Publié le 18 Septembre 2016

Dans le Maine Libre du 10 septembre 2016 on peut lire un article intitulé « Davantage d’élèves dans le privé ». Le directeur diocésain de l’enseignement catholique, Dominique Girault, y évoque les raisons probables pour lesquelles les groupes scolaires catholiques de la Sarthe comptent, à la rentrée 2016, 453 élèves supplémentaires par rapport à l’année dernière. En comparaison, l’enseignement public en aurait perdu 217. Un autre article du Ouest-France du 12 septembre 2016 rapporte également les propos du même monsieur Girault qui ne compte plus que « 327 élèves de plus qu’en 2015 ».

Les réformes en cours affaiblissent l’enseignement public

Les écoles catholiques sarthoises n’ont -pour une grande majorité- pas appliqué la réforme des rythmes scolaires, que la Libre Pensée dénonce comme une réforme faisant partie d’une véritable entreprise de démolition de l’Ecole.

Seul l’enseignement public et laïque subit les contraintes imposées par une réforme amplement décriée par les enseignants et les syndicats. Ceci pourrait peut-être expliquer cela, mais M. Girault préfère préciser qu’ « à l’école catholique, il y a une attention pour chaque enfant et la volonté de le faire grandir dans sa globalité ».

Est-il important de rappeler que les écoles privées ne sont pas tenues d’accueillir tous les élèves d’un secteur, donc qu’elles ont aussi la possibilité de se « débarrasser » des enfants qui leur posent le plus de problèmes ? Il pourrait être intéressant de comparer les effectifs de la rentrée avec ceux de juin 2017.

Qu’en est-t-il de la réforme des collèges, qui à la fois supprime des heures de cours, des options et augmente l’autonomie de chaque établissement ? Quelles conséquences cette nouvelle réforme va-t-elle avoir sur l’enseignement public ?

Si les collèges catholiques ne sont pas tenus de l’appliquer ou s’ils peuvent se contenter de l’appliquer partiellement, on ne pourra pas s’étonner que les parents préfèrent inscrire leurs enfants dans les établissements où l’enseignement dispensé parait plus complet.

Fonds publics à l’Ecole publique ! Fonds privés à l’école privée !

On peut tout de même facilement concéder à l’enseignement privé qu’il a droit à une certaine indépendance concernant les instructions officielles de l’Education Nationale, puisque, par définition, il est privé. Ce qui est en revanche extrêmement choquant, c’est que ces établissements catholiques sont financés par l’Etat. Pas moins de 10 milliards d’euros sont détournés des fonds publics chaque année pour cela, notamment grâce à la loi Debré qui constitue une véritable entorse au principe de laïcité !

En finançant les écoles privées et en aggravant les conditions d’enseignement des écoles publiques, l’Etat encourage une véritable privatisation de l’enseignement.

La Libre Pensée réclame l’abrogation de la loi Debré. Dans une résolution de son dernier congrès national, elle déclare :

« La Fédération Nationale de la Libre Pensée réaffirme son exigence de l’abrogation des lois et décrets Peillon, Hamon, Belkacem de Refondation de l’Ecole et de « réforme » des rythmes scolaires et des collèges.

Pour rester laïque, l’Ecole publique doit rester séparée de l’enseignement privé !

Aucune unification entre l’Ecole publique et les écoles de l’Eglise catholique !

La loi de 1905, c’est aussi la séparation de la sphère publique et de la sphère privée. En conséquence, c’est aussi la séparation de l’enseignement public et de l’enseignement privé ! »

Il est concevable que des journaux fassent la promotion de l’enseignement privé catholique, en accordant une place privilégiée aux propos du directeur diocésain, qui ne manque pas de faire appel aux dons.

Nous sommes cependant en droit de nous interroger quand on sait que ces journaux n’ont jamais diffusé les communiqués de la Libre Pensée sur la défense de l’enseignement public et laïque.

Lorsqu’elle organisait le meeting du 5 décembre 2015 à Paris, avec la Ligue de l’Enseignement et la Ligue des Droits de l’Homme pour exiger l’abrogation de la loi Debré, ses communiqués de presse n’ont pas été publiés…

« Abrogation de la Loi Debré,

Fonds publics à l’Ecole publique et fonds privés à l’école privée ! »

Sarthe : D’avantage d’élèves dans le privé cette année !

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Publié dans #laïcité

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Publié le 7 Septembre 2016

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Publié le 30 Août 2016

A lire sur le site national : cliquez ici

Discours de l’AILP à Bourg-lès-Valence

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Internationale de la LP

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Publié le 29 Août 2016

En direct avec Michel Tubiana,

Président d’Honneur de la Ligue des Droits de l’Homme

 

A propos de l’affaire du Burkini

 

 

La Libre Pensée : L’actualité récente a été marquée par ce que l’on a appelé le « Burkini ». Plusieurs municipalités ont pris des arrêtés clairement liberticides avec une forte consonance sous-jacente xénophobe. Quelle est l’analyse de la Ligue des Droits de l’Homme ?

 

Michel Tubiana : Ces arrêtés ont trois points communs : établir un lien entre les actes de terrorisme et une forme de pratique culturelle ou religieuse de l’Islam, prétendre imposer une doxa culturelle et religieuse, même si elle n’est en apparence ici que vestimentaire, affirmer que les personnes qui pratiquent l’Islam ne peuvent pas être des Français comme les autres. D’où, ensuite, ce qui est dans le prolongement direct de ces arrêtés, s’en prendre au porte du « voile » dans l’espace public. Le tout dans un contexte de surenchère électorale partagée par les auteurs de ces arrêtés et le Premier ministre par exemple…

 

LP : Pour la LDH, les rues, les plages, les piscines, les magasins, les cinémas font-ils partie de la sphère ou de l’espace public dans lesquels devrait s’appliquer la laïcité ?

 

MT : A l’évidence, non. Appliquer pleinement la loi de 1905, c’est exiger que l’autorité publique, à tous les niveaux, soit dégagée, y compris dans sa représentation, de toute forme ou allégeance religieuse. Le reste relève de la liberté individuelle de chacun sur laquelle la puissance publique n’a pas à intervenir, sauf à faire respecter les règles qui permettent de vivre ensemble et à chacun de s’exprimer dans le respect de l’ordre public. Cette « extension du domaine de la laïcité » n’est pas seulement un travestissement éhonté de la volonté de Jaurès et de Briand et de la lettre et de l’esprit de la loi de 1905, elle porte en elle toutes les atteintes aux libertés individuelles imaginables. En soutenant que l’espace public devrait être « neutre », au-delà de l’imbécilité de cette affirmation, c’est notre capacité commune à s’exprimer librement, à être comme nous entendons être qui, demain, sera soumise à la volonté de tel ou tel. Etre laïque, c’est au contraire, favoriser le débat dans l’espace public et donc l’expression des opinions de toute nature dans les limites que j’ai déjà évoquées. Y compris, s’il s’agit de formuler des critiques contre le signifiant de ce vêtement de bains tant décrié. Défendre le droit de ces femmes à s’habiller comme elles le veulent, ce n’est pas s’abstenir de critiquer cet aspect des choses. Mais pour que la critique vaille, faut-il d’abord que leur droit soit respecté. Pour tout dire, cette vision du corps des femmes n’est pas du tout la mienne ; Mais, je n’ai aucune raison, surtout aucune légitimité à vouloir régenter leur esprit.

 

LP : Il est quelque peu surprenant que des hommes politiques comme Nicolas Sarkozy, Eric Ciotti, Marine Le Pen et d’autres aussi à « Gauche » se déclarent très laïques quand il s’agit des musulmans, mais plus du tout quand il s’agit de l’Eglise catholique. On a même vu Nicolas Sarkozy faire des signes de croix chrétiens dans l’exerce de sa fonction présidentielle. Comment expliquez-vous cette schizophrénie politique ?

 

MT : Je ne vois là rien de surprenant ! Ces personnes n’ont jamais été laïques ! Historiquement, comme aujourd’hui, elles ont toujours été attachées à une vision chrétienne de la France, à laquelle elles ont fini par ajouter le terme « judéo » pour tenter de relativiser le vieil et solide antisémitisme chrétien qui a eu sa part de responsabilité dans la destruction des juifs d’Europe. Aujourd’hui, l’ennemi principal c’est l’Islam, les musulmans, etc…Ils ne font que reproduire les mêmes schémas d’exclusion, avec leurs variantes contemporaines et héritières du colonialisme.
En fait, la laïcité est utilisée, ici, comme le féminisme, comme un paravent pour tenter de justifier l’exclusion de plusieurs millions de personnes en raison de leur altérité et de leur situation sociale.

Et comme ce « soutien » à la laïcité va de pair avec l’accusation de favoriser le communautarisme, un mot à ce propos. Là encore, cessons d’employer des mots à tort et à travers. Le communautarisme, c’est d’abord édicter un dispositif légal dans lequel des droits seraient reconnus à des individus selon leur appartenance à une communauté. Au-delà des droits spécifiques qui résultent de situations spécifiques (congés de maternité, situation de santé, de handicap, etc), je mets au défi de trouver dans notre législation une disposition qui fasse dépendre l’exercice d’un droit de l’appartenance à une communauté.

Le reste, c’est la tendance naturelle de tout groupe humain à se reconnaître en une communauté dont la nature est, par hypothèse, diverse : la communauté des libres penseurs, des amateurs d’andouillette, etc. En l’espèce, nous accuser de favoriser le communautarisme en se battant pour le droit de ses femmes à s’habiller comme elles le veulent à la plage, revient à ignorer que les replis identitaires qui existent ont d’abord pour cause les discriminations infligées au nom de la République. De plus, je persiste à penser qu’il vaut mieux que ces attitudes soient publiques et fassent donc l’objet d’un débat public plutôt que d’y ajouter un enfermement dans la sphère la plus privée.

 

LP : Que pensez-vous de l’attitude de Manuel Valls qui se déclare « laïque intransigeant » quand il s’agit de l’Islam, mais plus du tout quand il va au Vatican assister à la canonisation de deux papes ?

 

MT : J’ai déjà eu l’occasion de dire que l’actuel Premier ministre était un dangereux pyromane. Je me contenterai maintenant de dire que c’est un homme dangereux. Sa conception des choses, son paternalisme colonial à l’égard des musulmans (la bienveillance de la République à l’égard des musulmans !). son mépris des libertés publiques et individuelles, tout cela fait que sous les oripeaux de la « gauche », il enfourche toutes les antiennes les plus appropriées pour diviser la société entre « bons et mauvais Français ». En cela, avec les thématiques qui sont les siennes, avec ses interrogations sur la compatibilité de l’Islam et de la République, Manuel Valls fait furieusement penser à la SFIO de Guy Mollet. On sait dans quelle faillite morale et institutionnelle, elle nous a entraînée.

 

LP : Comment la LDH envisage l’avenir juridique de ces arrêtés liberticides, le Conseil d’Etat ayant jugé en référé, mais par encore sur le fonds ?

 

MT : la Ligue des Droits de l’Homme poursuivra l’abrogation des arrêtés qui ne seraient pas retirés d’office par les maires. J’observe à ce propos deux choses. La première est que ces maires qui font de la « résistance » sont ceux qui passent leur temps à dénoncer l’absence d’autorité de l’Etat, autorité qu’il s’empresse d’abaisser en méprisant la décision du Conseil d’Etat. La deuxième est la complicité avérée du Ministre de l’Intérieur avec ces Elus car c’est à lui, et non aux associations, qu’il incombe de faire respecter cette décision ce qu’il s’abstient volontairement de faire. Le ministre des cultes a ainsi choisi son camp… Enfin, nous réfléchissons à agir sur le terrain pénal sur la base de la discrimination à raison d’une pratique religieuse, mais aussi, et peut-être surtout, sur la base de l’article 432-4 du Code pénal qui réprime les atteintes aux libertés par des agents publics.

 

 

LP : Mon cher Michel, merci d’avoir répondu à nos questions.

Propos recueillis par Christian Eyschen

 

Michel Tubiana à propos du burkini

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 18 Août 2016

Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 18 Août 2016

L’enseignement catholique du diocèse de Créteil se présente ainsi ; « L’Evangile (avec E majuscule !) est à la source du projet éducatif de chaque établissement catholique ». La propagande scintille : « pédagogie de l’encouragement », « climat de confiance et d’ouverture aux autres », «attention aux plus pauvres», « grandir en humanité, notamment dans la dimension affective et sexuelle »... Bref, on peut donc penser que les enfants qui fréquentent ces écoles de l’enseignement catholique seront bien préparés à présenter ce qu’on appelle des comportements prosociaux.

Qu’est-ce qu’un comportement prosocial ? C’est un comportement volontaire dans l'intention de rendre service, un comportement d'aide dirigé vers autrui dans le but de lui apporter un bien-être physique ou psychologique, ou encore un avantage. Ces comportements prosociaux ont quelque chose à voir avec la morale et avec la conception qu’on a de l’homme. Morale et conceptions de l’homme font débat dès l’avènement des lois laïques. Les catholiques enragent. Ainsi, en 1882, un certain Rondelet déclare « Nous voyons bien que les hommes sont tournés au mal, (...) Pour tout dire en un mot, nous ne sommes pas bons : le mal, loin de nous coûter ou de nous répugner, nous attire; et au contraire, lorsqu’il s’agit de quelque action utile et digne d’éloges, il arrive trop souvent que c’est elle qui nous coûte, et que nous sommes tentés de ne pas la faire ». Mais, heureusement, se réjouit le même Rondelet, pèse sur le comportement des hommes le jugement dernier : « Après notre mort terrestre, nous serons appelés à rendre compte de l’usage que nous aurons fait en ce monde de notre liberté, soit pour le bien, soit pour le mal »

Rondelet en 1882 et aujourd’hui le diocèse de Créteil nous l’affirment : la religion est un gage de fraternité ! En filigrane, une autre accusation : comment ceux qui fréquentent « l’école sans Dieu » pourraient-ils bien accéder à ces comportements prosociaux ?

Un pavé dans la mare.

La Fondation américaine John Templeton, d’inspiration chrétienne, s’est intéressée à cette question : quel lien entre la religion et les comportements prosociaux. Jean Decety (Département de psychologie de l’Université de Chicago) a mené une étude pour mesurer si la religion renforce les comportements «prosociaux». Les chercheurs ont mené leur enquête dans 6 pays (Canada, Chine, Jordanie, Turquie, Etats-Unis et Afrique du Sud) auprès de 1 170 enfants de cinq à douze ans. Ils ont mesuré le niveau de pratique religieuse des familles et celles-ci ont été divisées en trois groupes : Non-religieux (dont athées), chrétiens et musulmans.

Les chercheurs ont demandé aux parents d’évaluer la capacité d’empathie et la sensibilité à l’injustice de leurs propres enfants. Les parents chrétiens et musulmans ont estimé leur progéniture à un niveau de capacité d’empathie plus élevée que celui accordé par les parents non-croyants à leur propres enfants. Charité bien ordonnée commence par soi-même ! Les chercheurs se sont alors tournés vers les enfants.

Ils ont fait visionner à chaque enfant de petites vidéos montrant d’autres enfants se faisant trébucher, de façon intentionnelle ou non. Ils leur ont demandé d’évaluer le niveau de «méchanceté» de ces comportements et ils leur ont proposé sur une grille graduée des punitions méritées par les fautifs. Résultat : les enfants religieux estimaient ces actes - volontaires ou non - plus répréhensibles et proposaient des punitions plus sévères que les athées. Les petits musulmans étant les plus intransigeants.

La générosité, l’altruisme.

Les chercheurs ont alors tenté d’évaluer la générosité des enfants. Ils leur ont proposé de choisir parmi trente autocollants leur dix préférés, en indiquant qu’ils n’auraient pas le temps d’en distribuer à tous les enfants et leur demandaient s’ils seraient prêts à en donner pour leurs camarades moins chanceux. Après distribution insuffisante, les enfants, hors de la vue de l’expérimentateur, se cédaient, entre eux, des autocollants. Résultat : les petits de famille athée se sont montrés significativement plus généreux que ceux de famille croyante. Mieux, plus la pratique religieuse était intense, moins les dons étaient généreux ! Et cela, quelle que soit la culture et le pays d’origine.

Conclusion des chercheurs : Les chercheurs concluent que leurs observations « remettent en question le fait que la religion serait vitale pour le développement moral, et appuient l’idée que la sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine - en fait, elle fera tout le contraire. (...) Ces résultats révèlent que la religion influe négativement sur l’altruisme des enfants ».

Conclusion personnelle : Ça, il y a belle lurette que les libre-penseurs le savaient. Mais il leur est fort agréable qu’une étude SCIENTIFIQUE le confirme ! La Fondation Templeton ne s’attendait sans doute pas à ce dévoilement !

Jean-Pierre D....

 

PS. Cette étude a été conduite par un lyonnais, Jean Decety, naturalisé américain, qui déclare : «Je suis très reconnaissant à la France de l’enseignement universitaire que j’ai reçu, de très grande qualité et gratuit. Je suis fier d’être le produit de cette éducation. Le système universitaire américain est très bon, mais son coût est indécent, 60 000 dollars (44 000 euros) par an à Chicago.»

 

Altruisme et religion chez les enfants

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #sciences humaines

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Publié le 18 Août 2016

Les religions contre les femmes, pour l’Egalité et l’Emancipation du genre humain.

Un ouvrage coordonné par Hansi Brémond.

Cet ouvrage est rédigé collectivement par des libres penseuses et libres penseurs. Il aborde toute une série de questions sur les religions et les femmes, le féminisme, la prostitution, la parité et le combat pour l’égalité. Lutte des classes ou lutte des sexes ? Faites-vous un point de vue basé sur des analyses et sur des faits.

Prix public 10€ - disponible aupres de la fédération sarthoise

Les Religions contre les femmes

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #annonces et infos lp 72

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Publié le 18 Août 2016

L’un des plus importants cardinaux de France, l’archevêque de Lyon Philippe Barbarin, s’est vu signifié par le Procureur de la République qu’il ne serait pas poursuivi suite aux allégations de manquement à ses devoirs en ne rapportant pas auprès de la justice, comme l’exige la loi française, des cas d’abus sexuels commis par un prêtre qui était sous son contrôle.

 

Bernard Preynat, un prêtre de son diocèse, avait été accusé en janvier dernier, après avoir admis des agressions sexuelles sur quatre boy scouts entre 1986 et 1991 — crimes pour lesquels ses avocats ont déclaré qu’il ne pouvait plus être reconnu coupable. Et il y a sans doute eu beaucoup plus de victimes. Associated Press a rapporté que "les délais étaient dépassés et qu’il y avait prescription pour certaines de ces allégations" à l’encontre du cardinal et que les preuves pour les autres accusations n’étaient pas « suffisantes ».

 

En mai, alors que l’enquête du Procureur sur les actes du cardinal Barbarin était à son apogée, le Pape avait déclaré publiquement qu’il serait « insensé et imprudent » de chercher la démission de l’archevêque à cette étape, alors même que le Cardinal Barbarin avait admis le mois précédent des "erreurs dans la nomination de certains prêtres", tout en démentant avec force les avoir couvertes.

 

Peu de temps après les déclarations du Pape, le jour même d’une importante audience à la Cour sur cette affaire, le Pape accorda une audience à Barbarin. La Parole Libérée, un groupe français représentant les victimes, déclarait que les procédures légales « allaient désormais être éclipsées par cette rencontre ». Le groupe avait cherché auparavant à rencontrer le Pape mais avait essuyé un refus. "Nous aurions aimé être reçus plutôt que le cardinal, nous notons qu’une fois encore ce sont les victimes qui sont écartées."

 

Keith Porteous Wood, directeur exécutif de la National Secular Society du Royaume-Uniet porte-parole de l’Association Internationale de la Libre Pensée en charge de la campagne contre les crimes sexuels commis par des prêtres, a déclaré : « Dans la mesure où Barbarin a admis des erreurs dans la gestion des cas de prêtres ayant commis des abus, il a eu beaucoup de chance d’échapper aux poursuites alors qu’il a manqué à son devoir de rapporter ces cas de suspicion d’abus sexuels sur des enfants devant la justice. Nous espérons seulement que le procureur a traité ce cas de la même façon qu’il l’aurait fait pour quelqu’un qui n’aurait pas été un haut responsable de l’Eglise et qui n’aurait pas reçu le soutien du Pape. »

 

Keith Porteous Wood, 4 août 2016

Un cas d’abus sexuel rejeté, malgré le fait que le cardinal ait admis des « erreurs »

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Christianisme

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Publié le 18 Juin 2016

Isolé, battu, rejeté, méprisé, le pouvoir est à l’agonie. Son projet de loi « Travail » le mal-nommé - il devrait s’appeler « Le Capital » tant il est au service du patronat et de la Finance - est rejeté par les organisations syndicales ouvrières et par l’immense majorité de la population.

 

Depuis plusieurs mois, le bloc inébranlable de la CGT, de la CGT-FO, de la FSU, de Solidaires, de l’UNEF, de la FIDL, de l’UNL rassemble des millions de manifestants et de grévistes contre cette tentative de destruction du Code du Travail.

 

Quelle impudence et impudeur d’oser se réclamer de 1936 pour messieurs Hollande, Valls, Berger. Voici ce que disait Edouard Daladier (l’homme qui voulait en finir avec « la semaine des deux dimanches (les 40 Heures) » dans son discours du 21 août 1938 : « Il faut que, sans formalités inutiles, ni discussions interminables, toute entreprise qui en a le besoin puisse disposer des heures nécessaires à son activité et non à un taux prohibitif. » C’est-à-dire le contenu exact de la loi El Khomri. Quoiqu’on puisse penser de lui, Léon Blum n’a rien à faire dans cette galère.

 

C’est Edouard Daladier, l’homme de Munich, de toutes les trahisons, de tous les reniements, de la remise en cause des acquis sociaux de la grève générale de 1936, qui est le véritable mentor de messieurs Hollande, Valls, Berger. Sous Daladier perçait déjà le régime de Vichy du Maréchal Pétain. On a les parrains qu’on mérite.

 

Allant encore plus loin dans l’ignominie, Messieurs Hollande et Valls prétendent interdire aux organisations syndicales de manifester. Coup de menton, déclarations martiales, le gouvernement emprunte à l’arsenal répressif et antidémocratique des régimes les plus autoritaires des menaces attentatoires à la démocratie. Ce gouvernement est à la dérive.

 

Avec l’état d’urgence, sans cesse renouvelé, le droit de manifester a été refusé à la Libre Pensée le 5 décembre 2015. Le gouvernement s’enfonce dans la répression. Il ne contrôle plus rien, sa seule réponse est l’autoritarisme arbitraire. Jusqu’où ira-t-il ?

 

Il faut stopper ce gouvernement dans sa dérive autoritaire !

Il s’agit de la défense de nos libertés démocratiques !

 

Le droit d’expression, de réunion, d’association, de manifestation sont des droits fondamentaux dans une démocratie. Les remettre en cause qualifie à eux- seuls la véritable nature du régime qui agonise un peu plus chaque jour.

 

La Fédération nationale de la Libre Pensée appelle à l’union la plus large pour défendre les libertés démocratiques.

 

Paris, le 18 juin 2016

Interdiction des manifestations syndicales :  La dérive autoritaire d’un régime à l’agonie

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #liberté d'expression

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Publié le 18 Mai 2016

Tract des jeunes de la Libre Pensée diffusé samedi dernier place de la Rep au Mans.

La jupe est -elle dangereuse ?

  • A New York, une cycliste a été arrêtée et verbalisée car sa jupe « dérangeait » les automobilistes et aurait pu provoquer des accident1.
  • En Italie, un curé a accusé les femmes de provoquer leurs agresseurs. Il demandait aux femmes : « Rallonger les jupes pour ne pas provoquer les criminels […] les femmes, qui provoquent par leur habillement succinct, qui s'éloignent de la vie vertueuse et de la famille, provoquent les instincts et doivent se livrer à un sain examen de conscience, en se demandant   : peut-être le cherchons-nous ?"
  • Dans certains pays musulmans, au nom de la religion, les femmes doivent se voiler, cacher leur corps pour ne pas tenter les hommes.

 

Ici ou là, des jeunes filles se font siffler parce qu'elles portent un jupe, on les insulte , on les accuse d’être des salopes, de chercher à se faire agresser…

 

La jupe serait un appel au viol ? Faux !

  • 85 % des viols sont commis dans un contexte où la victime connaît son agresseur, par exemple au sein de la famille (père, beau-père, oncle,…), de l’école ou du travail 2.
  • Il n’y a pas plus d’agressions sexuelles en été qu’en hiver, donc la légèreté des tenues n’est pas en cause3.
  • Les premières violences sexuelles ont lieu pour « 51 % avant 11 ans et 21 % avant six ans »4…  y’a-t-il encore des fous pour affirmer que c’est la victime et sa tenue qui est en cause ?
  • En Inde, une femme est violée toutes les deux heures et pourtant le port de la jupe, n’est pas vraiment la tendance dans ce pays5

 

N’est il pas temps d’enfin reconnaitre que les agressions sexuelles sont seulement le fait des agresseurs ? N’est il pas temps de laisser les femmes tranquilles et de se poser les vraies questions ?

Le port de la jupe n’est ni un appel au viol, ni un crime…Ne devrait on pas laisser les individus s’habiller comme ils l’entendent ? 

 

Le criminel est celui qui commet le crime

S’il y a des agressions sexuels c’est qu’il y a des agresseurs et les victimes ne sont en rien coupables.

Plutôt que de culpabiliser les femmes, on devrait plutôt se demander pourquoi quelques hommes commettent des agressions. Dans le cas des agressions sur des enfants, va-t-on reprocher aux victimes de l’avoir « bien cherché » ?

Egalité Hommes-Femmes;

Quand un homme change souvent de copines, on le considère comme un don juan. Quand une femme fait la même chose, ce serait une salope ! Pourquoi ?

Quand un homme  boit, fume, a de nombreux rapports sexuels, on pense que c’est un bon vivant, si c’est une femme , on dira d’elle qu’elle ne se respecte pas… pourquoi ?

N’est il pas temps de laisser les individus disposer de leur corps comme ils l’entendent sans les juger !?

 

  • Chaque individu devrait avoir le droit de disposer de son corps.

 

  • Chaque individu devrait pouvoir mener sa vie comme il l’entend !

 

  • Chaque individu devrait pouvoir s’habiller comme il veut, vivre sa sexualité comme il le souhaite (avec  des personnes consentantes).

 

  • Chaque individu devrait pouvoir se promener dans le rue sans se prendre des remarques sur sa tenue, son physique ou son allure !

 

Si vous êtes gêné par la tenue de quelqu’un, posez vous des questions sur votre capacité à accepter les autres et à être tolérant.

 

Si la vue d’une jupe vous perturbe au point de devenir agressif ou intolérant, posez vous des questions sur votre capacité à gérer vos pulsions.

 

 

1—http://www.slate.fr/lien/39581/velo-jupe-danger

2—http://www.planningfamilial31.fr/actualites/communique-de-presse-du-planning-familial-31-00300

3—http://www.lesnouvellesnews.fr/coupables-d-etre-violees/

4—http://www.ouest-france.fr/societe/societe-laccablante-enquete-sur-les-violences-sexuelles-3219078

5—http://www.arte.tv/fr/en-inde-une-femme-est-violee-toutes-les-deux-heures/7167530,CmC=7167582.html

 

 

Puis je porter une jupe sans me faire traiter de salope ?

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #Egalité

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Publié le 5 Mai 2016

Le 30 avril 2016

Libre Pensée - Fédération de la Sarthe

Maison d’Associations

4 rue d’Arcole

72000 Le Mans

Librepensee72@hotmail.com

 

 

Objet : Laïcité et messe en plein air

 

 

 

 

à Monsieur le Maire,

copie aux conseillers municipaux.

 

 

 

Nous voudrions attirer votre attention sur les points suivants :

 

Dans la brochure éditée à l’occasion de la journée des Artisans et Commerçants de Chantenay-Villedieu du 24 avril 2016, vous annoncez, dans la rubrique « Le Mot du Maire » :

 

« Plusieurs nouveautés cette année sont à noter :

-Une messe sera célébrée à 10h30 par le Père LUC sur l’espace de la foire ».

 

Cette journée est-elle encore une foire commerciale sachant que la sonorisation a été coupée au profit de la diffusion de la messe ? Cela fait-il de cette initiative un évènement commercial, culturel ou cultuel ?

 

En tant qu’élu de la République, vous connaissez l’article 2 de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

Or en faisant référence à une messe célébrée à 10h30, vous privilégiez une religion, ici la religion catholique, alors que vous êtes l’élu de l’ensemble de la population au delà de l’appartenance ou non à une communauté religieuse, philosophique ou politique de chacun de vos concitoyens.

L’article 1 de la loi de 1905 stipule que « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public ».

Or cette messe est une cérémonie religieuse s’adressant à des croyants, la liberté de culte et son organisation sont définies par la loi dans des conditions bien précises : cela doit rester du ressort de la sphère privée.

 

Pour notre part, nous considérons que cette référence à la messe constitue une atteinte à la laïcité et à la liberté de conscience. C’est pourquoi nous vous demandons de ne plus y faire mention dans vos prochains « Mot du Maire ».

 

Par ailleurs, nous vous informons que, constatant la multiplication de ces messes à l’appel d’élus de la République, nous saisissons Mme la Préfète de la Sarthe, garante de l’application de la loi, afin qu’un rappel au respect de la loi soit fait à tous les maires du département.

 

Nous restons à votre disposition pour tout échange concernant cette question.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos sentiments républicains.

 

 

 

Le Président : M Brémond

Laïcité et messe en plein air à Chantenay Villedieu

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Publié le 5 Mai 2016

Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 3 Avril 2016

Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 3 Avril 2016

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Publié le 3 Avril 2016

Alors que « l’affaire Barbarin » commence à prendre une certaine ampleur, il nous a semblé plus qu’utile de faire connaître l’excellent communiqué de la fédération du Rhône de la Libre Pensée qui rappelle ce qu’est la séparation. Que l’on ne se trompe pas l’agitation de certains politiques autour de ladite affaire Barbarin vise à en précipiter l’issue pour que le temps de la justice ne puisse faire son œuvre et à couvrir par la même les manquements à la laïcité d’autres politiques.

Sur ces affaires, comme sur d’autres, nous ne manquerons pas d’informer l’ensemble des citoyens, rappelant aussi que la recherche de la vérité et de la justice autour des crimes de l’Eglise est une des trois campagnes de l’Association internationale de la Libre Pensée. A cet effet, nous vous rappelons que le livre « Pour la laïcité en Europe » est un document qui vont permettra d’argumenter autour de cette question, la France n’étant pas la seule victime de ces crimes

 

La Fédération nationale de la Libre Pensée INFORME

Communiqué de la Fédération du Rhône de la Libre Pensée A l’occasion du banquet anticlérical de la Saint-Cochon, (dit «vendredi saint »)

25 mars 2016

L’affaire dite « Barbarin » a causé ces dernières semaines une profonde émotion à Lyon, dans les communes rattachées au diocèse et bien au-delà. Nous n’en avons sans doute pas terminé avec les révélations scandaleuses qui éclaboussent, l’une après l’autre, l’Eglise de Lyon.

Lors de la messe chrismale du mercredi 23 mars, cérémonie de bénédiction des huiles « qui manifeste l’unité de toute la communauté diocésaine autour de son évêque », M. Philippe Barbarin alias « Monseigneur » s’est déclaré « dans l’obligation d’assumer tout le mal commis par quelques prêtres et de demander personnellement pardon pour tout le mal qu’ils ont causés en abusant sexuellement des enfants » mettant en avant le fait qu’il n’était pas évêque au moment des faits.

Responsable mais pas coupable, M. Barbarin reconnaît tout au plus une pieuse dissimulation de faits délictueux à la justice civile, au motif que l’Eglise serait plus à juger de ses propres crimes que les magistrats ordinaires. C’est un comportement sectaire, ce n’est pas celui d’un citoyen.

La loi républicaine, pas le Droit Canon !

Pour la Libre Pensée du Rhône, si la responsabilité pénale de M. Barbarin est engagée, cela relève de la seule autorité judiciaire.

L’enquête diligentée par le parquet de Lyon doit aller à son terme sans qu’interfèrent les autorités ecclésiastiques, quelle qu’en soit l’issue (une peine qui peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende). Pas plus, mais pas moins. L’Association Internationale de la Libre Pensée a parfaitement raison d’exiger « que les responsables et les complices des crimes de l’Eglise catholique répondent de leurs actes » et de demander, par la voix d’un de ses porte-parole, un jugement exemplaire (que nous entendons au sens premier du mot : qui puisse servir d’exemple par la simple application de la loi). Keith Porteous Wood indique très bien « qu’il faut poursuivre en justice à la fois l’agresseur présumé et ceux qui pensent qu’ils peuvent bafouer la loi en toute impunité ».

Les prières pour les victimes, les messes, les déclarations de repentance ne suffiront pas.

Le Droit Canon peut bien prévaloir en la cité du Vatican, pas plus que la Charia il ne saurait avoir sa place sur le territoire de la République.

Quant à savoir si M. Barbarin doit démissionner de sa fonction d’archevêque, c’est la seule affaire des catholiques ! Du reste s’il fallait que démissionnent tous ceux qui ont couvert des actes de pédophilie, il n’y aurait même plus assez de cardinaux pour seulement élire un pape. Depuis qu’existe le célibat des prêtres, à part en Antarctique cela s’est vérifié sur tous les continents : l’Eglise catholique est devenue une usine à produire des pervers sexuels. Pas tous, certes, mais bien trop nombreux. Tous couverts par l’autorité.

La laïcité, pas le cléricalisme !

Le 15 dernier, le premier ministre Manuel Valls a déclaré que c’était « à Monseigneur Barbarin à prendre ses responsabilités ».

Monsieur Valls, prenez les vôtres !

Rétablissez la laïcité constitutionnelle que vous avez mise à mal depuis que vous avez été ministre de l’Intérieur chargé des Cultes, ainsi que votre ami Gérard Collomb. On a observé régulièrement à Lyon, certains 8 septembre à l’occasion du Vœu des Echevins, les amitiés bien particulières de MM. Barbarin et Collomb, main dans la main pour célébrer la grandeur de Marie. Ou le 8 décembre dernier la distribution organisée de lumignons dans les écoles élémentaires du Grand Lyon. Ou les cadeaux fiscaux et autres détournements de fonds publics à destination des fondations Fourvière et Irénée. On en passe.
Depuis M. Barbarin a eu l’occasion d’apprécier les ors de la République : le 4 janvier il était présent à la cérémonie des Vœux aux Corps Constitués, à l’Hôtel de Ville. Le 3 février, il rencontrait M. le préfet de région. Le 6 février c’était le tour des élus du Rhône et du Roannais, autour de l’encyclique du pape François Laudato Si (Lecture « à trois voix » de l’encyclique sur l’écologie avec le député de l’Ain, Xavier Breton, et le maire de Grenoble, Eric Piolle). Les édiles locaux sont bien complaisants.

Que « l’affaire Barbarin » soit l’occasion d’une prise de conscience : les relations contre nature n’ont pas lieu seulement dans le secret des sacristies, elles peuvent avoir pour cadre les salons dorés de la République.

Justice pour les victimes !

Dans ce domaine comme en tout autre, application stricte de la laïcité et de la neutralité républicaines !

à propos de "l'affaire Barbarin"

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 3 Avril 2016

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Publié le 1 Avril 2016

Nous publions ici l'intégralité d'une résolution adoptée par nos camarades de la SARF (Société des Amis de la Révolution Française)

 

 

Après avoir pris connaissance :

• du compte rendu de l’audience du lundi 7 mars auprès de M. Jean-Claude Boulard, maire du Mans,

• du compte rendu de l’audience du mardi 8 mars auprès de M. Bergès, Directeur de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, et de M. San Juan, responsable du

Service Régional d’Archéologie,

• de la Lettre de 30 professeurs et maîtres de conférence des Universités en activité,

• de la Lettre de M. Jean-Clément Martin, professeur émérite de l’Université Paris I,

I. La SARF

▶considérant qu’il appartient à l’Etat d’assumer la sauvegarde du patrimoine historique et archéologique de l’Histoire de France ;

▶considérant que les ossements des Jacobins relèvent des objets archéologiques et historiques au même titre que les ossements antiques, du Moyen-Age, ou plus récents comme ceux du couvent des Filles-Dieu découverts en 2005 lors des travaux préparatoires à l’édification du musée d’archéologie et d’histoire du Mans;

▶considérant que les progrès scientifiques et l’émergence de nouvelles technologies pourraient permettre de nouvelles recherches scientifiques sur lesdits ossements,

par ailleurs parfaitement conservés depuis 1793 grâce à leur recouvrement par de la chaux alors qu’un ré-enfouissement conduirait à leur dégradation ;

demande à l’Etat et à la Direction Régionale des Pays de la Loire la conservation des ossements par l’Etat dans les dépôts archéologiques prévus à cet effet, c’est-à-dire soit au dépôt de Nantes du Service Régional d’Archéologie, soit sur le lieu de la découverte, au nouveau dépôt SRA prévu caserne Paixhans au Mans, celui de la chapelle des Réparatrices étant actuellement saturé.

II. La SARF

▶considérant que les objets archéologiques (peu nombreux), autres que les ossements humains, découverts dans les charniers des Jacobins appartiennent pour moitié à la ville du Mans et pour moitié à l’Etat, sauf si la ville demande à les conserver,

demande au Maire du Mans de réclamer auprès de la Direction des Affaires Culturelles des Pays de la Loire tous ces objets archéologiques pour Le Carré Plantagenêt, musée d'archéologie et d’histoire de la ville du Mans.

III. La SARF

▶considérant que la loi du 31 juillet 1920 n’autorise pas le transfert des corps exhumés non identifiés (elle n’autorisa le transfert aux familles des corps des soldats de la guerre de 14-18 que dans les cas d’identification individuelle formelle : matricule, uniforme, objets personnels, papiers divers, lieu de sépulture individuelle connu…) ;

▶considérant que les recherches anthropologiques et archéologiques menées depuis 2009 par l’INRAP dans le cadre de fouilles archéologiques préventives ne permettent pas d’identifier lesdits corps ni l’origine géographique (Vendéens, Maugins, chouans bretons, mayennais ou autres, Manceaux ou soldats de la République) des personnes enterrés par tombereaux à l’issue de la bataille du Mans des 12 et 13 décembre 1793 ; dénonce l’odieuse campagne menée pour s’approprier, au mépris de ce qui vient d’être susdit, les 154 squelettes découverts sur le site du Mans :

– par M. de Villiers, ex-président du conseil départemental de Vendée (Ouest-France du 9 janvier 2016), ou par M. Retailleau, président actuel du Conseil régional des Pays de la Loire (O-F du 18 janvier 2016), pour accueillir lesdits ossements à l’«Historial de la Vendée» aux Lucs-sur-Boulogne, alors qu’ils savent pertinemment, d’une part, que ces ossements ne peuvent être reconnus comme vendéens, et, d’autre part, que la loi interdit l’exposition au public de squelettes humains ; leur objectif ne pouvant être le stockage des ossements dans la réserve dudit musée de France, ce qui ne présente aucun intérêt pour l’Historial, il est à supposer une exploitation partisane desdits ossements par un transfert au Mémorial jouxtant l’Historial ;

– par l’ex-ministre et député du Maine-et-Loire Hervé de Charette (O-F du 8 mars 2016) réclamant que les ossements, selon lui, «dans leur grande majorité des Mauges», soient rassemblés à Saint-Florent-le-Vieil, position sans fondement s’inscrivant sur le fond dans le droit fil des intentions des élus vendéens ;

– par l’association «Vendée militaire» (O-F du 23 janvier 2016) suggérant l’aménagement d’une crypte privée de recueillement aux Monts-des-Alouettes, aux Herbiers, «lieu religieux et commémoratif», proposition ne cachant pas son objectif anti-républicain et religieux ;

– par la «Fédération des fils et des filles (sic!) des victimes du génocide vendéen» (O-F du 23 janvier 2016), proposant «un ossuaire souterrain centré sur l’église de Saint-Martin-Lars avec un office religieux catholique annuel», et dont la quinzaine d’adhérents réclame une recherche ADN financée par «un fonds publics d’indemnisation du génocide vendéen» ; ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’identifier les corps pour les rendre à leur famille mais bien d’une opération de catholiques royalistes visant à faire admettre par la République un prétendu «génocide vendéen» toujours rejeté par le Parlement de la République française ;

– par Jacques Fah du Morbihan (La Croix du 9 mars 2016) proposant près d’Auray, en Bretagne, le mausolée des «martyrs» en mémoire à ces catholiques débarqués à Quiberon et «massacrés dans la campagne au "champ des martyrs"».

La République a le devoir de dénoncer ces demandes contraires aux lois et règlements en vigueur, et plus inconvenantes les unes que les autres, cet esprit de revanche, parfois caché sous le masque du républicanisme, parfois ouvertement anti-républicain, qui entend prolonger plus de deux siècles après les événements une atmosphère de guerre civile dont les plaies ne demandent qu’à cicatriser.

La République, qui a dû faire face à une guerre civile déclenchée dans les pays insurgés contre elle alors qu’elle affrontait à ses frontières les monarchies d’Europe, ne doit nulle repentance aux nostalgiques de l’Armée catholique et royale qui entendent la criminaliser, c’est-à-dire la rendre responsable de cette guerre civile.

IV. La SARF

▶considérant les informations selon lesquelles seraient en voie de constitution au niveau régional un pseudo comité scientifique et un collectif d’associations ;

▶considérant l’intervention de Jean-Pierre Mignard, «ami personnel de François Hollande, avocat et catholique de gauche» (O-F du 9 janvier 2016), réclamant pour la Vendée le «droit à un geste historique» ;

estime que ces démarches individuelles ou collectives sont nulles et non avenues compte tenu de ce qui précède, qu’elles ne sont destinées qu’à créer un mouvement d’opinion en faveur du transfert des ossements vers la Vendée, et qu’elles ne sauraient engager en aucune façon l’Etat et les services de l’Etat ;

demande à ces élus et associations de cesser leur odieuse campagne anti -républicaine par un retour à la décence et au respect dû à tous les morts.

V. La SARF

▶considérant que les extraits rendus publics (O-F du 9 janvier 2016) de la position de M. Jean-Claude Boulard, maire du Mans, confirmés par lui lors de l’audience du 7 mars 2016, à savoir l’acceptation de la demande de M. Philippe de Villiers et de M. Bruno Retailleau de transfert des corps vers la Vendée, sont contraires aux lois en vigueur, à la tradition républicaine de la ville du Mans, et considérant que cette position a facilité cette odieuse entreprise de «récupération» à des fins politiciennes et religieuses des restes humains non identifiés des Jacobins ;

demande à M. Jean-Claude Boulard, maire du Mans, de reconsidérer, à la lumière des éléments de ce dossier, sa position, et d’appuyer auprès de l’Etat et de la DRAC la demande de conservation des ossements des Jacobins du Mans, suivant les lois en vigueur, par l’Etat et son Service Régional d’Archéologie, soit dans le futur dépôt

d’archéologie prévu à la caserne Paixhans du Mans, soit dans son dépôt de Nantes.

VI. La SARF

décide en conséquence :

1. d’adresser à la DRAC la position de la SARF ;

2. de demander au maire du Mans une nouvelle audience ;

3. d’adresser un courrier à M. Bruno Retailleau ;

4. de mandater le Bureau pour prendre toutes les initiatives qu’il jugera utiles afin d’obtenir satisfaction ;

5. de remercier les 30 professeurs et maîtres de conférence en activité, ainsi que le professeur émérite Jean-Clément Martin, pour leur intervention, et de leur adresser cette résolution ;

5. de porter à la connaissance du public la position de la Société par voie de presse, internet et autres ;

6. d’adresser exceptionnellement La Lettre de la SARF n° 4 à tous les sympathisants de la Société et de les inviter à la rejoindre.

Le 26 mars 2016

Le Conseil d’administration de la SARF

 

A propos des ossements de la place des jacobins au Mans

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 23 Mars 2016

Bureau Européen de Coordination de la Libre Pensée
ATTENTATS A BRUXELLES.
Le Bureau Européen de Coordination de la Libre Pensée assure ses amis belges et les autres victimes des attentats de Bruxelles de sa totale solidarité.
Il est des moments où face à l'horreur, il faut d'abord laisser parler l'humanité qui est en nous.
Amis, frères, sœurs et camarades, les libres penseurs sauront se tenir à vos côtés dans les difficultés si l'un ou l'autre d'entre vous devait avoir besoin d'une solidarité active.
L'humanité est née libre.


« Mehr Licht ! », sont les derniers mots de Goethe.
« Plus de Lumière ! »
A bas la barbarie !


Pour le BECLP
Michel Godicheau

ATTENTATS A BRUXELLES

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 6 Mars 2016

Affiche réalisée à partir de la couverture du Nouvel observateur ; Marianne est ici représentée par Camelia Jordana.

Etre républicain aujourd'hui - 19 mars à Courdemanche

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 6 Mars 2016

La loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905 a fondé deux sphères distinctes, dans lesquelles les règles de neutralité ne sont pas identiques : la sphère publique (Administration, Etat, Services publics) et la sphère privée (tout le reste) dans laquelle l’expression des opinions est libre, conformément à l’Article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789.

Dans la sphère publique, le fonctionnaire et l’agent public ont une obligation de neutralité. C’est la laïcité qui s’applique. Dans la sphère privée, chacun a la liberté d’exprimer ses opinions. C’est la démocratie qui s’exerce.

Aujourd’hui, dans une course folle liberticide, le gouvernement prolonge ad vitam aeternam l’état d’urgence, entend remettre en cause profondément l’obtention de la nationalité française. Il va plus loin encore en détruisant le Code du Travail et le fait que celui-ci protège l’expression des opinions, le droit d’association, ce qui constitue le socle fondamental des libertés démocratiques.

Au nom d’une laïcité frelatée et laïcide, il entend réprimer l’expression des opinions et des appartenances dans la sphère privée. Ainsi est-il prévu dans le nouveau projet du Code du Travail, tout acquis aux désirs du patronat, que la « laïcité » s’appliquerait dans les entreprises privées, où elle n’a pas lieu d’être. Rappelons que l’entreprise PAPREC impose à ses salariés l’interdiction d’exprimer ses opinions religieuses ET politiques. En clair, le salarié n’est plus un citoyen dans cette entreprise. Et demain : l’interdiction des syndicats ?

La Libre Pensée constate, que d’un côté ce gouvernement, à la solde du patronat, entend faire appliquer les règles de concurrence et de rentabilité du privé dans les services publics, et de l’autre, entend imposer les règles de neutralité de la sphère publique dans les entreprises privées. Il n’y a plus de Séparation !

Deux articles indissociables

Aux termes de l’article L. 1121-1 du Code du Travail dans sa rédaction actuelle « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. » L’article L. 1132-1 en tire les conséquences pour garantir aux salariés leur liberté de conscience, un des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République résultant de la loi du 9 décembre 1905 concernant la Séparation des Eglises et de l’Etat, et les protéger de toute discrimination.

Il dispose qu'

« Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, telle que définie à l'article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, notamment en matière de rémunération, au sens de l'article L. 3221-3, de mesures d'intéressement ou de distribution d'actions, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge, de sa situation de famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de résidence ou en raison de son état de santé ou de son handicap. »

Des propositions de loi enlisées imposant la laïcité dans les entreprises

Ces deux articles du Code du Travail sont indissociables, comme l’a jugé de manière constante en défense des libertés individuelles la Cour de cassation, notamment dans le cadre de l’affaire de la crèche Baby-Loup, consécutive au licenciement de la directrice adjointe de cette structure au motif que l’intéressée portait un foulard. Montée en épingle par les tenants d’une pseudo-laïcité de combat contre les musulmans, comme l’avait démontré la Libre Pensée, cette affaire a nourri le projet de ces croisés d’un nouveau type d’imposer à tous les travailleurs la neutralité dans les entreprises en général ou dans les crèches privées en particulier.

Une bonne dizaine de propositions de loi a été déposée sur les bureaux des Assemblées. Toutefois, le 13 mai 2015, l’Assemblée nationale en a amendé une, pour en atténuer la portée, tendant à introduire la laïcité dans les crèches privées. Ce texte est en attente d’une seconde lecture au Sénat. Ce sommeil de plusieurs mois est l’indice d’une difficulté majeure : l’extension de la laïcité à la sphère privée revient, soit à instaurer un Etat totalitaire, soit à gommer toute distinction entre la sphère publique, où la plus stricte neutralité est indispensable, et la sphère privée, au plus grand bénéfice des religions.

Une réponse indirecte inacceptable dans l’avant-projet de loi portant réforme du Code du Travail

Face à cet enlisement, l’avant-projet de loi portant « réforme du Code du travail » propose au Parlement de modifier les termes de son article L. 1121-1 qui garantit les libertés fondamentales des salariés. Sa rédaction deviendrait la suivante : « Les libertés et droits fondamentaux de la personne sont garantis dans toute relation de travail. Des limitations ne peuvent leur être apportées que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés ou droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »

La tâche à accomplir, qui s’apprécie au niveau de chaque poste de travail, n’est plus le motif de restriction des libertés fondamentales du salarié, notamment de sa liberté de conscience. Lui ont été substitués l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux, mais surtout la notion assez vague de « bon fonctionnement de l’entreprise », susceptible d’entraîner, à l’initiative du seul employeur, une limitation des libertés et droits fondamentaux à l’ensemble des salariés de l’entreprise et non seulement au cas par cas. Il s’agit d’une atteinte inacceptable aux libertés individuelles.

 

La Fédération nationale de la Libre Pensée :

condamne donc l’évolution envisagée et en demande l’abandon ;

appuie plus généralement les demandes tendant
au retrait de l’ensemble d’un texte
qui aboutirait à affaiblir gravement
la position des salariés vis-à-vis des patrons.

 

Quand la laïcité est partout, elle n’est plus nulle part !

Paris, le 2 mars 2016

 

Destruction du Code du Travail :Comment tuer la Laïcité au nom de la Laïcité …

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 24 Février 2016

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Publié le 24 Février 2016

Et toujours 55 Fusillés pour l’exemple non-réhabilités !

 

Le faste des cérémonies à l’occasion du centième anniversaire du déclenchement de la bataille de Verdun a été une nouvelle occasion pour l’Etat d’occulter la mémoire des Fusillés pour l’exemple et de manifester son profond mépris pour l’établissement de la Justice pour les victimes de la guerre. Le Gouvernement de messieurs Hollande et Valls se sont fait, une nouvelle, les complices des assassins.

La bataille de Verdun a débuté le 21 février 1916 et s’est terminée le 15 décembre 1916. Bilan : aucun gain territorial, aucune avancée militaire décisive ; mais plus de 700 000 victimes (306 000 tués et 406 00 blessés dans les deux camps).

C’est une bataille pour rien : Erich von Falkenhayn, chef d’Etat-major de l’armée allemande voulait « saigner de manière décisive l’armée française ». Du même coup, il a saigné l’armée allemande dans la même proportion. Une boucherie pour rien. Comme celle de l’offensive Nivelle de 1917 pour conquérir des positions (Chemin des dames) que Falkenhayn avait déjà décidé d’abandonner pour réorganiser le front des armées allemandes.

Durant ces mois de boucherie effroyable, il y eut un grand nombre d’exécutions sommaires pour « forcer » la troupe (Code de Justice militaire). Le 14 mai 1916, le 140e Régiment d’Infanterie alla même jusqu’à se mutiner « les bras croisés » pour refuser de remonter à l’assaut. Il fallait faire des exemples, on fusilla donc « pour l’exemple » 55 soldats durant cette bataille. Des centaines de soldats passent au moulinet des Conseils de guerre, beaucoup sont condamnés et exécutés.

Voici le décompte qu’en a fait le Général Bach dans ses travaux : Février 1916 : 2 ; Mars : 5 ; Avril : 3 ; Mai : 20 ; Juin : 6 ; Juillet : 6 ; Août : 5 ; Septembre : 2 ; Octobre : 0 ; Novembre : 3 ; Décembre 1916 : 3. Soit un total : 55 Fusillés à Verdun sur les 106 de l’année 1916

Voici le commentaire du général Diez, présent à ce moment-là sur le théâtre des opérations : « Si l’on ne doit pas excuser les actes d’indiscipline, le commandement devrait bien réfléchir à quelles causes il convient d’attribuer le refus d’obéissance et s’il n’est pas coupable dans sa façon de commander. »

 

Hier comme aujourd’hui, les assassins ne seront pas jugés ; Les victimes ne seront pas réhabilitées !

Hier comme aujourd’hui, il fallait taire la responsabilité des généraux et de l’Etat-major. Hier comme aujourd’hui, le gouvernement jette le manteau de Noé sur les crimes de guerre. Responsables et coupables, vous ne serez jamais inquiété par le pouvoir à la botte du militarisme et, hier comme aujourd’hui, à la tête des opérations coloniales et impérialistes, dite « opérations extérieures ».

 

La Libre Pensée n’accepte pas !

Parce que le peuple souverain, c’est la République en marche, parce que nous sommes aussi la République, au nom de l’Humanité nous proclamerons que les 639 Fusillés pour l’exemple (dont les 55 de Verdun) sont réhabilités collectivement, qu’ils n’ont ni fauté ni trahi. Ils étaient des hommes au Front sous les bombes, les obus et la mitraille.

Ils étaient dans la boue, le sang et l’horreur des tranchées. Ils ont dit NON à la mort inutile. Ils ont dit NON à des ordres imbéciles aboyés par une hiérarchie militaire qui se souciait comme d’une guigne de la vie humaine.

La Fédération nationale de la Libre Pensée appelle tous ceux qui se reconnaissent dans cette démarche de justice à souscrire massivement pour l’érection d’un monument sur la ligne de Front en hommage aux 639 Fusillés pour l’exemple.

 

Nous sommes aussi la République ! Nous réhabiliterons les 639 Fusillés pour l’exemple !

____________________________________________________________________________

Souscription

Je verse : ………………………€ pour l’érection du monument aux Fusillés pour l’exemple.

Nom : …………………………………………… Prénom :………………………………………..

Association : ………………………………………………………………………………………….

Qualités : ……………………………………………………………………………………………..

Adresse : ……………………………………………………………………………………………..

Chèque à l’ordre de : « A.E.M.H.F.E. » Association pour l’érection d’un monument en hommage aux Fusillés pour l’exemple

A envoyer à : Nicole Aurigny - AEMF - 49 rue Quentin Barré 02100 Saint-Quentin

merci à Alexandre Rousseau, photographe, pour son aimable autorisation. visitez le site suivant : http://www.visites-guidees-verdun.fr/

merci à Alexandre Rousseau, photographe, pour son aimable autorisation. visitez le site suivant : http://www.visites-guidees-verdun.fr/

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #anti militarisme

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Publié le 17 Février 2016

Le Vendredi 29 janvier, la presse locale s'est faite l'écho de la célébration de la Sainte Geneviève, par la gendarmerie de la Sarthe (Le Maine Libre du 30.01.2016).

Cette célébration annuelle s'est déroulée dans l'église Saint-Pavin au Mans, présidée nous dit-on par l'Evêque de la Sarthe, et avec le Commandant de gendarmerie de la Sarthe, le Colonel Jérôme Delhez, qui a "rappelé" à cette occasion "l'engagement des valeurs de la République"

Mais de quelle valeur de la République parle-t-on pendant la messe d'un évêque ?

Comment, par "note de service", des gendarmes en service, peuvent-ils être "convoqués" à une célébration religieuse sans que cela interpelle les représentants de l’état, de la hiérarchie militaire au préfet, jusqu'au Ministre de l'Agriculture qui participait au vin d'honneur qui suit traditionnellement la messe ?

La Libre Pensée s'interroge sur le sens de cette célébration catholique, pendant le temps de travail, en uniforme, par des fonctionnaires de l’Etat.

Qu'en est-il de l'esprit de la Laïcité défendu par tant de monde en ce moment ?

Quelle est donc la définition de la Laïcité de la gendarmerie sarthoise ?


La Libre Pensée dénonce ces points de vue à géométrie variable et rappelle les grands principes de la Laïcité :

 

- l’Etat doit être neutre envers les différentes religions.

- la séparation des églises et de l'Etat doit être garantie. Il n'y a alors pour les religions plus aucune influence dans les affaires publiques, mais il est garanti aux opinions religieuses la même liberté qu’à toutes les opinions.

 

Cette messe de gendarmes est contraire à la loi de 1905 qui affirme que « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Enfin cette cérémonie religieuse est contraire au code la défense (article l.4121-2) ; « Les opinions et croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. » mais « Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression. Elle ne fait pas obstacle au libre exercice des cultes dans les enceintes militaires. »

 

Que la gendarmerie de la Sarthe respecte la loi

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Rédigé par Libre Pensée 72

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Publié le 23 Janvier 2016

La Ligue de l’enseignement, la Ligue des Droits de l’Homme et la Fédération nationale de la Libre Pensée appellent les démocrates, les républicains, les laïques, les libres penseurs, les militants, les humanistes à signer massivement leur appel commun sous forme de pétition sur la question de la campagne orchestrée contre Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène de l’Observatoire de la laïcité.

Que l’on partage ou non toute ou partie des avis de l’Observatoire de la laïcité, peut-on accepter des demandes de révocation de personnes en charge de responsabilité pour un délit d’opinion dans notre pays ? Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène ont signé un texte pour le vivre-ensemble. C’est leur droit le plus strict. C’est dans les pays totalitaires qu’on révoque des citoyens pour mal-pensance.

 

Délit de blasphème

Nicolas Cadène a fait un tweet en réaction à une affirmation de madame Elisabeth Badinter qui justifiait l’emploi du terme « islamophobie ». Ce tweet n’était ni insultant, ni offensant. On peut avoir du respect pour madame Elisabeth Badinter, sans nécessairement partager ses points de vue, mais peut-on accepter une affirmation qui caractérise Nicolas Cadène comme un « nain ayant critiqué une grande dame » ? Pour qui et pourquoi se prennent ces gens-là ?

Y aurait-il des personnalités au-dessus du lot commun ? Comment ne pas partager le point de vue de Jean Baubérot dans Le Monde du 22 janvier 2016 : « Si on examine un peu froidement les choses, la situation devrait paraître ridicule : la liberté d’expression serait quasi absolue quand il s’agit de Charlie Hebdo et autres, critiquer Mme Badinter reviendrait à blasphémer contre la République ! »

« L’affaire du tweet de Nicolas Cadène » est un mauvais remake de celle de de la dépêche d’Ems. Ce ne peut-être que les fauteurs de guerre civile et les partisans des affrontements communautaristes qui peuvent tirer quelques avantages de tout cela. Nous ne laisserons pas faire.

Pourquoi ce bruit au tour de ces signatures à une contribution et ce silence des mêmes sur l’état d’urgence et la question de la déchéance de la nationalité ? Il n’y a nul hasard à cela, comme il est logique que la Ligue des Droits de l’Homme, la Libre Pensée et la Ligue de l’enseignement agissent de concert, avec bien d ‘autres, contre l’état d’exception que le Gouvernement de Manuel Valls veut instituer comme une règle permanente contre les libertés démocratiques.

 

Une question de démocratie

A travers l’appel commun de nos 3 associations, il s’agit avant tout de défendre un principe : la liberté d’expression qui est un des fondements des libertés démocratiques. Et pour être tout à fait clair sur la contribution que Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène ont signée et qui fait débat, la Fédération nationale de la Libre Pensée ne l’aurait pas signée.

D’abord, parce que nous n’avons pas été sollicité, ensuite parce que nous sommes partisans de la formule de Pierre Desproges : « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui ». La Libre Pensée n’entend pas faire l’unité nationale avec les représentants des religions et ce, au nom du principe : « L’Eglise chez elle, l’Etat chez lui » selon la formule de Victor Hugo qu’il faut étendre à toutes les religions. C’est cela la véritable laïcité.

Mais nous comprenons parfaitement que d’autres l’aient fait, parce qu’ils ont une autre histoire que celle de la Libre Pensée. Nous sommes résolument partisans de la formule de Rosa Luxembourg : « La liberté, c’est toujours celle de celui qui pense autrement. » Le droit de penser autrement de Jean-Louis Bianco et de Nicolas Cadène doit être reconnu et respecté.

Si d’aventure, ils devaient être révoqués pour avoir exprimé une opinion, nous ne serions plus dans un Etat de droit et cela signifierait que nous entrerions dans un ordre autoritaire croissant qui voit déjà l’état d’urgence décrété et maintenu, la déchéance de nationalité contre le droit du sol issu de la Révolution française, des syndicalistes ouvriers condamnés lourdement à des peines de prison, les revendications syndicales mises sous le boisseau des intérêts du patronat, l’instrumentalisation des religions comme acteurs de la sphère publique.

 

Nous ne l’acceptons pas !

Paris, le 21 janvier 2016, jour anniversaire de la décollation de Louis Capet. Il y a encore des Bastilles à faire tomber.

 

La Libre Pensée vous appelle à signer massivement l’appel ci-dessous :

DECLARATION COMMUNE

L’Observatoire de la laïcité, son Président et son Rapporteur, viennent d’être la cible ces jours derniers d’attaques aussi injustifiées que dénuées de fondement. Les associations signataires du présent communiqué sont investies de façon historique sur la laïcité.

Elles sont présentes chaque jour sur le terrain pour la faire vivre dans la vie quotidienne, aussi bien par leurs actions que par leurs publications. Elles ont ainsi pu mesurer l’apport de l’Observatoire de la Laïcité dès sa création. Ses avis, ses rapports annuels, ses communiqués, ses guides pratiques, les multiples interventions de son Président et de son Rapporteur dans les débats avec les acteurs de terrain… sont pour elles un apport précieux qui nourrit à la fois le fonds théorique et la mise en œuvre concrète du principe de laïcité de la République.

L'Observatoire n'est ni une autorité qui impose, ni un pouvoir judiciaire qui tranche. Il éclaire le débat et la recherche laïque. Il a un rôle de conseil et non de décision. Son apport juridique est incontestable. Ses avis et ses recommandations, donnant la loi et rien que la loi, sont nécessaires. Leur mise en œuvre peut légitimement être discutée à condition d’être menée de façon rationnelle et dans le respect mutuel.

Au-delà de la diversité d’opinions, d’objectifs, de pratiques … de nos associations, ce sont ces simples principes profondément laïques dont nous souhaitons poursuivre la mise en œuvre en développant la collaboration avec l’Observatoire de la laïcité dans une fidélité assumée aux principes posés par la loi du 9 décembre 1905.

Fédération Nationale de la Libre Pensée

Ligue des Droits de l’Homme

Ligue de l’enseignement

 

Pour signer électroniquement

Lettre de cachet ?

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #communiqués nationaux

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Publié le 14 Janvier 2016

Edito du bulletin des libres penseurs de la Sarthe - Janvier 2016

Surfant sur l’énorme émotion suscitée par les actes ignobles de janvier et novembre 2015, le gouvernement a mis en place tout un arsenal sécuritaire des plus inquiétants. Comme si mettre à mal les acquis ouvriers ne suffisait pas, on s’en prend maintenant aux acquis démocratiques.

La mise en sécurité des populations est une illusion, la destruction des libertés est une réalité.

A chaque attentat, des lois sécuritaires sont mises en place pour finalement ne pas empêcher les attentats suivants. Depuis les années 90 et la première guerre du Golfe, nous ne cessons de voir le plan Vigipirate renforcé ; 1995 après l’attentat du métro St Michel, coupe du monde en 1998, 11 septembre 2001... Il est placé en alerte orange depuis l’intervention en Irak en 2003. Depuis 2005 il est au niveau alerte rouge ou écarlate. A cela s’ajoutent en 2015 le fameux Etat d’urgence, la possibilité de surveiller tout le monde sur internet, et la constitutionnalisation de la déchéance de nationalité.

Qui peut croire un instant que ces mesures protègent réellement les français ? Qui peut croire un instant qu’un potentiel terroriste va renoncer à son plan de peur d’être déchu de la nationalité française ?

A peine deux semaines après les attentats du 13 novembre, l’Etat d’urgence a été utilisé contre des militants écolo qui n’avaient rien à voir avec le terrorisme.

Jacques Toubon, Défenseur des droits, a récemment déclaré «les mesures qui ont été prises, perquisitions administratives, assignations à résidence, ont été prises un peu larges». «Aujourd'hui, a-t-il ajouté, la loi a prévu des restrictions de liberté. Mais (...) au fur et à mesure, on va s'apercevoir qu'il y a un certain nombre de cas dans lesquels les mesures qui ont été prises ont été excessives.»1

Les Etats d’Urgence, les lois martiales et autres lois d’exception sont souvent dans l’Histoire des moyens d’enchaîner lentement les peuples en les habituant aux restrictions de liberté… Comment accepter que des gens soient sanctionnés sans procès ? Ce n’est plus la justice !

Et demain comment défendre nos acquis sociaux et démocratiques ? Comment se battre contre les réformes du code du travail et contre la destruction de l’école publique et laïque ? Les manifestants, les chômeurs, les syndicalistes en manif deviendront-ils des obstacles à l’intérêt de la nation, des preneurs d’otages, des ennemis de la France quand ils tenteront de sauver et défendre leurs acquis ?

Que peuvent faire les libres penseurs ?

A l’heure du buzz et des gouvernements qui légifèrent sous le coup de l’émotion, il devient indispensable de prendre du recul, de réfléchir et pas seulement de ressentir.

Si nous combattons les religions dont l’islam, nous le faisons sans attenter aux libertés des individus. De même nous ne sommes pas assez naïfs pour prétendre que le problème du terrorisme islamiste n’est qu’un problème de religion… Daesh n’apparait pas n’importe où, mais bien dans une zone en proie à de multiples ingérences et interventions militaires depuis 40 ans ! Pourquoi apparaissent-ils en Irak? Et avec quel argent ? La solution serait-elle de bombarder à nouveau ? Daesh détruit, qui pendra la place ? Tant que la perspective, sur place, est « barbarie ou barbarie » comment envisager un autre avenir que la guerre et le terrorisme ?

Face au fanatisme, au dogmatisme, et à l’obscurantisme qu’ils viennent de telle organisation ou de tel parti ou de tel gouvernement… Il nous faut, plus que jamais, regrouper les humanistes, les démocrates, les laïques, les libres penseurs, organiser des réunions publiques, comprendre et étudier, diffuser nos idées, défendre nos principes, les expliquer, défendre nos acquis démocratiques, nos acquis sociaux, participer aux luttes émancipatrices… Nous n’avons pas d’autres choix, on ne détruit pas les ennemis de la liberté en réduisant les libertés ! Le faire serait leur donner raison. Nous refusons le communautarisme, le rejet de l’autre, le choc des civilisations et l’arbitraire. En 2016, comme avant, nous voulons la civilisation, la liberté, la solidarité, l’égalité des citoyens, et le progrès social !

Hansi Brémond

1 - http://www.leparisien.fr/faits-divers/etat-d-urgence-toubon-denonce-un-certain-nombre-de-derives-22-12-2015-5394077.php

 

L’état d’urgence pour faire oublier des tas d’urgences

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Rédigé par Libre Pensée 72

Publié dans #edito bulletin

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