 000 euros par an. Son mari touchait, lui, comme PDG de la Société Générale, 3 millions d’euros par an. Aujourd’hui, il est président de SANOFI.

Il faut bien cela pour fréquenter un établissement aussi aristocratique que Stanislas qui compte 7 gymnases, 2 piscines et 3 hectares en plein Paris. Les enfants du peuple n’ont pas de tels équipements !

IL FAUT RÉTABLIR QUELQUES VÉRITÉS DISSIMULÉES PAR LES MÉDIAS OFFICIELS ET PATENTÉS

L’enseignement privé scolarise 17% des enfants dans le pays. Malgré les campagnes de propagande, les effectifs du privé sont relativement stables depuis 60 ans. Les enquêtes à propos de la "mixité sociale" démontrent, en particulier sur Paris, que c’est bien la bourgeoisie et la petite bourgeoisie qui fournissent l’essentiel des effectifs.

97% des établissements privés sont catholiques. Cet enseignement catholique, revendiqué par l’Eglise elle-même comme une de ses principales institutions, dispose de près de 8 000 établissements.

83% des familles maintiennent leurs enfants dans le public, malgré les conséquences désastreuses pour lui des politiques gouvernementales (il est vrai que l’on peut être rebuté par ce clergé dont le rapport Sauvé a montré "les hautes valeurs éducatives et morales", avec 330 000 victimes répertoriées des pédophiles dans l’Eglise !)

Les établissements privés confessionnels, payants pour les familles, sont financés par les fonds publics. L’Etat rétribue près de 150 000 enseignants (avec la même échelle indiciaire que pour le public). C’est cette situation qui perdure depuis la loi Debré de 1959. Chaque année, environ 13 milliards d’argent public sont détournés, volés, au profit de l’enseignement privé confessionnel (tous degrés confondus, enseignement agricole et enseignement supérieur).

Certaines collectivités en rajoutent. Par ex. : la Mairie de Paris dirigée par madame Hidalgo (PS) et une majorité PCF/Verts verse plus que la loi ne l’y oblige.

Pour 2022-2023, Anne Hidalgo et la Mairie de Paris a versé 1 373 905 euros à Stanislas. Aujourd’hui, quelque peu gênée, elle déclare suspendre les financements. Mais une partie de ces financements est versée au nom de la loi Debré dont Mme Hidalgo et son conseil s’accommode !

Mme Pécresse (apparentée LR) maintient son financement pour la Région Île-de-France… et s’engage à verser 487 028 euros en plus. Selon le journal Libération, Mme Pécresse versera 8 millions d’euros volés aux contribuables franciliens pour les établissements privés sous contrat de l’Île-de-France.

Non ! Madame Oudéa-Castera, les établissements privés et/ou confessionnels ne sont pas des établissements concourant au service public d’éducation !

Ce sont des établissements avec un projet pédagogique particulier et au caractère propre. Dans ces établissements, le projet pédagogique est basé sur la reconnaissance de l’Evangile. Certes, baccalauréat oblige, ils doivent respecter les programmes nationaux, mais cela ne les empêche pas – via les catéchistes – de distiller des thèses obscurantistes et une propagande hostile aux droits à l’avortement et à la liberté sexuelle par exemple.

L’affaire Stanislas ne fait qu’illustrer que ces établissements font en réalité ce qu’ils veulent. A Stanislas, les heures de catéchisme sont obligatoires. Il y a des classes mixtes et non mixtes. La ministre a choisi les classes non mixtes pour ses 3 fils…

Des chercheurs, sociologues…, ont démontré que les établissement privés, confessionnels en général, « écrèment leurs effectifs en ne sélectionnant que les élèves performants ». D’autres enquêtes démontrent dans une étude du 18 janvier 2023 du journal Le Monde que les établissements privés ne sont pas traités comme ceux du public : le nombre d’heures d’enseignement, les moyens d’enseignement par élève à Paris attribués par le Recteur sont supérieurs à ceux du public, un meilleur taux d’encadrement, traitement de faveur pour l’Ecole Alsacienne, établissement privé non religieux… On pourrait allonger la liste.

POUR LA DÉFENSE DE L’ÉCOLE PUBLIQUE LAÏQUE !

L’ÉCOLE PRIVÉE, SÉPARATISTE, ARISTOCRATIQUE, C’EST CELLE DE LA CLASSE SOCIALE DES MACRON ET CONSORTS

IL N’Y A QU’UNE ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE, C’EST L’ÉCOLE PUBLIQUE LAÏQUE !

FONDS PUBLICS à L'ECOLE PUBLIQUE ! FONDS PRIVES à L'ECOLE PRIVEE !

A propos du Lycée Stanislas  ; FONDS PUBLICS à L'ECOLE PUBLIQUE ! FONDS PRIVES à L'ECOLE PRIVEE !

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Christianisme, #Ecole, #laïcité

Repost0

Publié le 9 Octobre 2023

Un article du Maine Libre du 29 septembre 2023  intitulé « Beaumont sur Sarthe : Au conseil municipal, le coût des enfants scolarisés dans le privé interpelle », rapporte ces réflexions exprimées par la Maire et des conseillers municipaux :

« Nous avons une école publique, pourquoi devons-nous payer pour des parents qui font le choix du privé ? »

« C’est un cercle vicieux : plus on verse à l’école privée, plus cette école peut proposer des services, moins on peut investir d’argent dans notre école publique qui en pâtit. Et plus il y a d’enfants belmontais dans le privé, plus nous devons payer. C’est un moyen de vider l’école publique ».

« La situation financière de notre ville est déjà assez compliquée sans rajouter des coûts….c’est toute la loi qu’il faut changer. Il y a une certaine inégalité d’autant plus que seule la commune siège de l’école privée doit payer ces frais de fonctionnement. »

 

Ces élus ont raison !

La  Fédération sarthoise de la Libre Pensée se reconnaît totalement dans ces réflexions et soutient ces élus !

Cette situation qui contraint toutes les communes de la République à financer de plus en plus les écoles privées au détriment de l’école publique n’est pas nouvelle. Pour Beaumont, en 2023, le montant s’élève à 41 337 €. (école Sainte Thérèse, NDR).

Au niveau national, chaque année, 12 milliards d’euros sont détournés vers l’enseignement privé qui concurrence outrageusement l’école publique ! Cette situation s’est encore aggravée après la loi Blanquer de 2019 qui oblige désormais le financement du privé à partir de l’âge de 3 ans.

Tout cela est la conséquence de l’application d’un arsenal législatif anti-laïque (voir en annexe) d’aide à l’enseignement privé (à 95% confessionnel) que tous les gouvernements successifs de la Vème République ont élaboré depuis 1958.

 

Cette situation a notamment été ouverte par la loi Debré en 1959 qui permet le financement public de l’enseignement privé religieux par des fonds publics en totale contradiction avec l’article 2 de la loi de 1905 qui stipule « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

Comment comprendre que la République laïque finance une école qui « accomplit ainsi sa mission qu’elle a reçu du Christ : travailler à faire connaître la Bonne Nouvelle du Salut » (article 8 des statuts de l’enseignement catholique de France) ?

 

La Libre Pensée considère, et l’histoire de notre pays le démontre, qu’une loi peut en défaire une autre. Nous proposons à tous les laïques sincères de s’exprimer et de s’organiser.

Nous exigeons

- L’abrogation de toutes les lois anti-laïques à commencer par la loi Debré.

- Fonds publics exclusivement réservés à l’école publique.

 

Le Mans, le 4 octobre 2023

 

 

 

 

 

 

ANNEXE

 

Quelques dates significatives parmi une vingtaine de lois ou décrets :

1959 : La loi Debré du 31 décembre reconnaît à l’enseignement privé une mission de service public : les écoles privées – par le biais d’un contrat d’association – sont largement subventionnées par les fonds publics tout en gardant leur « caractère propre » c'est-à-dire confessionnel : selon l’article 8 des statuts de l’enseignement catholique de France : « Aujourd’hui comme hier, l’Eglise catholique est engagée dans le service de l’éducation. Elle accomplit ainsi sa mission qu’elle a reçu du Christ : travailler à faire connaître la Bonne Nouvelle du Salut ».

1960 : Le serment de Vincennes

Rappelons que cette loi a rencontré l’opposition de 10 813 697 signataires d’une pétition nationale exigeant l’abrogation de la loi Debré. Le 19 juin 1960, 350 000 laïques rassemblés à Vincennes prêtent serment : « de manifester en toutes circonstances et en tous lieux notre irréductible opposition à cette loi contraire à l’évolution historique de la Nation ; de lutter sans trêve et sans défaillance jusqu‘à son abrogation ; et d’obtenir que l’effort scolaire de la République soit uniquement réservé à l’école de la Nation, espoir de notre jeunesse ». 

 

« Fonds publics à l’école publique, fonds privés à l’école privée ».

 

A partir de la loi Debré, une succession de lois « filles » va amplifier ce transfert de fonds publics :

1977 : La loi Guermeur garantit le caractère propre (religieux) des établissements privés. Elle prévoit le financement de la formation des enseignants du privé.

1992 : Les Accords Lang-Cloupet entendent régler le contentieux entre l’Etat et l’enseignement catholique notamment sur le forfait d’externat et sur la formation des maîtres.

2009 : La loi Carle vise à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat lorsqu’elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence.

2019 : La loi Blanquer rend obligatoire la scolarisation à partir de 3 ans, alors que 97,5% des enfants de cet âge sont déjà inscrits en maternelle ! C’est encore un cadeau financier à l’enseignement privé confessionnel qui scolarise 320 000 élèves de 3 à 6 ans et qui touche depuis cette date des fonds supplémentaires pour cette tranche d’âge.

 

C’est le peuple souverain qui doit décider au travers les institutions qu’il se donne du devenir de notre école publique.

Utopiste diront certains ?

Non ! Rappelons qu’en 1981, Alain Savary, ministre de Mitterrand déclarait devant le sénat : «je vous demande d’apprécier l’attitude d’une majorité qui aurait pu en une nuit abroger les lois Debré et Guermeur ».  Ce gouvernement n’avait eu ni le courage ni la volonté d’abroger ces lois anti-laïques.  Cela reste un objectif  fondamental à atteindre.

A Beaumont sur Sarthe comme ailleurs : Fonds publics à l’école publique ! Fonds privés à l’école privée !

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité, #communiqué LP 72

Repost0

Publié le 8 Avril 2023

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

Repost0

Publié le 4 Novembre 2022

Lettre à Madame la Maire de Joué l'Abbé

Madame la Maire,

 

Nous avons le regret de vous faire part de notre surprise et de notre désapprobation quant à votre courrier d’invitation adressé aux citoyens de Joué l’Abbé pour les cérémonies du 11 novembre 2022.

Vous annoncez ces cérémonies du 11 novembre 2022 en indiquant notamment à «11h00 : recueillement à l’Eglise », suivi d’une remise de gerbe au monument aux morts, d’un vin d’honneur et d’un banquet.

Les cérémonies officielles, communales, publiques, du 11 novembre, s'adressent par nature à l'ensemble des citoyens sans distinction particulière ou communautaire. Or un recueillement dans une Eglise nous semble être une cérémonie de nature religieuse s'adressant aux croyants, et qui ressort, de fait, de choix privés.

Appeler l'ensemble des citoyens, dans un document officiel et  communal, à participer à un évènement religieux, quelle que soit la religion, est une atteinte incontestable à la laïcité et à la liberté de conscience dès lors que l’invitation est lancée par une autorité publique ou une de ses institutions intermédiaires.

La municipalité, les élus de la République, et vous Madame le Maire, en qualité de premier magistrat, devez être les garants du respect de la séparation de l’Église et de l’État.

Accréditer une confession est contraire à la laïcité de l'État.

Permettez-nous de vous rappeler l’article 2 de cette loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

Il ne s’agit pas pour nous de remettre en cause la liberté de culte et son organisation, qui découlent du principe de séparation défini par cette loi de Décembre 1905, mais au nom de ce même principe de séparation, de s’interdire toute confusion.

L’Eglise catholique a parfaitement le droit d’organiser une cérémonie à l’occasion du 11 novembre. Les élus, à titre privé, ont parfaitement le droit d’y assister s’ils ne s’affichent pas es-qualité. Il revient aux cultes de faire eux-mêmes, par leurs propres moyens, leur publicité.

De même, votre municipalité a raison d’organiser des cérémonies du 11 novembre et d’y convier les citoyens. Seulement, il serait préférable d’éviter une confusion entre ce qui relève du public, des collectivités et de la République d’un côté et ce qui relève d’un culte, du privé et du religieux de l’autre.

 

Nous vous demandons en conséquence, Madame le Maire, de bien vouloir nous informer des dispositions que vous comptez prendre pour que de telles dérives ne se renouvellent à l’avenir.

 

Veuillez croire, Madame la Maire, à notre attachement  au respect de la laïcité.

 

La Fédération Sarthoise de la Libre Pensée.

Le 4 novembre 2022

 

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 4 Novembre 2022

 

Lettre ouverte aux élus de Neuville sur Sarthe.

 

A Neuville sur Sarthe comme ailleurs ; Non à la propagande religieuse dans le bulletin municipal !

 

Nous venons d’être informés par plusieurs citoyens soucieux du respect de la laïcité, de manquements à celle-ci dans la commune de Neuville sur Sarthe. 

Depuis plusieurs années, le bulletin municipal de cette commune sarthoise offre régulièrement des espaces de promotion au culte catholique notamment dans une rubrique dénommée « Il y a une église dans mon village ».

Dans le dernier bulletin, une page complète est consacrée à une interview du nouveau curé d’une paroisse, M. Cléret. Celle-ci se termine par un encart avec les coordonnées de la paroisse et les dates et lieux des messes de noël à venir.

En 2020, la rubrique « il y a une église au cœur de mon village » était consacrée au pardon chrétien. Directement rédigée par le curé, M. Kalubi-Walelu, cette page faisait également la promotion du blog de la paroisse.

En 2021, les citoyens de la commune avaient le droit à une communication de la paroisse sur la pandémie en cours, sur le baptême, sur le catéchisme avec encore une information pour participer aux messes de noël.

Comment comprendre une telle publicité pour une religion dans un bulletin municipale alors que notre République est laïque depuis 1905 ? La commune de Neuville sur Sarthe dispose-t-elle d’un culte reconnu officiellement dont la promotion est possible par l’argent public utilisé pour publier le bulletin municipal !?

 

Le bulletin municipal n’est pas un bulletin paroissial !

 

Permettre la promotion d’une Eglise dans les colonnes d’un bulletin municipal c’est manquer au respect de la laïcité de nos institutions, c’est toucher au principe d’égalité et de liberté de conscience, en faisant la promotion d’une institution qui ne concerne qu’une partie des citoyens (moins d’un français sur deux est catholique et la plupart des catholiques sont non pratiquants). Enfin c’est faire la promotion d’une organisation et d’une idéologie, contestable et contestée par bien des citoyens, de par ses prises de position (mariage pour tous, droit à l’IVG, droit de mourir dans la dignité…) ou par les nombreux scandales qui entourent une partie de son personnel (rapport Sauvé par exemple).

 

Il faut respecter la loi.

La publication répétée d’annonces religieuses dans le bulletin municipal peut être considérée comme une reconnaissance de l’Église catholique comme le culte officiel de la commune.

La publication de ce bulletin municipal étant financé par la municipalité c’est-à-dire par l’impôt, cela peut être considérée comme une subvention déguisée en faveur de l’Église.

 

La République n’est ni juive, ni catholique, ni musulmane, ni athée, elle est neutre en matière de religion !

La loi de 1905 établit la laïcité de nos institutions. Celle-ci permet la liberté de conscience de tous et toutes quelles que soient leurs convictions religieuses ou philosophiques. La loi du 9 décembre 1905 a institué la séparation des Églises et de l’État, en interdisant la reconnaissance juridique des religions et leur financement public. Deux articles concentrent l’essence même de cette loi.

Art 1 : « La République assure la liberté de conscience »

Art 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte »

La municipalité, les élus de la République, et le Maire, en qualité de premier magistrat, doivent être les garants du respect de la séparation de l’Église et de l’État.

Il ne s’agit pas pour nous de remettre en cause la liberté de culte et son organisation, qui découlent du principe de séparation défini par cette loi de 1905, mais au nom de ce même principe de séparation, de s’interdire toute confusion.

 

 

Aussi nous vous demandons, Madame le Maire, mesdames et messieurs les conseillers municipaux, de faire respecter l’esprit et la lettre de la loi de Séparation de 1905 : c’est à la paroisse de prendre en charge la publicité pour les cérémonies cultuelles dans ses propres publications. Le bulletin municipal qui est à la charge et au service de tous les contribuables n’a pas à servir de tribune à une religion, quelle qu’elle soit !  

La Libre Pensée de la Sarthe demande que les publications municipales cessent de permettre la promotion d’une religion ou d’une option philosophique particulière.

 

 

Fédération Sarthoise de la Libre Pensée,

Le Mans, le 2 novembre 2022

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 4 Octobre 2021

Communiqué de la Fédération Sarthoise de la Libre Pensée.

 

En Sarthe, comme ailleurs, pas un euro de fonds publics pour les écoles privées !

Depuis que l’Institut Catholique de l’Ouest  autoproclamé « Université » a exprimé son souhait de s’installer au Mans, les sarthois assistent au triste spectacle de nombres d’élus qui se vautrent dans le cléricalisme et s’assoient sur la laïcité garantie notamment par la loi du 9 décembre 1905 et les grandes lois scolaires de 1881-1882.

Dès le départ, le maire du Mans, Stéphane Le Foll, s’est réjoui dans la presse, qu’un tel établissement puisse s’installer dans la ville et a apporté son soutien au projet.

Dans notre communiqué du 6 février 2020, la Libre Pensée de la Sarthe réagissait : « L’enseignement privé n’a jamais été et ne sera jamais le complément de l’enseignement public. Il est concurrentiel et sert bien souvent à affaiblir l’école publique, laïque et obligatoire.

            C’est pourquoi, les libres penseurs de la Sarthe seront particulièrement vigilants à ce qu’aucune aide matérielle ou financière publique ne soit accordée à cet établissement privé par quelle que collectivité régionale, départementale ou municipale.

            De la maternelle à l’enseignement supérieur, les libres penseurs continuent de porter cette revendication laïque et historique du mouvement ouvrier : Fonds publics à l’école publique ! Fonds privés à l’école privée !

            C’est pourquoi nous n’avons de cesse de réclamer l’abrogation de la loi Debré de 1959 qui permet  aujourd’hui le détournement de plus de 10 milliards d’euros publics, chaque année au profit de l’enseignement privé confessionnel. » […] « Les établissements privés catholiques ne sont pas des écoles comme les autres, ce sont des moyens pour une institution religieuse d’embrigader une partie de la jeunesse. De l’aveu même des dirigeants de cet institut, la Sarthe est présentée comme une « terre de mission ».»

Depuis lors, nous avons, avec le Comité de Vigilance Laïque, pris position, rencontré le maire et alerté la presse et nous poursuivons cette lutte pour le respect de la laïcité. M. Le Foll s’en moque, il a choisi pour faire sa rentrée, le 2 septembre, de faire une conférence, non pas dans une école publique de sa ville, ni à l’université du Maine mais bien dans les locaux de l’Institut Catholique à Angers ! Apportant une nouvelle fois un soutien incontestable à cette institution.

Faut-il rappeler à cet élu qui aspire aux plus hautes fonctions de l’Etat, que le devoir des républicains est de défendre et soutenir l’enseignement public et de garantir la laïcité de l’école publique et de l’Etat ? C’est d’autant plus urgent que l’Université publique est attaquée de toute part et est plongée dans une grande misère conséquence des politiques de destructions menées par les gouvernements successifs.

Du côté de la majorité départementale, ce n’est pas mieux. Dans le magazine du conseil départemental de la Sarthe paru en septembre 2021, la nouvelle assemblée donne ses objectifs. Dans le point 5 sur l’Education (page 13), il est inscrit : « Soutenir les projets innovants comme […] l’installation de l’Université Catholique de l’Ouest au Mans et de nouvelles filières ». Il parait clair que M. Le Mener, président du conseil départemental de la Sarthe et son assemblée vont subventionner ou aider matériellement l’installation de l’Institut allant au-delà même du cadre de la loi qui normalement a chargé le conseil régional (et non départemental) de l’échelon de l’université.

Si la Libre Pensée ne cesse de dénoncer les subventions versées à l’enseignement privé dans le cadre de la loi Debré (les communes aux écoles primaires, les départements aux collèges et les régions aux lycées et universités), elle comprend encore moins cet empressement des élus sarthois d’aider financièrement ou matériellement des établissements privés au-delà de leur obligation légale.

            La libre pensée appelle à la mobilisation de tous les laïques ! L’unité est nécessaire pour empêcher tout aide publique à cette entreprise cléricale. D’ores et déjà, la Libre Pensée et de nombreuses organisations du Comité de Vigilance laïque sarthois se sont rassemblées pour mettre en échec ces atteintes à la laïcité.

 

Pas un euro de fonds publics à l’école privée !

Pour la défense de l’université républicaine!

Abrogation de toutes les lois antilaïques !

Retour à un strict respect de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 !

 

Le Mans, le 2 octobre 2021

 

 

Post-scriptum :

La libre pensée ne vous distribuera pas ce communiqué lors de la 25e heure du livre, puisque le même Stéphane Le Foll a fait le choix de transformer cette fête culturelle en excluant les associations qui y participaient depuis le début dans les années 80.

 

En Sarthe, comme ailleurs, pas un euro de fonds publics pour les écoles privées !

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Ecole, #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 6 Février 2021

Communiqué de la Libre Pensée de la Sarthe

 

Le Mans : Pas de financement public pour la catho !

 

Les libres penseurs de la Sarthe ont pris connaissance dans la presse régionale de la volonté de l’institut catholique auto-proclamé « Université catholique de l’ouest » d’établir une antenne au Mans d’ici 2022.

 

Un enseignement concurrentiel de l’enseignement public.

Les libres penseurs s’inquiètent notamment de l’attitude du maire du Mans Stéphane Le Foll qui semble se réjouir, dans la presse, de l’installation d’un tel établissement dans sa ville.

Faut- il rappeler à cet élu que le devoir des républicains est de défendre et soutenir l’enseignement public ?

L’enseignement privé n’a jamais été et ne sera jamais le complément de l’enseignement public. Il est concurrentiel et sert bien souvent à affaiblir l’école publique, laïque et obligatoire.

C’est pourquoi, les libres penseurs de la Sarthe seront particulièrement vigilants à ce qu’aucune aide matérielle ou financière publique ne soient accordée à cet établissement privé par quelle que collectivité régionale, départementale ou municipale.

De la maternelle à l’enseignement supérieur, les libres penseurs continuent de porter cette revendication laïque et historique du mouvement ouvrier : Fonds publics à l’école publique ! Fonds privés à l’école privée !

C’est pourquoi nous n’avons de cesse de réclamer l’abrogation de la loi Debré de 1959 qui permet  aujourd’hui le détournement de plus de 10 milliards d’euros publics, chaque année au profit de l’enseignement privé confessionnel.

 

Un enseignement religieux et politique

Les établissements privés catholiques ne sont pas des écoles comme les autres, ce sont des moyens pour une institution religieuse d’embrigader une partie de la jeunesse. De l’aveu même des dirigeants de cet institut, la Sarthe est présentée comme une « terre de mission ». Rappelons également que cet institut a organisé en son sein la mobilisation contre le mariage pour tous, il y a quelques années.

 

La République ne doit favoriser aucun culte.

La République n’est ni juive, ni catholique, ni musulmane, ni athée, elle est neutre en matière de religion !

A l’heure où les débats sur la laïcité sont omniprésents et où certains voudraient la fourvoyer pour en faire un instrument de coercition à l’encontre de nos concitoyens musulmans, il nous apparait d’autant plus urgent de respecter à la lettre la séparation stricte des Eglises et de l’Etat garantie par la loi de 1905.

La libre pensée appelle à la mobilisation de tous les laïques ! L’unité est nécessaire pour empêcher tout aide publique à cette entreprise cléricale. D’ores et déjà, la Libre Pensée et de nombreuses organisations du Comité de Vigilance laïque sarthois se sont rassemblés pour adopter une position commune. De même nous nous félicitons des nombreuses prises de positions de partis ou de syndicats.

Le Mans : Pas de financement public pour la catho !

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72, #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 2 Janvier 2021

Nous diffusons, aujourd'hui, ce communiqué de nos camarades de la Libre Pensée du Maine et Loire. Il s'agit d'une prise de position contre le financement public des écoles désespérance banlieue. Ce communiqué va, bien entendu, dans le même sens que les actions entreprises par notre fédération et d'autres associations laïques en Sarthe contre ce projet réactionnaire aidé et financé parfois par des collectivités locales.

 

COMMUNIQUÉ DE LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE

DE LA LIBRE PENSÉE DE MAINE-ET-LOIRE

31, rue Marx-Dormoy – 49800 TRELAZE

 

À propos des subventions de la Région Pays de Loire aux écoles « Espérance banlieue »

 Après la Région Ile-de-France, la région Auvergne Rhône-Alpes et le département des Bouches du Rhône, la Région des Pays-de-Loire vient de décider d’accorder d’importantes subventions à deux établissements privés hors contrat, un à Angers et un au Mans. Il s’agit d’écoles fondées sur des a priori idéologiques construits sur un substrat religieux et politique.

Si le projet pédagogique est « a-confessionnel », mais ne se réclame que de pédagogues chrétiens,  l’objectif affiché est de « développer le sens de l’appartenance à la France », une France chrétienne, donc. Ce n’est pas celle de la Séparation.

Sur le site de l’association initiatrice, le « Réseau Espérances Banlieues » on peut lire :

« Plus de 800 élèves de la maternelle à la 3ème sont accueillis dans les 17 écoles du réseau ». Cela fait une moyenne de 47 élèves par école. Ou établissement. Si on fait le même calcul (nombre d’élèves divisé par nombre d’établissements) pour l’Éducation nationale, on aboutit à plus de 200 élèves par établissement en moyenne... Les fonds publics importants  d’Espérance banlieues viennent des collectivités territoriales, certes, mais aussi du Fonds social européen et d’organismes étatiques.

Mais les fonds privés sont décisifs et significatifs.

Un projet pédagogique et politique.

La fondation Bettencourt-Schueller, du nom de feu la mamie de l’Oréal, est la première citée parmi les « grands bienfaiteurs », mais on y trouve aussi, Bouygues, le Crédit agricole, Engie, Suez et le marchand d’armes Safran…

Bref, avec ses 50 000 € dont elle prive l’École publique, la région Pays-de-Loire, comme celles qui l’ont précédée dans cette voie, sert surtout à donner une légitimité politique à ce qui est un projet politique et économique.

La page sur les buts de l’association en donne le sens : « Espérance banlieues agit au sein des quartiers pour restaurer la cohésion et lutter contre le séparatisme ». Un gros clin d’œil sur la régénération des sauvageons par l’uniforme, sur fond de remise en cause de la loi de 1905, avec la Marseillaise obligatoire tous les matins et le parfum de la « Manif pour Tous ». La fondation proteste de sa bonne foi, d’ailleurs Jean-Michel Blanquer s’est penché sur son berceau… et le Maire d’Angers a facilité  sa mise au monde.

Avec la Libre Pensée, défendre la loi de 1905 !

C’est là une illustration de la constatation mille fois exprimée par la Libre Pensée : la loi Debré est à l’origine de tous les coups anti-laïques contre l’École publique.

La Libre Pensée, quant à elle, n’a pas changé de mots d’ordre : « Fonds publics à l’École publique, fonds privés à l’École privée ! ». L’École publique est mise à mal par Blanquer dans les quartiers, “Espérance Banlieues” et ses amis capitalistes veulent y faire joujou à nos frais, l’Enseignement catholique sous-contrat, qui voit quelques millions convoités s’envoler, émet quelques réserves : les voies de Dieu sont impénétrables !

En sus des milliards détournés grâce à loi Debré, des sommes importantes sont détournées des budgets des villes, des départements, des régions et de l’État pour financer cette entreprise, c’est inacceptable ! De façon misérable des « opposants farouches » écrivent « on ne voit pas pourquoi la région n’aiderait pas de manière équivalente les écoles et établissements publics. Élargir la loi Debré aux écoles du « Réseau Espérance Banlieue », c’est justement à l’étude !

Mettons-les tous d’accord :

Fonds publics exclusivement à l’École publique !

Rétablissement de l’Instruction publique et laïque !

Abrogation de la Loi Debré !

 

Correspondance : libre.pensee@fnlp.fr

 

À propos des subventions de la Région Pays de Loire aux écoles « Espérance banlieue »

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Christianisme, #Ecole, #laïcité

Repost0

Publié le 1 Novembre 2020

 

« Il est plus facile de nous ôter la vie que de triompher de nos principes » Robespierre.

 

Suite à l’assassinat de Samuel Paty, voici le communiqué publié par notre Fédération Nationale suivi de quelques réflexions personnelles.

 

« La Libre Pensée est saisie d’effroi devant le crime barbare contre

l’enseignant Samuel Paty. Elle assure sa famille, ses proches, ses collègues,

ses amis de sa profonde empathie dans ce drame. La Libre Pensée leur témoigne sa profonde solidarité dans cette cruelle épreuve. La Libre Pensée condamne fermement et énergiquement cet acte odieux d’un fanatique religieux qui s‘ajoute à d’autres assassinats commis par des religieux épris de haine envers l’Humanité.

Le dimanche 18 octobre 2020, la Libre Pensée était présente dans les rassemblements qui ont eu lieu.

Nous y étions, car tuer un être humain, c’est assassiner l’Humanité toute entière.

Nous y étions, car chaque être humain porte l’entière condition humaine.

Nous y étions, sans ostentation ni publicité, simplement par respect et solidarité dans une discrétion assumée.

Nous y étions pour marquer notre refus absolu que la chaine d’union de l’Humanité soit séparée d’un de ses maillons

Nous y étions, parce que la Fraternité doit toujours être plus forte que le rejet de l’autre

Nous y étions, mais pas avec les porteurs de haine qui utilisent ce drame épouvantable pour marquer de leur xénophobie une partie de la population qu’ils vouent aux gémonies.

Nous y étions, pour rendre hommage à cet enseignant dévoué à son métier qui est d‘instruire, c’est-à-dire de construire des êtres humains conscients, libres d’assurer leurs destinées.

Nous y étions, mais pas avec ceux qui parlent des autres pour mieux parler d‘eux-mêmes et se faire de la publicité à bon compte.

Nous y étions, parce que nous voulons un monde meilleur où chacun peut avoir sa place dans l’égalité de tous.

Nous y étions, mais pas avec ces médias, tels des vautours, qui s‘abreuvent du sang des victimes pour accroitre leurs audiences et qui donnent un perchoir toujours plus grand aux corbeaux de mauvaise augure porteurs de haine et xénophobie croissante.

Nous y étions, car la liberté, en premier lieu, la liberté de conscience et d’expression est notre bien le plus précieux. 

Nous y étions, mais pas avec les croque-morts qui se drapent dans les linceuls des autres pour mieux s’auto-glorifier et pour mieux justifier leur politique réactionnaire.

Nous y étions, car le véritable tombeau de Samuel Paty sera toujours dans le cœur de celles et de ceux qui l’ont aimé et dans la mémoire de celles et de ceux qui se souviendront de lui. Les Egyptiens dans la Haute-Antiquité pensaient qu’il y avait deux morts, d’abord quand l’âme quittait le corps et quand mourait la dernière personne qui avait prononcé votre nom.

Nous y étions, pour que le nom de Samuel Paty ne s’efface jamais dans nos mémoires et dans nos cœurs.

Nous y étions…. Pour plus jamais cela.

Paris, entre peine et solidarité, le 18 octobre 2020 »

 

Tous républicains ?

Depuis les déclarations des uns et des autres s’enchaînent, de la gauche à l’extrême droite, tous, la main sur le cœur, s’empressent de saluer l’homme, le héros de la République, assassiné par la barbarie en défendant les valeurs de la République. Tous saluent le travail des enseignants. Nous sommes, nous aussi, devenus des héros qu’on applaudit comme les soignants. Celles et ceux qui détruisent nos écoles publiques, nos hôpitaux, nos statuts, nos retraites, qui gèlent nos salaires, qui orientent nos hiérarchies contre nous, celles et ceux qui nous raillent toute l’année, celles et ceux qui détruisent les services publics, la laïcité, et la République, s’empressent d’affirmer leur attachement à l’école, aux valeurs de la République et à la liberté d’expression. Certains LREM osent même affirmer que le gouvernement a « choyé » ses profs !

La macronie participait aux applaudissements des soignants au printemps dernier. Quand on sait que les fermetures de lits d’hôpitaux continuent, que les primes Covid ne sont pas versées à tous les soignants et que les conditions dans la santé continuent de se dégrader, on a de quoi prendre peur face à ces hommages aux enseignants…

D’ailleurs, plusieurs reportages et autres débats, diffusés ces derniers jours, ont de quoi inquiéter les enseignants. On affirme ainsi que des enseignants ne sont pas formés à la laïcité, que d’autres s’autocensurent… Deux jours après l’assassinat, j’entendais Natacha Polony déclarer qu’il fallait faire lire Rabelais aux élèves !

On sous entend ainsi que nous ne faisons pas correctement le boulot et qu’une partie de la responsabilité nous est imputable… et puis, qui peut croire, un instant que ce barbare de 18 ans nourri à la haine et à l’intégrisme islamiste ne serait que le produit d’une « mauvaise » éducation scolaire ? « Il n’a pas lu Rabelais ? Faites gaffe quand même ! »

Serait-ce encore aux enseignants de se remettre en cause ? Depuis des décennies le discours est toujours le même ; ce serait à l’école de gérer tous les maux de la société et d’assurer toutes les carences de la société.

Avec l’affaiblissement des services publics et la fermeture de nombreuses structures, les agents de l’Etat dont les profs sont devenus les derniers soldats d’une armée censée défendre une République, elle-même attaquée par son propre état-major, et ce, depuis des années.

Peut-être, est ce, en partie, ce qui explique pourquoi il y a, en moyenne, un suicide de prof par semaine ?

 

Tous pour la liberté d’expression et la liberté de conscience ?

Alors, souvent, les profs, manifestent, font grève, ils veulent être mieux considérés, mieux payés, ils veulent maintenir, leur statut, leurs acquis et améliorer un système scolaire en difficulté. Logique non ?

C’est pourquoi, nos dirigeants, ces grands défenseurs de la liberté d’expression, ont fait passer une loi « pour une école de la confiance » dont l’article premier limite la liberté d’expression des enseignants au nom de leur nécessaire exemplarité. On nous a  empêché de communiquer avec des parents d’élèves pour les informer du contenu de la réforme des lycées. La semaine même où notre collègue a été décapité, des profs syndicalistes passaient en conseil de discipline pour « contestation de la réforme des lycées entre 2018 et 2020 » !

                 La liberté d’expression, c’est aussi le droit de manifester ! Toutes ces manifs réprimées, interdites, tous ces manifestants tabassés depuis la contestation de la loi El Kohmri, en passant par les gilets jaunes et toutes les manifs depuis, est-ce le travail de gouvernements qui défendent la liberté d’expression ? Et ces lycéens matraqués, arrêtés, jugés et agenouillés par des CRS ? Est-ce une leçon d’éducation morale et civique sur la liberté d’expression ? ! Et ces épreuves anticipées du Bac qui ont eu lieu en janvier dernier sous contrôle de la police ?

La vérité, c’est qu’il y a des hommages à Samuel Paty parce qu’il a été assassiné par un islamiste ! Quand des profs se suicident, il n’y a ni hommage, ni reportage, ni débat. Un islamiste a tué un prof, les gouvernements successifs tuent l’école publique !

A droite et à l’extrême droite, on défend la liberté d’expression et l’esprit Charlie quand il s’agit de « casser de l’arabe », souvenons-nous que les mêmes soutenaient bien souvent l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française)  dans ses procès contre Charlie Hebdo dans les années 90 et 2000 quand les dessinateurs s’en prenaient au pape ou à l’Eglise. Ils ne lisaient pas Charlie Hebdo à cette époque !

Avant l’attentat de 2015, des politiques de gauche comme de droite s’en prenaient à Charlie Hebdo. Ce fut le cas de Rama Yade, Brice Hortefeux ou encore Laurent Fabius dans le début des années 2010 quand Charlie Hebdo relayait déjà des caricatures de Mahomet. Et aujourd’hui, ils sont tous Charlie…

Même son de cloche du côté de l’Eglise catholique. N’oublions pas les manifs de catholique contre la pièce de théâtre «  sur le concept du visage de Dieu » dans ces mêmes années. Dans notre bulletin de décembre 2011 j’écrivais ceci : « le 10 novembre dernier, le journal Ouest France publiait en édito un texte de Guy Coq qui commençant par dénoncer les agissements des fanatiques religieux, se concluait par des propos justifiant la censure (ou l’autocensure) des artistes pouvant choquer les croyants. Il écrivait alors « Quand j'essaie d'écouter le Seigneur dans ma prière, j'entends à peu près ceci : « N'oublie jamais que le pire qui puisse arriver à l'Evangile c'est de tomber dans l'indifférence. » Aussi longtemps que l'Evangile demeurera signe de contradiction et non d'approbation tiède, et sera jugé digne de susciter le blasphème, la violence même, il y aura de l'espérance pour le renouveau de la foi. Mais après, me tournant vers l'écrivain qui s'en prend au christ, je lui dirai : « Tu dis ne pas croire en Dieu, au Christ, alors que tu sais bien que tes agressions ne susciteront aucune réaction du côté de ce... néant ! Cependant, peux-tu imaginer qu'il y a des humains pour qui tes paroles sont une grande souffrance ? Je te crois capable de l'imaginer. Ces gens-là, tu ne les connais pas. Oh, ce sont pas ceux qui viennent bousculer son théâtre. Ce sont des consciences sincères qui ne comprennent pas qu'on puisse traiter le Christ de cette façon. Imagine ta réaction si un être très cher pour toi était publiquement traîné dans la boue, insulté, accablé de haine. Trouverais-tu cela supportable ? Au minimum, n'irais-tu pas trouver l'auteur des insultes pour lui demander un peu de respect et, avant tout, de s'excuser ? » Extrémistes ? Modérés ? Deux méthodes, un seul objectif ; reprendre le contrôle de nos corps et de nos consciences. »

Les libres penseurs le savent ; toutes les religions sont dangereuses, tous les livres sacrés contiennent une

idéologie sexiste, réactionnaire, dogmatique et totalitaire. Toutes méritent d’être combattues  à coup de dérision, d’argumentations, de progrès intellectuels, scientifiques et sociaux ! Tout cela dans le respect de la liberté de conscience de chacun. Il s’agit d’un combat. Quant aux règles de la République dont la laïcité, elles doivent être appliquées à tous et toutes à égalité sans principe à géométrie variable qui s’appliquerait pour les uns et non les autres !

Les pseudos laïques dénoncent le « séparatisme » des musulmans  qui ont leurs propres associations, leurs propres écoles, leurs propres publications, qui prient en langue étrangère, où qui ne partagent pas les valeurs de la république… ces laïques voudraient plus de « laïcité » en interdisant les voiles, en interdisant les écoles coraniques…

Etrangement, ils n’ont rien à redire sur ces écoles privés chrétiennes qui nous coûtent 10 milliards d’euros par an, qui diffusent des brochures anti IVG, qui amènent des gosses dans des manifs contre les droits des homos ? Qu’ont-ils à déclarer au sujet de ces départements concordataires où la laïcité ne s’applique pas du tout ?

Où étaient-ils pour dénoncer le saccage du centre-ville du Mans en décembre 2019 par des jeunes de l’Action Française ? Ont-ils dénoncé les agissements des 10 étudiants de l’Institut Catholiques d’Etudes Supérieures qui ont attaqué le village associatif LGBT à la Roche-sur-Yon le 18 mai 2019 ?

Pour lutter contre l’islam, le gouvernement instaure une loi qui affaiblit les libertés républicaines. Avec la loi sur le séparatisme on parle d’interdire tout discours, toute association contraire à la République…

On ne pourra plus contester l’Etat ?  Une forme d’Etat ? Des valeurs républicaines ? Lesquelles ? Et puis quelle république ? Ma conception de la République ? Celle de nos dirigeants ? Sont-ce des républicains ? Ne confondent-ils pas nationalisme et République ? Sommes-nous encore dans la liberté de conscience ?

Nous affirmons, avec Rosa Luxembourg « La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement ».

Zemmour est bien libre de vomir sa haine et de mentir chaque jour sur C news !

 

« Il est plus facile de nous ôter la vie que de triompher de nos principes »

Robespierre…

 

Dans une fuite en avant délirante, faite de surenchères sécuritaires, réactionnaires voire totalitaires, nos dirigeants, ex dirigeants et nombre de ceux qui prétendent nous diriger un jour, nous sortent des affirmations plus dangereuses et tordues les unes que les autres !

Il est ainsi question de virer Nicolas Cadène, rapporteur général de l’observatoire de la laïcité. Sa conception de la laïcité s’appuie sur la loi de 1905, elle ne correspond donc pas à la « laïcité » du gouvernement.

Darmanin, de son côté, annonce son opposition aux rayons « communautaristes » ! C’est bien connu, les terroristes se sont radicalisés en achetant du couscous chez Carrefour !

Fillon affirme de son côté « une partie significative de la communauté musulmane refuse de s'intégrer, d'accepter les règles de la République et de la vie en commun. » Pas mal pour un condamné qui a confondu servir et se servir !

Fillon fustige également l’enseignement de l’arabe... Expression hallucinante d’associations d’idées plus saugrenues les unes que les autres … Arabes = musulmans=islamistes=attentats… Interdisons également les cours d’anglais dont on sait qu’ils obligent chaque jeune français à prêter allégeance à la reine d’Angleterre !

Le même Fillon déclare dans l’express « Il faut nommer les choses et avoir le courage de dire qu'il y a un problème avec la religion musulmane, et non avec les autres »… Qu’un catholique fonce, le 15 septembre dernier, sur une terrasse de café à Besançon en affirmant qu’une voix lui parle, et lui dit que c’est impossible de boire « comme ça à proximité d’un édifice religieux »… n’a rien à voir avec la folie de certains musulmans… Quasiment aucun traitement médiatique ou presque1 puisque le fou n’est pas musulman.

Blanquer dénonce les « islamo-gauchiste » qui seraient responsables de la situation. Un mois avant, le même combattait les mini jupes et des crop top dans les lycées, comme autant de menaces à la République !

D’autres souhaitent l’application immédiate de la loi Avia ; les réseaux sociaux seraient responsables de la mort de Samuel Paty puisque le parent d’élève qui attaquait samuel Paty a utilisé ceux-ci pour protester. Faut-il interdire toute parole, toute publication qui pourrait inciter un fou à passer à l’acte ? Dans ce cas, pourrons-nous demain, au nom de ce principe de précaution, encore diffuser des dénonciations de politiques corrompus ? De scandales financiers ? De scandales politiques en France ou à l’étranger ? Allons-nous confier les limites de la liberté d’expression à facebook et tweeter ?

Quand à Valls, le social-franquiste, il affirme qu’il faut « changer la constitution » pour « éradiquer l’islamisme ». Il avait moins de réticence à serrer la main des saoudiens en 2015 pour leur vendre des contrats à 10 milliards.

C’est tout le paradoxe de nos dirigeants. Ils sont pour la liberté d’expression en contraignant les manifestations, ils sont contre l’islamisme en France mais vendent des armes aux plus grandes théocraties islamistes du monde, ils luttent contre le voile en France (comme Elisabeth Badinterou le Rassemblement National3) tout en  acceptant les sous des Emirats et des Saoudiens, ils dénoncent les « islamo-gauchistes » qui manifestent quand une mosquée reçoit des coups de feu mais sont étrangement silencieux sur les agissement du cimentier Lafarge en Syrie…

 Pourquoi cette tentative de redéfinition-destruction de la laïcité ?

-Certains se situent sur le même terrain que les islamistes mais dans un autre camp. Ils veulent une guerre des civilisations ? D’où ce détournement de la laïcité qui deviendrait un instrument chrétien anti musulman…Les extrêmes s’opposent et s’alimentent les uns les autres. Qui profitent des attentats pour se refaire politiquement ?

 -Pour diviser la nation en communautés et ainsi « mieux régner »… Il ne faudra tout de même pas que le peuple s’unisse pour satisfaire ses intérêts !

-Pour des raisons électorales, il vaut mieux parler sécurité, immigration, islam… que travail, économie, retraite, aides aux plus pauvres… surtout quand on est responsable du désastre social !

- Pour transformer la République, et ses principes en autre chose… Si la République, même bourgeoise, ne permet plus la domination des salariés par la bourgeoisie, celle-ci laissera tomber ce régime. C’est déjà ce qu’il s’est passé dans la décennie qui a suivi la crise de 1929.

 

Aussi, pour vaincre le terrorisme islamiste, ne faudrait-il pas des politiques que nos élus ne veulent pas mettre en place ? Rétablir les services publics, engager un réel travail pour « détruire » les ghettos, permettre à tout le monde d’accéder à un vrai logement, de gagner sa vie avec un vrai salaire et un vrai travail, arracher les jeunes aux extrémistes qui les engrainent, embaucher plus de travailleurs sociaux, de profs, créer des services publics aider les populations marginales ou marginalisables, aider à sortir les jeunes de leur milieu… etc...

Pour que les profs soient réellement « choyés » ne faudrait-il pas commencer à dégeler le point d’indice, autrement dit, les augmenter et embaucher plus de personnels ? Même chose pour les soignants ! La République pour se renforcer a besoin d’une armada de profs, d’agents de la fonction publique, de psychologues, de travailleurs sociaux, de policiers de proximité (et pas des cow-boys chargés de taper du manifestant), de services de renseignement efficaces (affaiblis sous Sarkozy4) de juges, d’assistantes sociales, d’infirmiers, de médecins, de services publics… et surtout pas d’être dirigée par des maurassiens qui portent la cocarde tricolore pour mieux détruire la République de l’intérieur !

Les terroristes s’attaquent aux démocraties, aux libertés, à la liberté de conscience, au droit qu’à chacun de vivre en société à égalité avec les autres quels que soient son sexe, ses origines, sa religion ou ses options philosophiques. Vu les réactions du gouvernement et d’une bonne part des politiciens de ce pays on a l’impression que les terroristes gagnent la partie. Plus on attaque nos libertés, plus nos dirigeants les limitent !

On ne combat pas les ennemis de la démocratie en se torchant le derrière avec les principes fondamentaux de la démocratie. On n’impose pas la République et la liberté par la force !

« Personne n'aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c'est de les repousser comme des ennemis. » Robespierre

 

Hansi Brémond

 

1 https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/besancon-voiture-percute-terrasse-bar-faire-blesse-1873422.html

2 https://www.challenges.fr/media/ces-communicants-que-l-arabie-saoudite-paie-a-prix-d-or_624298

3 https://www.marianne.net/politique/comptes-de-campagne-ces-8-millions-venus-des-emirats-qui-ont-sauve-le-fn-en-2017

4 https://www.courrierinternational.com/article/terrorisme-comment-la-reforme-de-sarkozy-affaibli-les-renseignements-francais

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Islam, #anticapitalisme, #laïcité, #religion, #lutte des classes, #liberté d'expression

Repost0

Publié le 25 Juin 2020

Communiqué – Libre Pensée de la Sarthe

 

Nous venons d’apprendre par voie de presse, la « réimplantation »  d’une croix dite de Bridolaie sur la commune de Bazouge-Cré sur Loir.

Cette initiative d’une association locale de défense du patrimoine pose plusieurs problèmes aux défenseurs de la laïcité de l’État. D’après l’article du Maine Libre, une statue du christ datant du 19e siècle a été restaurée puis les membres de l’association ont sollicité un artisan local pour fabriquer une nouvelle croix. Celle-ci « a été réimplanté à Cré-sur-Loir le 5 juin 2020 » et sera officiellement inaugurée, et bénie, le samedi 27 juin »

Comment comprendre cette inauguration officielle accompagnée d’une bénédiction dans une République qui a séparé les Églises de l’État depuis 1905 ? L’article précise, par ailleurs, que ce projet a eu le soutien de la municipalité.

Si de l’argent ou des moyens techniques ont été alloués par la municipalité pour ce projet,  il  y a alors une deuxième entorse à la loi de 1905 et notamment  à l’article 2 de la loi de 1905 qui précise que  « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

On apprend enfin que « la croix de la Bridolaie sera inaugurée sur la parcelle octroyée par la commune » alors que cette croix se trouvait autrefois sur un site privé. C’est une 3e atteinte à la laïcité de la République, en totale contradiction avec l’article 28 de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’État qui stipule qu’ « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »

On est en droit de s’interroger sur le caractère prétendument culturel de cette opération. Peut-on parler de restauration du patrimoine quand la dite croix est en fait une fabrication nouvelle implantée sur un autre site que son emplacement historique ? Ne devrait-on pas parler d’une opération cultuelle en opposition totale avec la laïcité de l’État et de ses collectivités ?

Le fait que l’association de restauration du patrimoine n’ait que deux partenaires dont l’un d’eux est la fondation Notre Dame jette d'autant plus le trouble sur l’orientation de la dite association. Pour la Libre Pensée, tout cela ressemble plutôt à une opération cléricale de ré-évangélisation.

Ce n’est pas la première fois que l’Église catholique et ses alliés s’octroient le droit de marquer le territoire en érigeant des symboles religieux nouveaux, anciens ou supposément anciens.

Il nous faut aussi rappeler que plus d’un français sur deux n’est pas croyant et qu’une large partie de la population se désintéresse des religions. Le fait que la cagnotte en ligne lancée pour financer l’opération n‘ait récolté que 10 € sur un objectif de 2500 € confirme nos propos.

Pour ce qui est de l’aide de la commune, rappelons que l’argent public doit servir aux biens de tous et non pas satisfaire le prosélytisme religieux d’une minorité.

La Libre Pensée exige le respect de la laïcité de la République garantie par la loi du 9 décembre 1905 !

Nous demandons le déplacement de cette croix sur un terrain privé.

Nous demandons qu’aucun financement public ne soit utilisé dans cette opération religieuse.

 

Le Mans, le 25 juin 2020

photo Ouest France

photo Ouest France

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 17 Novembre 2019

Mme de Montchalin, ministre d’Emmanuel Macron et Edouard Philippe, a affiché au nom du gouvernement, un soutien à peine voilé aux putschistes. Les principaux médias ont évidemment illustré cette position honteuse.

 

Cette image de la sénatrice autoproclamée Présidente de Bolivie, brandissant une énorme Bible qu’elle réinstalle dans le palais présidentiel, résume bien ce qui se trame.

 

En février 2009, l’Ambassade de Bolivie à Paris avait pris contact avec la Fédération Nationale de la Libre Pensée pour discuter du communiqué que nous avions publié pour saluer la nouvelle Constitution de Bolivie qui instaurait la Séparation de l’Église et de l’État : la communication avait été chaleureuse et nous avions bien sûr souhaité que la présidence d’Evo Morales soit l’occasion de renforcer nos liens en Amérique Latine.

 

Nous savions aussi, les uns et les autres, que cette Séparation des Eglises et de l’État avait un contenu social, vis à vis des Amérindiens, mais aussi et surtout vis à vis de l’appropriation par le peuple de Bolivie des richesses de son sous-sol.

 

Nous rappelions dans ce communiqué : « Cela n’a pas été sans mal ni sans violences tant les forces réactionnaires ont mis tout leur poids dans la balance. A tel point que l’Assemblée Constituante dût abandonner Sucre la capitale constitutionnelle pour la ville minière d’Oruro où elle put travailler en sécurité sous la protection des jeunes, des paysans et des mineurs.

 

Avec émotion, parce que cette nouvelle Constitution comporte un certain nombre de dispositions que la Libre Pensée ne peut qu’approuver :

-interdiction d’installation de bases militaires étrangères,

-reconnaissance de plusieurs types de propriété y compris la propriété communautaire, dans le même temps qu’il y aura limitation de la grande propriété appelée « latifundia »,

-interdiction de l’aliénation des ressources naturelles au profit de puissances, entreprises ou personnes étrangères, acte considéré désormais comme un crime.

 

Avec émotion parce cette nouvelle Constitution sépare les Eglises de l’Etat. La Bolivie sera donc le premier Etat d’Amérique du Sud à adopter constitutionnellement la Laïcité, puisque le Mexique fait partie de l’Amérique du Nord. La Bolivie ouvre le chemin à tous les peuples d’Amérique latine.

 

Il faut peser à son juste poids ce que cette décision représente de conviction et de détermination.

 

Il faut se convaincre du poids de cette mesure dans un continent dominé depuis 1492 par l’Eglise catholique.

 

Il faut considérer la valeur exemplaire de ce vote populaire, car ce n’est pas une Assemblée qui a pris une décision, mais un peuple tout entier qui en s’exprimant démocratiquement a, selon la vieille formule, décidé : « l’Eglise chez elle et l’Etat chez lui ». »

 

Quelle qu’ait été la suite, ce qui a été exprimé par cette Constitution reste totalement d’actualité et cela désigne, dix ans après, ceux qui sont les auteurs de ce coup d’Etat, dont nous espérons que la mobilisation viendra à bout.

 

Nous assurons le peuple bolivien de la solidarité des libres penseurs de France

 

Paris, le 15 novembre 2019

A propos du coup d’État en Bolivie

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Internationale de la LP, #Christianisme, #communiqués nationaux, #laïcité

Repost0

Publié le 3 Octobre 2019

Cher(e)s ami(e)s cher(e)s camarades,

la Fédération Sarthoise de la Libre Pensée tient un stand. Nous vous y attendons. Notez par ailleurs, une intervention d'Hansi Brémond, à 12h30, samedi 12 octobre, à l'espace associatif sur le thème de la laicité.

 

La Libre Pensée présente à la 25ème Heure du livre

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72, #laïcité

Repost0

Publié le 3 Septembre 2019

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72, #laïcité, #liberté

Repost0

Publié le 1 Mai 2019

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #association amie, #annonces et infos lp 72, #laïcité

Repost0

Publié le 15 Décembre 2018

Le 8 décembre 2018, près d'une cinquantaine de libres penseurs étaient rassemblés devant la préfecture, voici le discours prononcé par le président de la fédération sarthoise des libres penseurs :  Hansi Brémond

 

 

 

Défendre la laïcité, c’est défendre la République !

 

La loi du 9 décembre 1905 a institué la séparation des Eglises et de l’Etat, en interdisant la reconnaissance juridique des religions et leur financement public.

Cette loi a distingué très nettement la sphère publique en charge de l’intérêt général (Institutions, Gouvernement, Administration, Services publics, fonctionnaires) où la neutralité est de règle, et la sphère privée qui se compose de tout le reste, allant de la rue à la vie intime, où chacune et chacun est libre d’exprimer les opinions de son choix, de porter les insignes, emblèmes et les vêtements qu’elle ou il désire.

Cette loi, élaborée en 1904 au Congrès international de la Libre Pensée à Rome, face au Vatican, a été ensuite portée par l’ensemble du mouvement laïque, syndical, politique, Elus républicains, démocrates et Francs-maçons artisans de l’absolue liberté de conscience.

 

Pour leur part, les principales minorités religieuses (Vieux catholiques, Protestants, Israélites) ont vu la possibilité de vivre leur foi en toute quiétude et n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire triompher cette loi de la liberté de conscience.

Quand cette loi fut votée, les nationalistes et indépendantistes en Afrique du Nord n’eurent de cesse d’exiger son application afin de garantir le libre exercice du culte sans tutelle gouvernementale et coloniale. Ce qui leur fut refusé jusqu’au moment de l’indépendance de l’Algérie en 1962. L’Article 43 de la loi de 1905 ne fut donc jamais mis en œuvre en Algérie.

 

La laïcité garantit la liberté de croire ou de ne pas croire.

La loi de 1905 a permis globalement d’assurer une paix civile pendant plus de 100 ans durant lesquels les personnes ne se massacrèrent plus pour des raisons religieuses. Hormis, la période du Régime de Vichy où les coups les plus graves furent portés au principe de Séparation. Notons que le gouvernement provisoire et les gouvernements successifs n’abrogèrent pas toutes les dispositions pétainistes.

 

La loi de 1905 est le produit de notre Histoire, de la philosophie des Lumières et de l’idéal républicain. Avec la laïcité, la République n’est ni chrétienne, ni juive, ni musulmane, ni athée, elle est neutre !

 

Pourtant certains jouent avec le feu en détournant la laïcité, en la dévoyant ou même pire en voulant la réformer.

 

Des menaces pèsent sur le principe de laïcité.

 

  • Certaines forces politiques veulent charger la laïcité d’un contenu identitaire. L’extrême-droite notamment veut s’approprier le mot pour mieux distiller son venin xénophobe. Hier les juifs, les arabes, aujourd’hui les musulmans. Ces nationalistes invoquent la laïcité pour stigmatiser une partie du peuple mais n’hésitent pas à se faire les relais des discours liberticides du Vatican quand il s’agit du d’attaquer les droits de femmes ou des homosexuels.

 

  • Certains, parfois les mêmes, veulent organiser un « islam de France », pour trier entre les « bons » musulmans et les « mauvais » et pour mieux contrôler les pratiquants. Cette orientation a déjà renforcé les courants les plus extrémistes non retenus par l’Etat dans la mise en place du conseil du culte musulman sous Sarkozy. Qui plus est, il s’agit d’organiser une religion, de la financer et finalement d’établir un véritable concordat en contradiction avec la loi de 1905. Agir ainsi, c’est ouvrir une brèche dans laquelle chaque culte peut s’engouffrer. C’est détruire la laïcité de la République française. Le gouvernement Macron souhaite modifier la loi dans ce sens, il menace directement la laïcité de la République.

 

  • L’Article 2 de la loi de 1905 déclare comme un principe institutionnel : « la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte ». Or, par la loi du 31 décembre 1959, dite loi Debré, l’Etat finance l’enseignement privé catholique, au mépris du principe : « Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’école privée ».

Chaque année, à notre connaissance, ce sont largement plus de 12 milliards de fonds publics qui sont détournés pour financer l’enseignement catholique, au détriment de l’Enseignement public, en application de la seule loi Debré (aggravée par les lois Guichard- Pompidou, Guermeur, Rocard, Chevènement, accords Lang-Cloupet, loi Carle...) ; s'y ajoutent la part des 4 milliards d’€ de taxe d’apprentissage des entreprises et de la formation continue qui va à l’enseignement privé ainsi que les déductions fiscales de 66% sur les dons aux fondations (fondation pour l'école et fondation Saint-Matthieu notamment).

L’état finance ainsi une école qui a, dans plusieurs cas, emmenée des élèves dans les manifestations contre le mariage pour tous… une école qui, dans certains établissements, refusent de faire les cours sur la prévention et la sexualité, une école qui n’est pas neutre et qui diffuse un message religieux et réactionnaire.

 

L’enseignement privé catholique ne complète pas l’Enseignement public, il le concurrence outrageusement avec les fonds publics détournés de leur mission d’origine. Il faut revenir aux fondamentaux et permettre le droit à l’Instruction pour tous au sein de l’Ecole publique, laïque et républicaine.

 

  • le président Macron par ses actes et ses discours inquiètent les laïques. Le 20 juin 2017, le Président de la République participait es-qualité au diner de rupture du jeûne du Ramadan avec le Conseil Français du Culte Musulman. En 2018 c’était au tour de Gérard Collomb et Edouard Philippe. Le 22 septembre 2017, Le président en appelait aux protestants pour « éclairer » les débats de bioéthique à venir, dont il dit ne pas souhaiter qu’ils divisent la société. ». Le 9 mars 2018, Emmanuel Macron honorait de sa présence le diner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.  Le 9 avril 2018, il prononçait son discours à l’invitation de la Conférence des Évêques catholiques de France, au Collège des Bernardins, où il s’est prononcé pour réparer des liens prétendument « abimés » entre l’Église catholique et l’État. En juin 2018, Emmanuel Macron est allé à Rome pour recevoir le titre de proto-chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran, marquant ainsi la déférente subordination de l’État français au Vatican. Comme tous ceux qui ont reçu l’étole, il a plié le genou devant le pape.
  • Pour couronner le tout, on apprenait le 5 novembre dernier, la volonté de Macron de modifier la loi de 1905 pour que l’état reconnaisse les cultes, trie entre ceux jugés bons ou mauvais et pour accorder de nouveaux avantages fiscaux aux cultes reconnus par l’Etat.  Il s’agirait selon eux de lutter contre l’islamisme en autorisant certaines mosquées et pas d’autres. Qui peut un instant croire que le terrorisme va disparaitre parce que l’état français organise le culte musulman ?

 

 Déjà à l’époque de Sarkozy, les mosquées les plus radicalisées n’ont pas été retenues par le gouvernement pour faire partie du conseil du culte musulman… cette non-labélisation par sarko, ne les a pas affaibli, bien au contraire, elle les a aidé à attirer les plus radicalisés ou radicalisables vers elles… ces politiques ne luttent pas contre l’islamisme, elles le renforcent… tout comme les opex et les tribunes incessantes et permanentes sur la dangerosité supposée supérieure de l’islam par rapport aux autres cultes.

 

Dans ce nouveau projet, dont on devrait en savoir plus en janvier…Emmanuel Macron, comme tous les président bonaparte, prend pour modèle le petit corse et son projet ressemble fort au fameux Statut des Juifs de 1808, décrété par Napoléon.

En rupture complète avec les structures historiques du judaïsme, il imposait de l’extérieur une organisation particulière :

Un décret était alors pris « sur la répression des abus imputés aux Juifs

 

 

Ce décret soumettait les Juifs à une législation d’exception qui portait atteinte à l’égalité civique.

 

Connu sous le nom de « Décret infâme », ce texte comporte essentiellement quatre points :

- Toutes les dettes contractées vis-à-vis des juifs sont susceptibles d’ajournement, de réduction, voire dans certains cas, sont simplement annulées.

- Pour avoir le droit de commercer, les juifs doivent obtenir des patentes spéciales du Conseil municipal de leur localité.

- Les Juifs ne peuvent pas s’établir librement s’ils n’y résidaient pas avant 1808 dans les départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.

- Les Juifs sont astreints au service militaire, sans avoir le droit (comme les non-juifs) de payer pour un remplaçant.

 

En 2018, Gérald Darmanin (Ministre des comptes publics) revendiquait un « concordat pour l’Islam » : « Il invoque « l’autorité de Napoléon » qui a réussi à intégrer les juifs à la nation.

(Source : Source : 7x7.press).

 

Ces mesures, qui servent de modèle revendiqué aujourd’hui par les tenants de l’organisation du Culte musulman, furent un tel scandale que le Décret fut abrogé par Louis XVIII sous la Restauration. Un comble ! (Source : Histoire populaire de la France par Michelle Zancarini-Fournel)

Quand on voit le modèle revendiqué, on peut craindre les plus graves conséquences pour la démocratie, la République, l’Egalité et la Laïcité, si on applique ces principes à l’organisation du culte musulman.

 

 

 

La loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat organise juridiquement une distinction nette entre, d’une part ce qui relève de la sphère publique  qui est astreinte au principe de neutralité ; et, d’autre part la sphère privée qui est tout le reste. Dans la sphère privée, il ne peut y avoir de neutralité, puisque c’est le lieu, par excellence, où les opinions peuvent et doivent s’exprimer.

 

Nous sommes dans une situation où l’on « laïcise » de plus en plus la sphère privée en multipliant les atteintes à la liberté d’expression et de comportement, et, où, dans le même temps, on privatise de plus en plus les services publics, la sphère publique.

 

On arrive donc à une situation où la Séparation entre la sphère publique et la sphère privée est profondément remise en cause et tend à disparaitre. D’un côté, on supprime des libertés démocratiques, de l’autre, on applique de manière croissante les lois du marché.

 

En voulant supprimer cette frontière, on veut faire de toute la société un corps unique, régi par les mêmes principes. La distinction entre le temporel et le spirituel n’a plus lieu d’être. La société devient totale, donc totalitaire.

 

Il n’y a plus de séparation, donc de protection des individus entre ce qui relève de l‘intérêt général et des intérêts particuliers. Il n’y a plus qu’un seul corps social, c’est l’institutionnalisation du Corporatisme, dont le fascisme et le nazisme ne furent que des variantes.

 

Si tout est mélangé et devient la même chose, alors le religieux est partout, il n’y a plus de Séparation des Eglises et de l’Etat. Le « lien est donc réparé » selon les vœux d’Emmanuel Macron.

 

Ce qu’ils annoncent, c’est la fin de la laïcité.

Ne touchez pas à la loi de 1905 !!!

 

Nous, militants de la cause laïque, appelons à la plus grande vigilance contre toute tentative de détourner la laïcité de ses objectifs.

 

Nous en appelons au respect plein et entier de ses principes fondateurs. La laïcité organise l’espace public et donne sens à la citoyenneté républicaine qui garantit la démocratie. Ce n’est ni une police de la pensée, ni une option philosophique parmi d’autres valeurs particulières.

 

Nous appelons les militants laïques à s’organiser, à se rassembler autour des fondements de la laïcité républicaine, telle que définie par la loi de 1905. Nous demandons l’application de cette loi, sans modification, et l’abrogation des lois anti-laïques mises en place depuis 1905 comme la loi Debré de 1959. .

 

 

Nous ne sommes pas seuls ; l’unité des laïques est en train de se mettre en place :

 

Les associations laïques se sont réunies au siège de la Ligue de l’Enseignement le jeudi 22 novembre 2018. La Fédération nationale de la Libre Pensée était naturellement présente.

Les associations présentes ont élaboré et adopté un communiqué commun contre ce toilettage de la loi de 1905

Ont signé :

  • Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Actives (CEMEA) ,
  • Conseil National des Associations Familiales Laïques
  • CNAFAL
  • Fédération des Conseils de Parents d’Elèves - FCPE
  • Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International « Le Droit Humain »
  • Fédération Générale des Pupilles de l’Enseignement Public
  • Fédération nationale de la Libre Pensée
  • Francas
  • Fédération Syndicale Unitaire FSU
  • Ligue de l'Enseignement
  • Ligue des Droits de l’Homme
  • Mouvement Français pour le Planning Familial
  • SE UNSA
  • SI-EN UNSA Education
  • SNPDEN
  • Solidarité Laïque     
  • Syndicat de l’Education Populaire-UNSA
  • Union des Familles Laïques – UFAL
  • Union Rationaliste
  • UNSA Education
  • Débats Laïques
  • Libres Mariannes

Par ailleurs des appels alant dans le même sens ont été adoptés par la Ferc CGT et la FNEC FP FO :

La déclaration de la FERC CGT

La déclaration de la FNEC FP FO

 

Nous allons déposer une motion au préfet qui reprend le texte de ces organisations laïques :

 

Motion des militants laïques réunis place de la préfecture au mans le 8 12 2018 à 15h

 

Les militants laïques, démocrates, libres penseurs, présents ce samedi 08 décembre 2018 devant la préfecture de la Sarthe rappellent la nécessité de ne pas toucher à la loi de 1905, ils s’engagent à préparer les conditions de la mobilisation la plus large pour défendre cette loi, si le gouvernement maintenait sa volonté de la modifier.

 

Ils se reconnaissent dans l’appel « non à la révision de la loi de 1905 » d’ors et déjà signé par plusieurs dizaines d’organisations laïques et de syndicats.

 

Non à la révision de la loi de 1905!

Des projets de révision de la Loi de 1905 seraient à l’étude. S’il s’agit de mieux encadrer des dérives intégristes mettant en cause les principes et valeurs de la République, le titre V de la loi, intitulé Police des cultes fournit l’arsenal juridique suffisant. S’il s’agit de financer les cultes de quelque manière que ce soit, on entrerait alors dans une procédure concordataire que la loi de 1905 avait précisément pour but d’abolir.

Les Organisations laïques soussignées, réunies le jeudi 22 novembre 2018 à Paris, mettent en garde contre toute modification de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, quelles qu’en soient les voies. Cette loi est un pilier fondamental de la République. Pour assurer à chaque citoyen la liberté de conscience, elle a instauré un juste équilibre entre la garantie du libre exercice des cultes et la neutralité confessionnelle de l’Etat.

Les organisations signataires rappellent donc solennellement l’intangibilité des principes solidairement posés par la loi :

 

Article 1 La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

Article 2 La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

Elles demandent, par-delà les débats inutiles que suscitent ces projets de révision, que soit déjà et complètement appliquée la loi.

 

  • Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Actives (CEMEA) ,
  • Conseil National des Associations Familiales Laïques
  • CNAFAL
  • Fédération des Conseils de Parents d’Elèves - FCPE
  • Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International « Le Droit Humain »
  • Fédération Générale des Pupilles de l’Enseignement Public
  • Fédération nationale de la Libre Pensée
  • Francas
  • Fédération Syndicale Unitaire FSU
  • Ligue de l'Enseignement
  • Ligue des Droits de l’Homme
  • Mouvement Français pour le Planning Familial
  • SE UNSA
  • SI-EN UNSA Education
  • SNPDEN
  • Solidarité Laïque     
  • Syndicat de l’Education Populaire-UNSA
  • Union des Familles Laïques – UFAL
  • Union Rationaliste
  • UNSA Education
  • Débats Laïques
  • Libres Mariannes
Défense de la laicité ; discours du 8 décembre place de la préfecture au Mans

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72, #communiqués nationaux, #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 14 Décembre 2018

Le Mans, le 24 novembre 2018

 

Libre Pensée

(Groupe Louis Crétois)

Maison des associations et des syndicats

4 rue d’Arcole

72000 Le Mans

 

 

Monsieur le maire,

 

La Libre Pensée, association loi 1901, et qui voit remonter ses origines aux années 1847-1848, a notamment pour objet de défendre le principe constitutionnel de laïcité et la séparation des Églises et de l’État, garantie par la loi du 9 décembre 1905.

 

Plusieurs de nos adhérents et de nos sympathisants se trouvent être des habitants de votre commune, et ceux-ci ont attiré notre attention sur deux points.

 

Tout d’abord, sachez que la stèle commémorative du génocide arménien les a interpellés. Loin d'eux l'intention de remettre en cause cette reconnaissance du génocide subi par la population arménienne en 1915.

Nous nous permettons d'ailleurs ici de saluer l'initiative de votre commune. Cependant, ce khachkar peut être appréhendé comme un  symbole religieux, qui, sur un terrain appartenant à la commune, va à l'encontre de la Loi de 1905 et notamment de son article 28. La bénédiction qu'il a reçue du père Avedis Balékian, de l’église apostolique arménienne d’Issy-les-Moulineaux, lors de la cérémonie, confirme le mélange des genres et le non-respect de la laïcité.

 

Mais c'est le projet d'aménagement du centre-ville, qui plus est dans le contexte précédemment cité, qui les préoccupe actuellement. En effet, ce projet mentionne très clairement une maison paroissiale ainsi que le presbytère. C'est donc pour répondre à leur inquiétude que nous vous adressons ce courrier. Nous vous demandons par la présente de nous apporter l'assurance qu'aucun centime d'argent public ne sera consacré à ces deux bâtiments. Bien entendu, l'église, classée, n'est pas l'objet de notre courrier.

 

Dans l'attente de votre réponse, nous vous adressons, Monsieur le maire, nos salutations respectueuses et libres penseuses.

 

Liliane Deloffre,

Présidente du groupe Louis Crétois

Libre Pensée du Mans

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 25 Novembre 2018

Défendre la laïcité, c’est défendre la République !

 

La loi du 9 décembre 1905 a institué la séparation des Églises et de l’État, en interdisant la reconnaissance juridique des religions et leur financement public. Cette loi a distingué très nettement la sphère publique en charge de l’intérêt général (Institutions, Gouvernement, Administration, Services publics, fonctionnaires) où la neutralité est de règle, et la sphère privée qui se compose de tout le reste, allant de la rue à la vie intime, où chacune et chacun est libre d’exprimer les opinions de son choix, de porter les insignes, emblèmes et les vêtements qu’elle ou il désire.

Cette loi, a été portée par l’ensemble du mouvement laïque, syndical, politique, Élus républicains, démocrates et Francs-maçons, artisans de l’absolue liberté de conscience.

Ce principe fondamental de notre république permet la concorde civile et l’unité du peuple par-delà les différences. La laïcité garantit la liberté de croire ou de ne pas croire.

Avec la laïcité, la République n’est ni chrétienne, ni juive, ni musulmane, ni athée, elle est neutre !

 

Des menaces pèsent sur le principe de laïcité.

 

  • Certaines forces politiques veulent charger la laïcité d’un contenu identitaire. L’extrême-droite notamment veut s’approprier le mot pour mieux distiller son venin xénophobe. Hier les juifs, les arabes, aujourd’hui les musulmans. Ces nationalistes invoquent la laïcité pour stigmatiser une partie du peuple mais n’hésitent pas à se faire les relais des discours liberticides du Vatican quand il s’agit du d’attaquer les droits de femmes ou des homosexuels.

 

  • Certains, parfois les mêmes, veulent organiser un « islam de France », pour trier entre les « bons » musulmans et les « mauvais » et pour mieux contrôler les pratiquants. Cette orientation a déjà renforcé les courants les plus extrémistes non retenus par l’Etat dans la mise en place du conseil du culte musulman sous Sarkozy. Qui plus est, il s’agit d’organiser une religion, de la financer et finalement d’établir un véritable concordat en contradiction avec la loi de 1905. Agir ainsi, c’est ouvrir une brèche dans laquelle chaque culte peut s’engouffrer. C’est détruire la laïcité de la République française. Le gouvernement Macron souhaite modifier la loi dans ce sens, il menace directement la laïcité de la République.

 

  • l’article 2 de la loi de 1905, déclare comme un principe institutionnel : « la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte ». Pourtant des collectivités, organisent la promotion de religions en finançant des monuments religieux ou la construction de lieux de culte, L’Etat, lui-même, par la loi dite Debré, de 1959, finance l’enseignement privé catholique au mépris du principe : « Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’école privée ». Chaque année, ce sont au moins 12 milliards de fonds publics qui sont détournés pour financer l’enseignement catholique. L’enseignement privé catholique ne complète pas l’Enseignement public, il le concurrence outrageusement !

 

  • le président Macron par ses actes et ses discours inquiètent les laïques. Le 20 juin 2017, le Président de la République participait es-qualité au diner de rupture du jeûne du Ramadan avec le Conseil Français du Culte Musulman. En 2018 c’était au tour de Gérard Collomb et Edouard Philippe. Le 22 septembre 2017, Le président en appelait aux protestants pour « éclairer » les débats de bioéthique à venir, dont il dit ne pas souhaiter qu’ils divisent la société. ». Le 9 mars 2018, Emmanuel Macron honorait de sa présence le diner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.  Le 9 avril 2018, il prononçait son discours à l’invitation de la Conférence des Évêques catholiques de France, au Collège des Bernardins, où il s’est prononcé pour réparer des liens prétendument « abimés » entre l’Église catholique et l’État. En juin 2018, Emmanuel Macron est allé à Rome pour recevoir le titre de proto-chanoine d’honneur de Saint-Jean-de-Latran, marquant ainsi la déférente subordination de l’État français au Vatican. Comme tous ceux qui ont reçu l’étole, il a plié le genou devant le pape. Pour couronner le tout, on apprenait le 5 novembre dernier, la volonté de Macron de modifier la loi de 1905 pour que l’état reconnaisse les cultes, trie entre ceux jugés bons ou mauvais et pour accorder de nouveaux avantages fiscaux aux cultes reconnus par l’Etat. 

 

Ce qu’ils annoncent, c’est la fin de la laïcité.

Ne touchez pas à la loi de 1905 !!!

 

Nous, militants de la cause laïque, appelons à la plus grande vigilance contre toute tentative de détourner la laïcité de ses objectifs. Nous en appelons au respect plein et entier de ses principes fondateurs. La laïcité organise l’espace public et donne sens à la citoyenneté républicaine qui garantit la démocratie. Ce n’est ni une police de la pensée, ni une option philosophique parmi d’autres valeurs particulières. Nous appelons les militants laïques à s’organiser, à se rassembler autour des fondements de la laïcité républicaine, telle que définie par la loi de 1905. Nous demandons l’application de cette loi, sans modification, et l’abrogation des lois anti-laïques mises en place depuis 1905 comme la loi Debré de 1959. .

 

 

Nous vous appelons à vous joindre à nous pour un rassemblement

Le Samedi 8 décembre 2018

15h place de la Préfecture, le Mans

Rassemblement pour défendre la laïcité - le 8 décembre au Mans !

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72, #appel, #communiqué LP 72, #laïcité

Repost0

Publié le 19 Septembre 2018

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72, #laïcité

Repost0

Publié le 1 Septembre 2018

Dans sa lettre de rentrée aux personnels de l'éducation nationale, le ministre Blanquer évoque la défense de laïcité et la création d'un conseil des sages pour assurer la promotion et la défense de la laïcité dans l'Ecole publique.

voici deux liens qui montrent clairement le caractère anti-laique de ce conseil des sages :

-Conseil des Sages de la laïcité du Ministre Jean-Michel Blanquer : Derrière la paille des mots, le grain des choses : Une présidente antilaïque aux manettes

 

Lisez également le manifeste de la Libre Pensée adopté lors de son congrès national d'aout 2018, il rappelle bien l'engagement anti-laique du gouvernement actuel et du président.

-Manifeste de la Libre Pensée

 

POur finir, voici un extrait de la Résolution laïque adoptée lors du dernier congres de la Libre Pensée

"Le ministre de l’Education Nationale Blanquer s’est positionné en faveur de l’enseignement du fait religieux à l’Ecole publique.

Le gouvernement Macron a inscrit dans son programme électoral : « Développer la connaissance des différentes religions à l’école en prévoyant un enseignement spécifique sur le fait religieux ».

Ainsi, le gouvernement, et le ministre Blanquer, ministre de l’Education nationale, qui a fait sa scolarité au collège Stanislas, établissement privé catholique, ont pour projet d’introduire « l’enseignement du fait religieux à l’Ecole », vieille lune réapparaissant régulièrement depuis le rapport Debray de 2002.

Jean-Michel Blanquer, lors d’une rencontre avec les religieux le 21 décembre 2017, a clairement révélé ses intentions : « Nous avons commencé à mettre en place ce sur quoi nous sommes engagés en termes d’enseignement, de formation des enseignants, indispensable pour le bon exercice de la laïcité […] pour expliquer l’histoire de notre pays, mais aussi le fait religieux dans sa plénitude. », les « esprits sont mûrs » pour cette nouvelle étape, a-t-il ajouté. Pour lui, la France doit devenir « ce lieu où nous ne cachons rien des religions et du fait religieux, où le pluralisme des religions est pleinement reconnu et peut s’épanouir et où nous savons dans le même temps traiter de cette grande fracture du monde ». Car pour lui, on s’en doute : « On ne doit pas considérer que l'école laïque signifie école athée » (Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro). Suite à cette rencontre, Macron indiquera : « les douze hommes de religion ont demandé si les cultes seraient associés à la construction [des] programmes [de l’enseignement] et ont compris que la porte ne serait pas fermée. »

La Libre Pensée ne voit dans cette tentative qu’une basse et sournoise opération visant à faire entrer le prosélytisme confessionnel à l’Ecole. En effet, l’étude des religions est déjà pratiquée à l’Ecole publique, au travers de certains enseignements disciplinaires."

Quand la "promotion" de la laïcité de l'Ecole est assurée par des anti-laïques

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité, #communiqués nationaux

Repost0

Publié le 14 Août 2018

Voici un communiqué de nos amis de la Libre pensée du Maine et Loire.

 

Trélazé :

 De l'orgue de l’église Saint-Pierre  au centre culturel de la mosquée,

continuité d'une  politique qui sape la séparation des Eglises et de l’État.

 

 

Le Courrier de l'Ouest du 10 août  nous apprend  que la magnifique charpente  que l'on aperçoit  depuis la voie rapide  est celle de la mosquée de Trélazé. Il nous dit aussi que la municipalité  a voté une subvention  de 300 000€  pour  le « Centre culturel » dont la mosquée n'est qu'une partie.

 

Encouragé  par les petits arrangements  permis par le Conseil d’État   à propos de  l'application  de la loi du  9 décembre 1905, M.Goua et  sa municipalité  ont donc recommencé à une autre échelle !

 

On  se souvient  que c'était également  sous un prétexte culturel  que  près de 100 000 €  avaient été consacrés à l'installation d'un orgue romantique du XIXe  dans l’église  paroissiale, place Francisco-Ferrer. Il devait y avoir concerts d'orgue  et école d’orgue et, en contrepartie de son  éventuelle utilisation liturgique, la paroisse devait verser une somme forfaitaire déterminée par convention à la ville. On n'entend plus parler ni de concerts, ni de l’école d'orgue ( le site spécialisé « Orgue en France »  ne connaît pas Trélazé, ni l’école de musique intercommunale) , ni de cette redevance (nous vérifierons avec  le compte administratif).

 

 Nous ne sommes guère surpris. Nous ne le serons pas demain  pour les activités autour de la mosquée. En juin le maire  se vantait dans une réunion publique  qu'il était en retard  car il était à la rupture du jeûne  du Ramadan...

 

Cette opération s'inscrit  dans  la politique de MM. Macron et Valls  dont M. Goua est un affidé : rétablir le  lien avec les religions  par un financement public et une reconnaissance des cultes. Mais cela a toujours une contrepartie. Le  12 avril 1905, Aristide Briand, rapporteur de la loi, déclarait à la Chambre des Députés :

 

«  Messieurs, je crois que M. Delafosse s'abuse sur la portée réelle de sa proposition. Si, conformément à son amendement, vous mainteniez le budget des cultes, ainsi que, par une conséquence logique, le droit pour les départements et les communes de subventionner les cultes, vous vous trouveriez appelés fatalement à prendre, au moyen de dispositions ultérieures, certaines précautions contre le mauvais usage que l’Église pourrait faire de ces subventions ; vous seriez  vite entraînés dans les voies d'un Concordat nouveau. »

 

Un Concordat  c'est de l'argent pour les cultes, une reconnaissance  du droit des religions à  influencer la vie publique, mais c'est aussi un contrôle politique  des croyances et des croyants par les pouvoirs publics.

 

C'est avec cela que la  déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789  puis la loi du 9 décembre 1905 ont rompu.C’est à ces textes que les citoyens doivent leur liberté de conscience.

 

Séparation des Eglises et de l’État

Liberté absolue de conscience

Défendons la loi de 1905.

                                                                                                              Le président :   Michel Godicheau

 

Contacts : librepensee49@laposte.net  Tel 0631724320

De l'orgue de l’église Saint-Pierre au centre culturel de la mosquée

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

Repost0

Publié le 11 Avril 2018

Mardi 10 avril 2018, à l’occasion de la représentation de la pièce “Sur le concept du visage du fils de Dieu“, au théâtre des Quinconces au Mans, des membres de l’Action française et du Front National ont manifesté leur hostilité contre cette œuvre qu’ils jugent blasphématoire. On apprend, par ailleurs, dans la presse que des actes de vandalisme ont été commis contre le théâtre dans la nuit du 9 au 10 avril.

Ces militants ont porté une banderole « stop à la christianophobie » et scandé des slogans tel que « ni laïque, ni maçonnique, la France est catholique ». Cherchant certainement à intimider les spectateurs se rendant au théâtre.

 

Dans ce contexte, comment comprendre l'interdiction faite par la Préfecture aux producteurs du spectacle d'employer des acteurs mineurs, conduisant de fait à amputer le spectacle d'une scène entière ?

Doit-on y voir une tentative de censure déguisée, alors que la pièce est jouée en intégralité sans aucun problème dans l'immense majorité des villes où elle est proposée ?

 

La Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée dénonce et condamne les actions de ces militants. Le délit de blasphème a été aboli en France en 1791 et la République garantit la liberté de conscience à tous ses citoyens grâce à la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’Etat.

 

La liberté d’expression ne peut souffrir aucune limitation. La limitation à la liberté d’expression s’appelle la censure.

 

La Libre Pensée appelle tous les laïques authentiques à se regrouper et à s’organiser pour faire barrage aux tentatives de tous les cultes de réinvestir la sphère publique et ce, avec la complicité de nombreux élus, quelle que soit leur appartenance politique. Sur ce point la rencontre entre l’Eglise catholique et le président de la République a de quoi inquiéter les laïques.

Quand des élus versent des subventions importantes à des cultes sous prétexte qu’ils s’occupent de services publics (crèches ou enseignement privé religieux par exemple), il ne faut pas s’étonner que les mêmes cultes estiment avoir leur mot à dire dans tous les aspects de la vie publique, création artistique comprise.

 

La fédération de la Sarthe de la Libre Pensée rappelle que la République française est laïque. Comme le dit l’article 2 de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905, « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte

 

Pour ce qui est de l’action française et de ses amis, est-il nécessaire de rappeler l’engagement de nombre d’entre eux, derrière Charles Maurras, dès 1940 au côté du Maréchal Pétain et de son régime de collaboration avec l’Allemagne nazie?

Comme le disait le milicien, Paul Touvier, lors de son procès « l'Eglise suivait le Maréchal, je suivais l'Eglise. Mon devoir était tout tracé »

 

Fort heureusement, d’autres français catholiques, protestants, juifs, musulmans, libres penseurs ou francs-maçons, vivant dans la métropole ou venant des colonies, avec l’aide d’alliés du monde entier, nous ont libéré du nazisme et de ses collaborateurs.

 

Pour finir la Libre Pensée rappelle que la France n’est ni catholique, ni juive, ni protestante, ni musulmane, ni franc-maçonne, ni libres penseuse, ni athée, elle est laïque, diverse et c’est une République qui s’est donnée pour devise « Liberté, Egalité, Fraternité » !

 

 

Le Mans, le 11 avril 2018

Fédération de la Sarthe de la Libre Pensée.

La manifestation de l’Action Française et du Front National. Le 10 avril 2018, au Mans. Image de France Bleu Maine.

La manifestation de l’Action Française et du Front National. Le 10 avril 2018, au Mans. Image de France Bleu Maine.

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #liberté d'expression, #laïcité, #communiqué LP 72, #liberté

Repost0

Publié le 13 Octobre 2017

En 2003, Hansi Brémond écrivait l'article suivant pour la Libre Pensée de la Sarthe. Au vu des débats qui ont lieu cette semaine, il nous parait intéressant de publier cet article sur notre blog. La Libre Pensée expliquait déjà le caractère clérical du drapeau de l'Union Européenne. A l'occasion d'une émission sur ce sujet en 2003, le dessinateur Stepk avait offert à la Libre Pensée 72 une caricature réalisée pendant l'émission. (voir illustration à la fin de l'article)

Une Europe vaticane

 

            Les libres penseurs sont pacifistes et pour le rapprochement des peuples :  l’union européenne pourrait nous sembler être une bonne entreprise. Pourtant l’Europe qui se construit est loin d’être laïque et s’avère même être profondément cléricale. Depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui,  les grandes religions, et plus particulièrement le catholicisme, sont très présentes dans la construction de l’Union européenne menaçant directement les déistes, les athées et les libres penseurs européens.

 

Le Vatican a besoin de l’Europe.

            Des moines de l’abbaye de Solesmes en 1981 ont édité un recueil de textes intitulé « l’Europe unie dans l’enseignement des papes ». Dans ce document on peut lire que Pie XII attribuait les guerres et les malheurs de l’Europe à « l’abandon de l’enseignement du Christ ». Selon lui, « le remède essentiel est donc le retour aux valeurs chrétiennes qui ont fait durant des siècles l’unité et la prospérité de notre continent ».

 Le 2 juin 1948, Pie XII se félicite alors de la tournure cléricale que prend l’Europe dès le Congrès de La Haye en mai 1948 ; « nous avons eu grand plaisir à lire, en tête de la résolution de la commission culturelle à la suite du congrès de La Haye en mai dernier, la mention du ‘commun héritage de civilisation chrétienne’. Pourtant ce n’est pas encore assez tant qu’on n’ira pas jusqu’à la reconnaissance expresse des droits de Dieu et de sa loi, tout au moins du droit naturel, fond solide sur lequel sont ancrés les droits de l’homme. Isolés de la religion, comment ces droits et toutes les libertés pourront-ils assurer l’unité, l’ordre et la paix ? » Dès lors l’Eglise catholique va appuyer de toutes ses forces la construction européenne en l’influençant au maximum. Elle sait très bien que l’Europe intéresse surtout les gouvernants et les industriels, elle leur propose donc de leur offrir ses 2000 ans d’expérience et son influence sur les populations pour garantir l’unité et la docilité des européens. En échange, elle attend de ces puissants qu’ils lui permettent de reprendre une place prépondérante dans la société civile.

 Dans le même moment, l’Eglise catholique tente de s’attribuer la place de représentante de toutes les religions chrétiennes (anglicans, orthodoxes, protestants) en développant la notion de « civilisation chrétienne » comme si celle-ci représentait une seule et même religion. Elle profite alors de son organisation centralisée et répartie sur toute l’Europe pour imposer son hégémonie au niveau européen.

Le Vatican, par nostalgie pour le Saint Empire Romain et l’empire de Charlemagne, attribut le prétendu chaos européen à la réforme protestante, aux révolutions du 18ème siècle et du 19ème siècle et à la philosophie des lumières. L’Union Européenne, cette organisation supranationale non démocratique puisque ne prenant que très peu en compte les aspirations des peuples, plait au Vatican qui pourra ainsi reconquérir son influence et son pouvoir politique. Ainsi, le 18 octobre 1975, Paul VI déclarait ; « L’Europe ! Il y a bien des façons de la considérer. A-t-on jamais pu parler de son unité ? Elle semble avoir été jusqu’à hier un champ de batailles continuelles. Et pourtant les tentatives d’unification politique y ont connu leur temps de gloire, si l’on songe à l’Empire romain, puis aux empires carolingien et germanique qui ont pris le relais. […]. Oui, quelque chose de commun animait ce grand ensemble : c’était la foi. Ne peut-on pas dire que c’est la foi, la foi chrétienne, la foi catholique, qui a fait l’Europe, au point d’en être comme l’âme ? La Réforme, c’est un fait d’histoire, a contribué à une dispersion. L’avènement de la science, de la technique, celui de la richesse productive ont donné lustre et puissance à l’Europe, ils ne lui ont pas redonné une âme. L’époque des révolutions a vu s’accentuer le morcellement, l’indépendance. Les nations se sont affermies dans leur diversité, en s’opposant bien souvent. »

Bien sur l’Europe sera un magnifique prétexte pour détruire la laïcité de la France ; l’Eglise catholique s’est empressée de signer des concordats avec tous les pays d’Europe de l’Est, elle prend part aux débats européens et enfin elle sait que la France fait figure d’exception avec sa loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Le 18 octobre 1998, le cardinal pierre Eyt, archevêque de Bordeaux écrivait dans la documentation catholique ; « la plupart des pays d’Europe connaissent une mise en œuvre sociale des institutions religieuses et de leur fonctionnement qui n’obéit, d’aucune façon, à ce que nous concevons en France sous le vocable d’une laïcité entendue comme attitude et comme pratique de refus et de restriction. »

 Ainsi la laïcité française serait fermée, ce serait une laïcité de  « refus et de restriction », la conclusion vient assez logiquement il faut garder le principe de laïcité en le rendant plus « ouvert », plus cool, plus détendu ; en bref on fait du principe de laïcité une coquille vide ! Le cardinal Pierre Eyt conclue ; « La laïcité est aux prises avec des transformations de notre société qui de toute façon requièrent que nous passions d’une laïcité de refus à une laïcité de respect. […] Cette mutation ne manquera pas cependant de toucher la conception générale de la laïcité. Certains des traits français de cette notion et de cette pratique seront conservés, mais, de fait, pour l’essentiel nous nous rapprocherons de ce qui se passe dans d’autres pays d’Europe. » Que ce prélat se rassure, à l’heure où j’écris, on réduit la laïcité à l’interdiction du foulard islamique dans les écoles publiques alors qu’en même temps on arrose de millions d’euros les Eglises et les écoles privées ! 

 

L’Europe a besoin des religions

            Comme on l’a vu précédemment l’Eglise catholique place beaucoup d’espoir dans la construction de l’Europe pour reconquérir son pouvoir d’autrefois, mais l’Europe a-t-elle vraiment besoin du Vatican et des religions en général ? En bref, à quoi sert une religion pour un Etat ?

            Plus haut j’ai avancé l’idée qu’une religion permettait une meilleure unité du peuple, mais qu’en pensent les gouvernants ? Napoléon qui était pourtant athée mais aussi un puissant impérialiste a très vite compris que les religions alliées aux gouvernements les renforçaient. Voilà ce qu’il disait : « Comment avoir de l’ordre dans un Etat sans religion ? La société ne peut exister sans l’inégalité des fortunes – et l’inégalité des fortunes ne peut exister sans la religion. Quand un homme meurt de faim à côté d’un autre qui regorge, il lui est impossible d’accéder à cette différence s’il n’y a pas une autorité qui lui dise : Dieu le veut ainsi, il faut qu’il y ait des pauvres et des riches dans le monde, mais ensuite et pendant l’éternité, le partage se fera autrement. C’est en me faisant catholique que j’ai fini la guerre de Vendée, en me faisant musulman que je me suis établi en Egypte, en me faisant ultramontain que j’ai gagné les esprits en Italie. Si je gouvernais un peuple de juifs, je rétablirais le temple de Salomon. »

            En effet la religion crée une meilleure unité du peuple mais ce n’est pas une unité voulue par le peuple, non, c’est une unité imposée ; C’est dans la résignation face à l’ordre divin que les religions imposent la cohésion sociale. La religion apparaît donc comme un outil précieux pour un Etat qui a besoin d’ordre social. L’Etat donne des subventions aux Eglises, laisse de la place au pouvoir à des prélats ou à de bons croyants, fait voter des lois favorables à la morale religieuse et en échange, les Eglises s’occuperont des actions sociales où l’on distribuera aux pauvres des bibles pour leur apprendre la résignation plutôt que de leur construire de nouveaux logements ou de leur donner du travail. Une fois dans une Eglise, on sait bien que les pauvres vont se résigner plutôt que de voler, se rebeller ou s’organiser politiquement pour réclamer de meilleures conditions sociales… 

            … A vous de vérifier mes propos en observant bien comment sont organisés les Etats-Unis ou comment on cherche à développer l’islam dans les banlieues en France pour que les jeunes se taisent !

 

Une Europe vaticane ! Des preuves ?

 

Le drapeau européen et les euros :

 

            Lorsque j’étais au collège, je me souviens avoir demandé à mon prof d’histoire pourquoi le drapeau européen avait 12 étoiles. Il m’avait alors répondu que chaque étoile représentait chaque Etat de l’union européenne. Dans cette logique nous aurions dû rajouter une étoile dès qu’un nouveau pays rentrait dans l’union ! ? !

            Puis un jour, en lisant un article de Bernard Mirgain dans la Raison, je me suis alors rendu compte de la vérité au sujet du drapeau. Si l’on observe attentivement de nombreuses représentations de la Vierge Marie, on constate que derrière elle, se trouve souvent un fond bleu avec 12 étoiles. Alors, là, vous allez vous dire : « ça y est, il nous fait de la parano le p’tit libre penseur ! Il voit des cathos partout ! »

            Bon, je vais donc essayer de vous convaincre. Pour ce faire, plongeons-nous dans l’histoire du drapeau européen.

             Le drapeau étoilé est adopté par le conseil de l’Europe, le 8 décembre 1955 (anniversaire de l’immaculée conception !?). Ce drapeau a été choisi parmi 101 projets, pourtant il avait déjà la préférence de certain ; M. Lévy qui était directeur au service de presse du Conseil de l’Europe, était chargé de faire aboutir ce projet du dessinateur alsacien Arsène Heitz.

            L’abbé Pierre Caillon qui était l’aumônier de l’hôpital de Cluny relate dans un mémoire, écrit en 1995, comment le drapeau européen fut adopté. On y trouve notamment des déclarations d’Arsène Heitz, le dessinateur du drapeau. Celui-ci déclara : « C’est à moi qu’on a demandé de dessiner le drapeau de l’Europe. J’ai eu subitement l’idée d’y mettre les douze étoiles de la médaille miraculeuse de la rue du Bac, sur fond bleu, couleur de la Sainte Vierge. ». L’abbé Pierre Caillon précise de M. Lévy et d’Arsène Heitz que « tous deux étaient de bons catholiques » puis il ajoute : « Evidemment, il fallait éviter d’évoquer la signification religieuse des douze étoiles et du fond bleu, en vertu de la sacro-sainte laïcité ». Arsène Heitz présenta alors son projet de la manière suivante : un drapeau « sur fond bleu du ciel d’Occident, ses étoiles d’or figurant les peuples d’Europe et formant un cercle en signe d’union ». L’Abbé Pierre Caillon précise enfin : « M. Lévy était secrètement d’accord pour faire aboutir discrètement le projet de M.Heitz en sauvant les apparences, afin de respecter la neutralité la plus absolue. Et malgré plus de cent projets qui furent en concurrence, c’est le Drapeau de la Sainte Vierge qui triompha au dernier moment ; et ce triomphe se produisit fortuitement le 8 décembre, sans que personne ait pu chercher cette divine coïncidence. Le drapeau de l’Europe est bien le drapeau de Notre-Dame, Reine de la paix ». Sachez, enfin, pour la petite anecdote que Robert Schuman et Konrad Adenauer sont allé prier ensemble à la cathédrale de Strasbourg, devant la statue de la Vierge immaculée, couronnée de douze étoiles, avant de soutenir le projet d’Arsène Heitz  devant le Conseil de l’Europe.

            Mais il n’a pas que le drapeau qui soit louche. Sortez un billet de 5, 10, 20 ou 50 euros, observez-le ; à chaque fois un pont est représenté. Pourquoi un tel choix sur chaque billet ? Que peut signifier le pont en terme de symbolique ?

            Là encore, on peut soupçonner une entreprise cléricale derrière le choix de ce symbole. Vous êtes vous déjà demander ce que signifiait « souverain pontife » ? Le pontife du latin pontifex est le « constructeur de pont » ! Troublant, non ? C’est pour cela que l’on dit faire le pont en période de jours fériés ; le pontife était un ministre du culte chargé de la gestion du calendrier des fêtes religieuses. Le pont est également un symbole de Rome, le pont qui franchit le Tibre est à son origine. Reprenons ce qu’écrit Claude Maffre, dans  la pensée laïque de juin 2003, le journal des libres penseurs du Tarn : « Dans les légendes celtiques (récits arthuriens ou traditions folkloriques) le pont est un site mythologique majeur : Pont de l’épée dans le Chevalier de la charrette, pont de verre dans le conte du Graal. De même il existe des légendes relatives au Pont du Diable (toponyme très fréquent). Le Malin construit des ponts dans l’espoir d’obtenir une âme comme salaire, mais il est berné à la dernière minute par un saint (aqueduc de Ségovie, pont de Martotell). Dans « Le Rhin », Victor Hugo rapporte une légende concernant la cathédrale de Strasbourg : le diable, en fait d’âme, avale un loup. Le diable se superpose à un personnage inspiré d’une divinité païenne, d’un géant aux pouvoirs féeriques. Un autre substitut chrétien de ce géant fée, c’est St Bénezet, dont la vie est connue par une biographie provençale du XIIIème siècle publiée en 1876. Fêté le 14 avril, à une date printanière, il construit le pont d’Avignon. Eminente figure de passeur et de Pontife (constructeur de pont), il permet aux hommes de franchir le fleuve, à la manière du célèbre St Christophe qui porte le Christ jusqu’à l’autre rive ; La figure de Charon, le passeur des âmes, hante ces légendes. Le pont devient la métaphore du passage des âmes dans l’au-delà ». Contrairement au drapeau, je n’ai pas de preuves d’une volonté cléricale dans le choix du symbole du pont, mais les faits sont tout de même troublants ! ? !

 

L’arsenal catholique à l’assaut de l’Europe.

 

            La partie précédente s’attachait surtout à révéler la présence de références religieuses dans les symboles choisis par l’Union Européenne. Cela dit, les symboles ne constituent pas une menace en soi, non, ce qui est le plus inquiétant c’est la présence grandissante des religions dans les institutions européennes. Chacun sait que le Vatican bataille fermement pour faire adopter le principe d’un « héritage chrétien commun » dans les textes européens, notamment dans la constitution avec l’aide de nombreux gouvernements (Italie, Pologne, Pays-Bas, Portugal et Espagne). Mais quels sont les moyens dont dispose le Vatican pour influer sur les décisions prises à Strasbourg ou Bruxelles ?

            La commission des Episcopats de la communauté européenne (COMECE) et la fédération des Universités catholiques d’Europe sont des instruments du Vatican pour peser au maximum sur la construction européenne, elles se sont d’ailleurs très impliquées dans les travaux pour la rédaction de la constitution européenne. Lors de l’élaboration du projet de constitution par la convention de rédaction présidée par Giscard d’Estaing (droite chrétienne), il a été décidé de consulter la « société civile ». Ont ainsi été consulté nombre d’organisations chrétiennes : Le réseau des chrétiens sociaux européens, la Commission des épiscopats de la communauté européenne et la conférence des Eglises d’Europe. Sachant qu’en même temps, le Pape en personne s’est adressé, en moins d’un an, à l’ensemble des gouvernements européens pour faire pression, on a de quoi s’inquiéter sur le contenu de cette constitution. Pensez-vous que les gouvernements italiens, polonais, néerlandais, portugais et espagnols se sont associés, pour demander la reconnaissance du principe « d’héritage chrétien commun » de leur propre chef ?

            Vous me direz qu’au moins le gouvernement français ne  pas fait partie de cette coalition cléricale. C’est vrai, mais est-il pour autant neutre vis à vis du Vatican ? Non !

            Le 26 novembre 1994, Alain Juppé alors ministre des Affaires Etrangères, a tenu le discours suivant à Rome pendant la nomination au cardinalat de Pierre Eyt (archevêque de Bordeaux) : « La vocation de la France, c’est d’abord l’Europe, la grande Europe. Croyez que l’action de la France est, en ce point, orientée dans la direction indiquée par le Saint-Siège ; Le Conseil de l’Europe (réunion des chefs d’Etat), la C.S.E (commission européenne) sont aussi des instituions auxquelles le Saint-Siège a apporté et continue de donner une contribution spécifique que je suis heureux de saluer et qui rejoint les préoccupations constantes de la France ».

            En 2000, Juppé n’est plus au gouvernement et la majorité a changé. Depuis 3 ans, la gauche plurielle est aux commandes pourtant les liens entre la France et le Vatican sont toujours très bons. Le 10 juin 2000, Alain Dejammet,  le nouvel ambassadeur de France au Vatican, c’est  à dire le porte-parole de la France auprès du Pape, déclare : «Nous sommes heureux, en particulier, que le Saint-Siège dispose au Conseil de l’Europe d’un statut qui lui permet d’exprimer son encouragement à la promotion des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans une Europe élargie, une Europe, comme votre Sainteté l’a exprimé, qui a besoin d’un visage spirituel. Conformément au souhait du gouvernement français, l’action de nos diplomaties se nourrit de contacts denses et fréquents. L’intérêt et l’efficacité de nos rapports ne cessent de se renforcer à la mesure de l’accroissement du nombre des réunions à haut niveau. En portent témoignage les successives rencontres officielles, en moins de neuf mois, du Ministre français des Affaires Etrangères avec le Secrétaire pour les relations avec les Etats joint au prestige qui rejaillit sur toute la France, de la renommée et de l’action des cardinaux et des membres français de la Curie, cet exemple d’étroite coopération entre le Saint-Siège et la diplomatie française est pour nous un précieux motif de confiance et d’espoir. » Le gouvernement et les ambassadeurs se comportent vis à vis du Pape comme de simples paroissiens à leur curé, ils se soumettent tel des brebis à leur berger. Rappelons que dans le cadre de notre démocratie  dite représentative, ils s’expriment en notre nom !

 

            On ne peut nier que le christianisme ait marqué l’histoire de l’Europe. Mais faut-il rappeler qu’il y a aussi d’autres « héritages culturels communs ». Est-il nécessaire de rappeler qu’il y avait déjà des peuples en Europe avant le christianisme et que depuis plusieurs milliers d’années ce continent s’enrichit de la culture de centaines de peuples venus du monde entier ? Que fait-on des celtes, des grecques, des romains, des germains, des invasions barbares ? Que fait-on des apports technologiques et culturels de ces peuples ? Que fait-on des apports culturels des immigrés d’Afrique ou d’Asie ? Que fait-on de la renaissance qui ne fut possible que grâce aux arabes qui ont gardé le savoir de l’antiquité pendant que l’Europe tombait dans le moyen âge (merci le christianisme) ? Que fait-on des lumières et des droits de l’homme, de la Révolution, de la République, de l’anarchisme, du marxisme, de tous les courants politiques et philosophiques qui constituent aussi l’Europe mais qui ont subit la répression religieuse ? Que faire du darwinisme, de la psychanalyse, de l’astronomie et de tous les savoirs qui nous entourent aujourd’hui parce que leurs précurseurs se sont rebellés face aux pouvoirs cléricaux ?

            Nombreux sont ceux dans les couloirs des institutions européennes qui ont la mémoire courte. Faut-il leur rappeler la christianisation forcée des peuples (en Europe puis dans le monde entier pendant la colonisation), faut-il leur expliquer ce qu’étaient les croisades, l’inquisition, la contre réforme et les guerres de religion ? Faut-il leur dire que l’Eglise catholique qui pourtant tente de récupérer les droits de l’homme, les a d’abord condamnés et qu’aujourd’hui encore le Vatican n’a toujours pas ratifié la charte des droits de l’Homme de 1948 ! Faut-il leur faire un cours d’histoire sur l’Eglise catholique et ses liens avec les dictatures fascistes, nazies, franquistes et les dictatures d’Amérique du Sud ?

            Aujourd’hui l’Europe devient une menace pour la liberté de penser et de s’exprimer, l’avenir ne sera pas rose pour les libres penseurs, les athées, les non-croyants. Il apparaît de plus en plus urgent de militer pour la séparation des Eglises et des Etats au niveau de l’Union Européenne. Quant à la culture commune, il serait plus simple de rapprocher les peuples d’Europe et d’ailleurs, en favorisant les échanges : donnez-nous des vraies bourses d’études pour partir étudier dans toute l’Europe, on la créera la culture commune !

                                   

                       

Hansi Brémond

 

 

 

Sources :

Manière de voir n°48 (Monde diplomatique)- « l’offensive des religions »-nov-dec 1999

La Raison n°427- Janvier 1998- « les papes et l’Europe » par C. Eyschen

La Raison n°429- Mars 1998- « L’Europe et le Vatican, quel héritage commun ? par C. Eyschen

La Raison n°448- Février 2000- « Histoire du drapeau de l’Europe » par Bernard Mirgain

La pensée Laïque (LP Tarn) n°6- juin 2003- « L’Euro et le pont symbolique » par Claude Maffre

Bulletin LP Sarthe n°65- 1er trimestre 2003- « le Vatican et l’Europe » par André Frey

Bulletin LP Sarthe n°55- 3ème trimestre 2000- « La collusion Vatican gouvernement » par André Frey

 

 

Une Europe Vaticane

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité, #Subsidiarité, #Christianisme

Repost0

Publié le 11 Juin 2017

La déclaration de la Grande Mosquée de Paris sur l’Islam en France :

Une pierre dans le jardin des nostalgiques du colonialisme et du racisme !

 

Une fois n’est pas coutume, il convient de saluer la prise de position de Dalil Boubakeur, recteur de la  Grande Mosquée de Paris, qui a rendu publiques deux déclarations sur l’Islam en France et sur la place des femmes dans l’Islam.

 

Tout d’abord, la Mosquée de Paris rompt les amarres avec l’offensive des gouvernements précédents, quelles que soient leurs couleurs politiques de droite comme de gauche : elle se revendique de l’Islam EN France et non de l’Islam DE France.  S’appuyant sur toute la tradition du mouvement national algérien, elle réclame la stricte application de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905.

 

L’Islam DE France, c’est le concordat agrémenté du statut colonial de l’Indigénat. La religion n’a pas à être tricolore et gouvernementale. L’Islam EN France, c’est l’application de la laïcité qui sépare le religieux du civil.

 

La Mosquée de Paris « condamne la tendance actuelle à vouloir désigner des autorités de tutelle, n'étant pas de confession musulmane, aux fins d'encadrer avec paternalisme l'expression du fait religieux musulman dans la société française : ceci, au mépris de la liberté religieuse et de la séparation des Eglises et de l'État. » On ne saurait mieux dire.

 

  • 14. La France n'est pas une terre d’Islam : elle est une terre où coexistent plusieurs religions dont l'Islam, ainsi que des habitants qui sont athées ou agnostiques. Dans ce contexte, tout musulman doit évidemment respecter les valeurs et les lois de la République française. Par exemple, puisque le blasphème et la caricature religieuse sont autorisés par la loi française, l'on peut s'en déclarer blessé ou offensé, mais il ne faut ni exiger leur interdiction ni réagir par la violence. Plus largement, bien évidemment, nul musulman n'a le droit d'exiger que la France modifie ses valeurs et ses lois pour convenir à sa propre foi, tout comme nul chrétien, nul juif, nul athée, nul agnostique, n'en a le droit.

 

  1. . Au sens de la loi de 1905, la laïcité est un principe de neutralité de l'État, de l'administration, des services publics, et des fonctionnaires, en ce qui concerne les religions et la spiritualité. En d'autres termes, la République française ne finance aucun culte, n'accepte aucune demande formulée au nom d'un culte, ne favorise aucun culte, ne pratique pas d'ingérence dans la vie d'un culte, et se contente de donner aux communautés religieuses les mêmes droits et les mêmes devoirs qu'à toute association d'habitants du pays, qu'elle soit cultuelle ou pas.  (A ceci près que la République ne reconnaît que les citoyens et non les communautés - Note de la Libre Pensée). Sa définition ainsi rappelée, l'existence du fait religieux musulman dans la société française est compatible avec la laïcité.

 

16. La laïcité n'est pas un principe d'intolérance envers la manifestation du fait religieux dans l'espace public. Celles et ceux qui veulent la redéfinir ainsi se fourvoient et méconnaissent gravement la loi de 1905. » Là aussi, c’est parfaitement juste en regard d’une conception de liberté de la laïcité.

 

A propos du créationnisme,  de la femme et du planning familial

 

Cette déclaration aborde aussi d’autres problèmes : « 10. Allah a créé l'Humanité. Il n'y a nulle contradiction entre la création de l'Humanité selon le saint Coran, qui révèle métaphoriquement qu'Adam a été façonné à partir de la terre, et les théories scientifiques actuelles les plus avancées, selon lesquelles l'Humanité a été façonnée au fil de l'évolution successive d'espèces terrestres.

 

11. Allah a créé l'humanité en la voulant fraternelle. Tout musulman doit donc militer en toutes circonstances pour la paix et contre la guerre, pour la fraternité et contre le racisme, pour les paroles de concorde et contre les paroles de haine. » On aurait « souhaité » une telle déclaration contre le créationnisme de la part du Vatican. Et c’est totalement contraire à la déclaration de Benoit XVI à Ratisbonne sur les rapports entre religions.

 

La question de la place de la femme et de la contraception est aussi abordée : «3. Il est rappelé que dans l'Islam, toute femme adulte est souveraine sur l'héritage qu'elle reçoit, sur les revenus de son travail, et sur les revenus de son épargne. Nul ne peut décider à sa place de ce qu'elle en fait, pas même le cas échéant son époux.

 

7. Il est rappelé que rien dans l'Islam n'interdit l'utilisation de contraceptifs. De même, rien dans l'Islam n'interdit l'interruption volontaire de grossesse ; en particulier lorsque la vie de la femme enceinte est en danger. Il est toutefois préférable d'éviter d'en arriver à l'interruption de grossesse. C'est ce que permet d'ailleurs l'utilisation de contraceptifs. » On est décidément bien loin d’Humanae vitae de Paul VI et de la prière israélite sur le remerciement de n’être point une femme.

 

Qui est intrinsèquement pervers

et contraire à la laïcité et à la démocratie ?

 

Les temps vont être très durs pour tous les xénophobes, de droite comme de gauche, qui ratiocinent à qui mieux mieux sur l’incompatibilité entre l’Islam et la modernité, contrairement aux autres religions monothéistes. Ce qui permet aux différents impérialismes de bombarder les peuples et les pays réputés à dominante musulmane.

 

La pierre lancée par la Grande Mosquée de Paris va ramener le catholicisme à l’époque du Moyen-âge. Il faut dire qu’il ne l’a jamais vraiment quitté. Les partisans des valeurs de l’Occident chrétien vont prendre un sacré coup de vieux. C’est ce qui explique sans doute le relatif silence médiatique sur ces déclarations de la Grande Mosquée de Paris.  Cela ne va pas dans le sens de la pensée unique distillée tous les jours par les thuriféraires de l’Occident chrétien.

 

Qui s’en plaindrait pour la laïcité

et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ?

 

Paris, le 8 juin 2017

Une pierre dans le jardin des nostalgiques  du colonialisme et du racisme !

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #isl, #laïcité

Repost0

Publié le 26 Décembre 2016

A l’occasion du 9 décembre 2016, jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat

C’est peu de dire que la laïcité va mal : malmenée, manipulée, vilipendée, on n’ose plus s’affirmer laïque par peur des amalgames et des contresens. Principe de paix, elle serait devenue sujet de discorde. Principe d’unité par-delà les différences, on lui assigne des fins identitaires.

L’extrême-droite, de tradition pourtant anti-laïque depuis toujours, veut s’approprier le mot pour mieux distiller son venin xénophobe. Hier les juifs, les arabes, aujourd’hui les musulmans. On ne peut se réclamer de la laïcité quand on soutient les prières de rue quand il s’agit de l’église Sainte Rita mais qu’on les condamne quand elles se font aux abords des mosquées. On n’est pas laïque, quand on se fait le porte-parole des discours les plus réactionnaires du Vatican en appelant à la suppression du Planning familial.

Non, l’Islam ne serait pas par nature plus hermétique aujourd’hui à la laïcité que ne l’était le culte catholique en 1905. La laïcité n’a pas à s’adapter à une religion, de même qu’aucun croyant ne peut réclamer de droits particuliers. La République est séparée des religions, elle n’a pas à organiser les cultes.

Nous, militants laïques, par-delà parfois des divergences d’analyse, en appelons à la constitution d’un front commun autour des fondements de la laïcité républicaine, telle que définie par la loi de 1905. Être laïque, c’est reconnaître que l’État assure en même temps la liberté de conscience - croyant et non croyant - et le libre exercice des cultes. Être laïque, c’est affirmer que l’État ne doit reconnaître, salarier ou subventionner aucun culte. Par conséquent la République ne tranche pas parmi les cultes plus ou moins respectables : elle demeure indifférente dans la seule limite du respect de l’ordre public et des lois communes.

Ses Elus et représentants doivent conserver cette neutralité dans leurs fonctions. La République ne juge personne selon ses croyances ou appartenances présumées. Elle accorde à l’Ecole publique la noble mission d’instruire les enfants : c’est par conséquent à elle que l’État doit accorder les fonds nécessaires aux défis que porte l’Ecole aujourd’hui.

Nous, militants de la cause laïque, appelons à la plus grande vigilance contre toute tentative de détourner la laïcité de ses objectifs. En cette date anniversaire de la loi de 1905, nous en appelons au respect plein et entier  de ses principes fondateurs. La laïcité organise l’espace public et donne sens à la citoyenneté républicaine qui garantit la démocratie. Ce n’est ni une police de la pensée, ni une option philosophique parmi d’autres valeurs particulières.

La loi de 1905 est une loi de liberté qui permet toutes les autres libertés. Elle doit donc être préservée.

Premiers signataires : Giuseppe Aviges (vice-Président de l’Union Nationale Lycéenne – UNL), Serge Bacherot (Président de Jeunesse au Plein Air 21), Quentin Baillon (Président de l'association Le poing commun),  Alain Barbier (Secrétaire général de l'UFR de la FERC-CGT), Martine Barthélémy (Directrice de recherche CEVIPOF Sciences Po), Hervé Basire (Secrétaire général de la FERC- CGT), Jean Baubérot (ancien titulaire de la chaire Histoire et sociologie de la laïcité à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes), Eric Bauchelard (Secrétaire départemental de la FSU 34), Thierry Beaudet (Président de la MGEN), Christian Beauvais (Délégué général de la Fédération du Pas-de-Calais et de l’Union Régionale des Hauts-de-France de  la Ligue de l’enseignement), Didier Belier (Président de la Ligue de l’enseignement 29), Nadia Bellaoui (Secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement), André Bellon (Association pour une Constituante), Roger Belot (militant Économie Sociale et Solidaire), Foudil Benabadji (Référent aumônier des prisons et des hôpitaux 73), Hassan Benhsain (Président de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne – FIDL), Daniel Bénichou (Président de l’Association Le Chevalier de la Barre), Jean-Paul Benoit (Président de la Fédération des Mutuelles de France – FMF), Roland Berthilier (Président de l’ESPER, L’Economie Sociale Partenaire de l’Ecole de la République), Roland Biache (Délégué général de Solidarité Laïque), Daniel Boitier (Membre du Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme), Jean-Marie Bonnemayre (Président du CNAFAL), Edith Boulanger (Commission « Laïcité » du Mouvement de la Paix), Edouard Brézin (Président de l'Union Rationaliste, Ancien Président de l'Académie des Sciences), Marcel Caballero (Président d'honneur de l'Institut de Coopération Sociale Internationale (ICOSI) - vice-Président du Centre international de recherche et d'information sur l'économie publique, sociale et coopérative CIRIEC), Monique Cabotte-Carillon (Présidente du CEDEC : Chrétiens pour une Eglise Dégagée de l'Ecole Confessionnelle), Daniel Callewaert (Président fondateur du Cercle  Laïque Maria et Gustave Dron – Tourcoing), Jacques Calvier (militant laïque), Jean-Luc Cazaillon (Directeur général des CEMEA), Jean-Yves Cerfontaine (Président du Cercle Laïque Jean Macé et ancien Secrétaire national de la FEN), Bernard Chardonnel (Président du Cercle Condorcet de Savoie), Guy Cirla (Président de la Ligue de l’Enseignement de l’Ariège), Jean Combasteil (ancien député), Charles Conte (Chargé de mission laïcité à la Ligue de l’enseignement), Guy Coq  (administrateur  de   Confrontation et Membre de l'OFC), Philippe Corcuff  (Maître de conférences de Sciences po à l'IEP de Lyon), Jean-Jesus Cuenca (Secrétaire CNT 03 - FA), Dominique Dattola (Auteur réalisateur humaniste, citoyen du monde), Bernard Dediban (FSU 31), Claude Dejean (Présidente du Cercle Condorcet de l'Ariège, Vice- présidente de la Ligue de l'Enseignement, Fédération de l'Ariège), Bob Deville (Président d’honneur de la Fédération des Œuvres Laïques 69), Abdoulaye Diarra (membre du Bureau national de l’Union Nationale des Etudiants de France – UNEF), Jean-Pierre Djukic (SNES FSU), Bernard Dreano (Président du CEDETIM), Jean-Michel Ducomte (Président de la Ligue de l’Enseignement), Françoise Dumont (Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme), Michel Eliard (Docteur ès-lettres, Professeur émérite des Universités), Philippe Enclos (Secrétaire national SNEP-SUP-FSU), Laurent Escure (Secrétaire général de l’UNSA-Education), Christian Eyschen (vice-Président de la Libre Pensée), Luc Farré (Secrétaire général UNSA fonction publique), Philippe Forget (essayiste), Judith Fouillard (Secrétaire nationale de la FSU), Anne-Marie Franchi (ancienne Vice-présidente de la Ligue de l’Enseignement et  ancienne Secrétaire générale des DDEN), Jean-Claude Frey (Président d'un groupement de mutuelles interprofessionnelles), Mireille Fridman (militante laïque de Toulouse), Yves-Jean Gallas (Président du Comité francilien du Mouvement de la Paix), Gabriel Gaudy (Secrétaire général de l’Union régionale Ile-de-France FO, libre penseur), Maurice Gelbard (Chercheur), Jacques Gelly (Président de l'Union Régionale des Fédérations des Œuvres Laïques Auvergne Rhône-Alpes de la Ligue de l'enseignement), David Gozlan (Secrétaire général de la Libre Pensée), François Grasa (secrétaire général FO cheminots), Anne-Marie Harster (vice-Présidente de Solidarité laïque), Claude Hollé (Secrétaire général de Laïcité d’Accord), Pascal Joly (Secrétaire général de l’Union régionale Ile-de-France de la CGT), Dadou Khel (Président du groupe "diversité/laïcité" de la Ligue de l'enseignement), Annie Lacroix-Riz (Professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 7), Pascal-Eric Lalmy (Conseiller municipal d'Osny - 95), Hélène Langevin-Joliot (Présidente 2004-2012 de l'Union rationaliste), Lilâ Le Bas (Présidente de l’Union Nationale des Etudiants de France – UNEF), Jo Le Lameur (Président de la Fédération Française de Crémation), Polo Lemonnier (Secrétaire national de la FSU), Jacky Lesueur (syndicaliste), Jean-Claude Mailly (syndicaliste), Gilles Manceron (Membre du Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme), Paul Markidès (vice-Président de l’Association Républicaine des Anciens Combattants), Roger Martelli (codirecteur du magazine Regards), Jean-Claude Martin (Recteur d’Académie et Président honoraire d’Université), Philippe Martinez (Secrétaire général de la CGT), Jean-Luc Mélenchon (Eurodéputé), Michel Miaille (Professeur honoraire à l'Université de Montpellier, Président de la Ligue de l'Enseignement de l'Hérault), Roland Monnet (Président du Cercle républicain Quinet Briand 01), Maurice Montet (militant pacifiste), Liliana Moyana (Présidente de la FCPE), Pascal Nakache (Avocat, membre du Comité Central de la Ligue des Droits de l’Homme), Michel Naud (ingénieur, chef d'entreprise, rationaliste scientifique), Gauthier Ngumbu (Président de la Ligue de l’Enseignement de Haute-Garonne), David Noël (Conseiller municipal PCF Hénin-Beaumont), Françoise Olivier-Utard (militante laïque), François Otto (Président de la Ligue des Droits de l’Homme - Sète), Rémy Pech (Professeur émérite et Président honoraire de l'Université de Toulouse - Jean Jaurès), Jean-Claude Pecker (Membre de l’Institut, Professeur au Collège de France), Franck Pecot (Secrétaire général SNEP UNSA), Yan Perotte (syndicaliste), Jean Louis Petriat (Président d’Honneur du Groupe GMF et de la FNAC), Catherine Picard (ancienne Députée), Jean-Sébastien Pierre (Président de la Libre Pensée), Bernard Quelquejeu (membre de l'Observatoire Chrétien de la Laïcité, co-fondateur du Groupe International, Interculturel, Interconvictionnel G3i), Jean-Michel Quillardet (l’Observatoire international de la laïcité contre les dérives communautaires), Jean-Robert Ragache (Historien et  Ancien Grand Maître du Grand Orient De France), Hubert Raguin (syndicaliste), Jean-Marc Raynaud (responsable des Editions libertaires), Caroline Rebhi  (co-Présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial), Liliane Rehby (Secrétaire nationale de l'ARAC), Alain Reuter (vice-Président du Conseil régional de Picardie), Jean Riedinger (Secrétaire  de l'Observatoire Chrétien de la Laïcité), Jean-Claude Robert (Inspecteur d’académie honoraire), Guy Robillart (Président du cercle Jean Macé de Strasbourg), Johannés Robyn (Président de l’Union des Athées - France), Patrice Rolland (Professeur de droit public), Joël Roman (Président de Islam et laïcité), Jean-Luc Romero (Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité), Pierre Roy (Président de la Fédération nationale laïque des Associations des Amis des Monuments Pacifistes, Républicains et Anticléricaux), Stéphane Russo (président de Jeunesse au Plein Air – 34), Frank Sammeth (Président de la société d'histoire du radicalisme), Jean-Marc Schiappa (Président de l’Institut de Recherche et d’Etudes de la Libre Pensée), Benoit  Schneckenburger (Philosophe), Xavier Schneider (Secrétaire général de la FCPE 67), Véronique Sehier (co-Présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial), Georges Sérignac, André Sirota (Président de l’Association nationale des CEMEA), Patrick Staat (Secrétaire général de l’ARAC), Benjamin Stora (Historien), Michèle Talfer (Bureau de l’Union rationaliste), Dominique Thys (Président de Solidarité laïque), Bernard Toulemonde (Inspecteur général honoraire de l'Education nationale), Pierre Tournemire (vice-Président de la Ligue de l’Enseignement), Michel Tubiana (Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme), Cédric Turcas (Secrétaire général de l’UL-CGT de St Nazaire), Raphaël Vahé (Président de l’ARAC), Michel Vovelle (Historien), Louis Weber (Syndicaliste), Valentine Zuber (Historienne ou Directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études),

 

 

Pour soutenir cet Appel des Laïques, nous vous appelons à la contresigner massivement :

 

L’Appel des Laïques « Pour le respect de la laïcité » a été proposé à la signature de tous ceux qui se réclamaient de la laïcité.  Bien entendu, il ne pouvait intégrer ce que pensait tout le monde, mais rien de ce qu’il contenait ne pouvait trouver désaccord pour un authentique  partisan de la loi de 1905. Ceux qui aspirent à l’union la plus large des militants de la laïcité l’ont donc contresigné sans problème.

Cet Appel a reçu la signature des responsables des principales associations laïques, syndicales, mutualistes, de l’économie sociale. Il n’y a eu de notre part aucun ostracisme aucune exclusive. Il y a bien longtemps qu’un tel Appel des laïques n’avait pas connu un écho si important.

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

Repost0

Publié le 7 Novembre 2016

Voici le dernier communiqué de presse de la Libre Pensée de la Sarthe, envoyé ce jour au Maine Libre, au Ouest France, au courrier de la vallée du Loir, à Sweet FM, France bleue Maine et Radio Alpa.

Communiqué de Presse - Libre Pensée de la Sarthe

Respect de la laïcité à Laigné en Belin.

En mars 2016, une croix de 3 mètres a été érigée sur un rond-point situé au croisement de la RD 338 avec la RD 144, sur  la commune de Laigné en Belin (72220).

La présence de cette croix sur un espace appartenant au département et laissé à la gestion d’une commune constitue une atteinte à la laïcité et une violation de l’article 28 de la loi de 1905.

Cet article précise « « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »

La Fédération sarthoise de la Libre Pensée s’associe aux laïques qui demandent le retrait de cette croix du rond-point de Laigné en Belin.

 

La Libre Pensée de la Sarthe

Le 5 novembre 2016

 

Respect de la laïcité à Laigné en Belin - Communiqué de presse

Voir les commentaires

Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #laïcité

Repost0